B- L' ANNONCE DU PLAN
Notre travail sur la frontière terrestre entre le
Cameroun et le Nigéria à la lumière de l'arrêt de la
C.I.J du 10 octobre 2002 suivra alors une structuration bipartite. Il sera
question d'examiner d'abord les sources juridiques et la consistance
géographique de cette frontière au niveau des zones culminantes
des revendications nigéro-camerounaises ; on verra alors que cette
frontière terrestre est d'une délimitation conventionnellement
quasi favorable au Cameroun dans ces zones ( Ière Partie ). Ensuite nous
examinerons l'interpretation de la Cour sur le reste de la frontière, et
la portée jurisprudentielle de cette délimitation
frontalière; nous constaterons alors qu'il s'agit d'une frontière
terrestre d'une délimitation particulièrement ambiguë et
difficilement applicable ( IIème Partie ).
57 Ibid, p. 51.
UNE FRONTIERE TERRESTRE D'UNE DELIMITATION
CONVENTIONNELLEMENT FAVORABLE AU CAMEROUN DANS LES ZONES CULMINANTES
PREMIERE PARTIE :
La zone du Lac Tchad et la presqu'île de Bakassi sont
les secteurs essentiels de la frontière terrestre entre le Cameroun et
le Nigeria; zones culminantes où les revendications des deux Parties
étaient les plus accrues. Tandis que l'agent du Cameroun priait la Cour
de dire et de juger que la souveraineté sur ces secteurs était
camerounaise, le Nigeria faisait exactement la même demande dans sa
réplique. Or la C.I.J va faire droit aux revendications camerounaises au
détriment de celles de son vis-à-vis. La délimitation
retenue dans ces zones mérite alors d'être examinée
successivement dans la zone du Lac Tchad (chapitre 1èr), et
dans la presqu'île privilégiée de Bakassi (chapitre 2).
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