Formation professionnelle et professionnels formateurs : le cas des stages cliniques infirmiers( Télécharger le fichier original )par Gaà¯ta Le Helloco-Moy Université Bordeaux 2 - Master 0000 |
2.3 - 1922-1972 : une formation qui s'affirme2.3.1 - La polyvalence comme profession de foiAlors qu'un 1er décret du 27 juin 19226(*) institue un brevet de capacité professionnel qui permet de porter le titre d'infirmière française et où l'on ne parle alors que « d'un stage reconnu suffisant », Anna Hamilton participe à la législation des écoles au sein du Conseil de perfectionnement des Ecoles d'Infirmières créée par ce même décret. Ce travail aboutira à l'arrêté du 24 juin 19247(*) qui définit les programmes des écoles d'infirmières de l'Etat français. Les 22 mois de stages y sont repris avec un 1er stage probatoire d'un mois puis des stages effectués dans les salles des hôpitaux : o 5 mois en médecine adulte o 5 mois en chirurgie adulte o 2 mois en médecine des enfants o 2 mois en chirurgie infantile o 2 mois avec les contagieux o 2 mois pour les soins aux femmes et aux nouveau-nés o 3 mois dans des spécialités diverses (yeux, voies urinaires, larynx...) L'idée du carnet de stage y est également présente. En 1923, avec le titre de " Diplôme de Gardes-malades Hospitalières de l'Ecole Florence Nightingale ", les élèves sont autorisées à se présenter au Diplôme d'Etat. 2.3.2 - La théorie progresseEn 1951, des changements apparaissent dans la formation suite à la publication de l'arrêté du 18 septembre 19518(*) : les élèves effectuent alors 57 heures de stages par semaine pour 9 heures de cours en 3 fois 3 heures. La théorie gagne sur la formation clinique en stage et le niveau scolaire requis qui s'ensuit grandit parallèlement. A cette époque 50% des élèves sont bachelières à l'école Nightingale et « l'étude de cas » est introduite dans la formation sous la forme d'un exposé de chaque élève, tour à tour, sur la situation d'un malade dans un service. Les élèves commencent à prendre une attitude plus analytique face aux soins exercés et des compétences langagières sont exigées. 2.3.3 - Pénurie et qualitéEn 1960, la réputation de sévérité de l'école de Bagatelle entraîne des difficultés de recrutement des élèves et le travail d'une semaine y est très intense : o 45 heures de stage la 1ère année, 40 heures la 2ème année au minimum comme le veut le programme, o 9 heures de cours avec, en sus, le travail personnel, o 1 semaine de veille, toutes les 6 à 8 semaines. Pour pouvoir dégager du temps aux élèves afin qu'elles puissent avoir plus de loisirs et de temps d'étude, il faudrait former un nombre plus important d'infirmières. Alors que dans les hôpitaux plus d'une infirmière sur deux n'est pas diplômée, à la Maison de Santé de Bagatelle on déplore la difficulté de mise en place d'une sélection exigeante et sérieuse à l'entrée de l'école sans pour autant sacrifier la qualification du personnel consubstantielle à la qualité des soins administrés. * 6 JO du 1er juillet 1922 * 7 JO du 14 septembre 1924 * 8 JO du 26 septembre 1951 |
|