B - Le risque tenant à l'instabilité du
système financier international
Le développement de l'actionnariat salarié est
indissociable de la montée en puissance du rôle des marchés
financiers dans le financement de l'économie. Les entreprises et les
salariés participent ainsi au risque systémique propre à
un tel mode de régulation internationale porté par les
marchés financiers. Ceci est particulièrement dangereux parce
qu'une crise financière rétroagit presque immédiatement
sur la sphère réelle par différents canaux.
Le principal risque provient de la volatilité des cours
et des mouvements de capitaux fréquents et massifs. Avec le
développement des nouvelles technologies de l'information et de la
communication, la lisibilité des marchés internationaux s'est
considérablement accrue. Face à cet état de choses, aucun
mécanisme ne vient garantir la stabilité et le blocage des fonds
provenant des actions détenues par les salariés sur leurs
entreprises, des mouvements hiératiques peuvent intervenir à
tout moment, et avoir de profondes conséquences sur les marchés
financiers eux-mêmes, mais aussi sur les entreprises.
Dès lors, face à ce dilemme, il s'agit
d'éviter deux écueils : un encadrement trop
élevé du risque qui ferait perdre à l'actionnaire
salarié toute conscience de la nature par essence risquée de son
investissement. Aussi, il s'agit de ne pas décourager les
salariés, et de protéger au minimum leur placement en leur
fournissant une information la plus exhaustive possible. Ceci contribuera
certainement à accroître le fossé qui sépare les
salariés actionnaires des salariés non actionnaires et des autres
partenaires sociaux.
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