3.4/ Outils pour un autre
but
Enfin, «il n'est pas exigé du praticien
réflexif une implication dans un changement institutionnel ou social,
or, une pratique réflexive compétente devrait aussi examiner les
conditions [d'enseignement] et veiller à les changer ».
Cette phrase une nouvelle fois reprise du monde enseignant, si on la transpose
à l'univers soignant, nous suggère de penser la pratique
réflexive aussi comme un outil d'amélioration des pratiques
soignantes.
3.5/ Ne pas
considérer la pratique réflexive comme une fin en soi
Pour synthétiser, la pratique
réflexive n'est pas une fin en soi, ni la panacée.
« Elle pourrait même servir à consolider certaines
croyances préexistantes à la formation plutôt qu'à
construire des savoirs professionnels au service de l'apprentissage et du
développement des élèves. » (H. Hensler, C.
Garant, M.-J. Dumoulin, 2001, p. 38). Il ne faut donc pas la
considérer comme l'unique voie de la professionnalisation. Les
fondamentaux de l'enseignement (programmes théoriques, travail
personnel, motivation) ne sauraient être oubliés au
bénéfice d'une seule pratique réflexive. Il sera utile
d'en tenir compte dans une vision pragmatique et dans le langage utilisé
lors des échanges entre partenaires. La vigilance doit être de
mise dans la construction des représentations de ce type de pratique.
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