SECTION II :
INCIDENCES SUR L'EMPLOI ET LA DISTRIBUTION DES REVENUS
L'avènement du commerce des véhicules d'occasion
a été salutaire pour le Bénin, car il vient combler un
grand vide au niveau de l'emploi. Selon une étude sur la promotion de la
filière des véhicules d'occasion au Bénin,
réalisée en août 1997 par la société
française d'ingénierie BCEOM, chaque véhicule d'occasion
attire autour de lui, dans le cadre d'une vente normale, en moyenne 11
personnes.
Les effets positifs de ces emplois ont été plus
ressentis dans le secteur privé que public.
1 - Les importateurs
La marge bénéficiaire des importateurs est
estimée en moyenne entre 50 000 et 300 000F
CFA/Véhicule, hormis quelques cas de vente à perte ou de saisie
par l'Administration douanière en cas de dépassement du
délai de dépôt. Le commerce des véhicules d'occasion
procure donc aux importateurs d'énormes revenus qu'ils rapatrient pour
la plupart, après paiement des impôts dus, dans leur pays
d'origine. En effet, ils sont en majorité des étrangers.
Cependant, ils emploient une main d'oeuvre locale non négligeable
(chauffeurs, pointeurs, démarcheurs, mécaniciens,
électriciens, vulcanisateurs, restaurateurs, gardiens, vendeurs de
pièces détachées, vendeurs de carburant frelaté
etc..)
Chaque importateur utilise en moyenne 10 employés
rémunérés par des salaires compris entre 30 000 et
200 000F CFA.
2 - Les gestionnaires de parc
Ils constituent la deuxième catégorie des
acteurs privés qui tirent profit du commerce des VO. Ils
reçoivent 103 000F CFA/Véhicule et emploient environ 25
employés par parc avec des salaires compris entre 25 000 et
200 000F CFA. Les 37 parcs officiellement agréés
utiliseraient en moyenne 25 x 37 soit 952 employés. En
considérant le nombre de véhicules débarqués en
2003 et en supposant que 80% des véhicules séjournent sur les
parcs de vente, le revenu brut des gestionnaires de parcs
s'élèverait à 17 068 912 800F CFA en 2003.
3 - Les transitaires
Une autre population non moins négligeable dans la
filière est celle qu'on appelle « les transitaires
ambulants ». Ils évoluent totalement dans l'informel et tirent
un bénéfice net entre 15 000 et 50 000F
CFA/Véhicule. Ils sont plus d'une dizaine de milliers.
4 - Les consignataires et agents maritimes
Depuis la libéralisation du secteur transit et
consignation en 1989, leur nombre ne cesse d'augmenter. Le revenu issu de
l'échange de connaissements en 2003 s'élèverait à
23 600 x 207 147 soit 4 888 669 200F CFA. Il faut
ajouter à ce revenu les frais de rectification de manifestes et les
commissions perçues chez les propriétaires de navires.
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