3.7 - Conclusion
A travers le regard des étudiants, nous
redécouvrons une partie des concepts de Brousseau construits dans
« la théorie des situations didactiques » entre 1970
et 1990. Nous constatons donc que, même si la situation didactique n'est
pas effective, l'étudiant apprend dans une confrontation avec le milieu
de soins. L'étudiant étant dans un contrat avec son institut de
formation, il apprend même si le professionnel n'enseigne pas et il
apprend d'ailleurs tout ce qui ne s'enseigne pas. C'est donc autant le milieu
dans lequel l'étudiant évoluera que les enseignements des
professionnels qui lui permettront d'acquérir les connaissances
nécessaires à un futur exercice. Ces situations nous montrent
cependant que la création de ce milieu a-didactique propice à
l'apprentissage, s'il est difficile à mettre en oeuvre, empêche
l'étudiant d'accéder aux savoirs s'il est tel qu'il empêche
le contrat de s'établir. Ainsi, il semble que l'apprentissage est donc
ici à la fois soumis à la demande institutionnelle du CHU
conjuguée à celle de l'IFSI et matérialisée par les
protocoles de services de prise en charge des étudiants (accueil,
référence, évaluation de mi-stage...), et à la fois
à l'engagement du professionnel formateur face à celui de
l'étudiant. Toutes ces conditions apparaissent en lien avec l'ensemble
des savoirs acquis durant les stages et si elles ne sont pas réunies,
entrainent des carences auxquelles les autres stages devront pallier. Tout ceci
permet également de comprendre pourquoi un étudiant peut
être perçu comme « mauvais » dans un stage et
« bon » dans un autre et pourquoi des stages sont
détestés par certains et adulés par d'autres.
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