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Problematique de refinancement au Rwanda

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par Gilbert HABYARIMANA
Institut Superieur Panafricain d'Economie Cooperative - Master en Microfinance 2008
  

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2.2.2. Analyse des approches de refinancement

La mission assignée aux IMF pour parvenir à la bancarisation de masse des populations pauvres ne serait possible qu'à travers la conjugaison des efforts de tous les acteurs. Cette idée est basée sur la création des partenariats impliquant l'ensemble des acteurs du secteur financier (Banques de développement, Banques commerciales, institutions financières internationales) et autres intervenants (organisations de développement). Dans cette section, nous allons aborder les circuits de refinancement, les approches d'intervention des banques dans la microfinance et l'analyse comparative de trois types de refinancement.

2.2.2.1. Acteurs et circuits de refinancement

2.2.2.1.1. Différentes formes de partenariat entre IMF et Banques

a. Partenariat financier

Le partenariat financier qui engage au moins les deux institutions est le placement des excédents d'épargne et de trésorerie de l'IMF auprès de la banque qui en garantit la sécurisation et éventuellement la rémunération. Dans ce cas, ce sont essentiellement les critères de proximité géographique et les caractéristiques des produits de dépôts proposés (rémunération, disponibilité) qui vont déterminer le choix de la banque par l'IMF.

Le refinancement de l'IMF par la banque requiert un degré de confiance plus important entre les deux institutions. Il se fait à des conditions négociées (taux d'intérêt, échéancier de remboursement de crédit) qui, jusqu'à un certain point, pourront s'assouplir à mesure que la confiance s'installe. Une relation durable de refinancement sera le plus souvent conditionnée par des résultats de gestion, des résultats financiers, l'application de normes réglementaires que l'IMF doit pouvoir présenter régulièrement à la banque de refinancement. Au Rwanda, toutes les IMF déposent leurs excédents et réserves dans les banques commerciales sous diverses conditions. Cependant, les opérations de refinancement des banques aux IMF restent insignifiantes. Ceci, à cause de la méconnaissance du secteur par les banques, faiblesses mutuelles en termes d'échange, manque de transparence qui effraie les banques et les conditions des banques entre autres le coût du refinancement et les conditions de remboursement.

b. Partenariat technique

Un partenariat technique, fondé sur la prestation de service de la banque pour l'IMF, peut porter sur la formation, sur les opérations de transfert de fonds, de l'audit, du contrôle et du système d'information de gestion (SIG). Le partenariat peut aussi être plus étroitement lié au service financier de l'IMF: la banque assure à ses guichets l'octroi de crédit et la collecte de l'épargne, pendant que l'IMF se concentre sur un rôle d'intermédiation (constitution de groupes, analyse des demandes de crédit, validation des dossiers, suivi des dossiers, etc.). Le partenariat requiert alors un réseau décentralisé pour la banque si l'IMF veut agir en zone rurale. Cette pratique est observable entre la BRD et les IMF qui interviennent surtout dans le secteur agricole lorsque les IMF identifient les projets rentables dont les besoins de financement dépassent la capacité des IMF (montant, délais de remboursement etc.)

c. Partenariat institutionnel

Plusieurs IMF prennent leurs origines aux programmes et projets mis en oeuvre par les organisations nationales ou internationales de développement. Au stade projet, la banque peut être un acteur déterminant dans la création de l' IMF: initiateur, maître d'ouvrage, président ou membre du comité de pilotage du projet.

Dans ce type de partenariat, la banque participe à la définition du « modèle » institutionnel de l'IMF, au choix de l'opérateur, à la définition du cadre contractuel liant les institutions parties prenantes; elle peut influer sur les choix stratégiques de l'IMF (zones d'intervention, types de populations ciblées, produits proposés, taux d'intérêt, etc.) et imposer des règles, des normes de développement et des conditions de collaboration entre l'IMF et son environnement. A l'issue de la phase « projet », plusieurs évolutions sont possibles : la banque ne conserve avec le projet que des relations financières et/ou techniques (cas de la BNDA du Mali avec les CVECA) ; si l'IMF ouvre son capital, la banque peut en devenir actionnaire et conserver un rôle dans l'évolution ultérieure de l'IMF.

En somme, la diversité réelle des formes de partenariat ne garantit pas le dynamisme direct et mutuel de ces deux entités. Au Rwanda, le dynamisme reste très limité et ciblé sur des IMF ayant un certain niveau de viabilité. Pour les Banques, le choix de la stratégie d'intervention dans la microfinance reste difficile à faire vu les possibilités réelles et disponibles.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius