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La culture du leadership dans le management des entreprises béninoises: Cas de Bénin Télécoms SA (ex OPT)

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par Martino Gildas SANT'ANNA
Université d'Abomey- Calavi (Bénin) - Maîtrise en Sciences de Gestion (Management des organisations) 2000
  

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CHAPITRE III : IMPACT DE LA CULTURE DU LEADERSHIP

SUR LE MANAGEMENT DE BENIN TELECOMS 

Nous présenterons dans ce chapitre, l'analyse de nos résultats et leurs interprétations, pour aboutir à un diagnostic et proposer quelques approches de solutions.

SECTION 1 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

ET DIAGNOSTIC

Les questionnaires visent les catégories socio professionnelles. Nous présenterons donc les résultats par groupes professionnels.

PARAGRAPHE 1 : Présentation et interprétation des résultats des

agents d'exécution

Si l'exigence de la compétence s'impose pour un dirigeant qui se veut leader, il n'en demeure pas moins que l'on recherche une qualification au niveau des subordonnées.

91% de nos enquêtés ont une formation de base requise pour les postes occupés. 82% (parmi lesquels 73% ont reçu une formation de la part de la société) demandent néanmoins une formation pour se perfectionner. Ce résultat montre l'intérêt que ces agents accordent à la formation.

64% des agents déclarent avoir une bonne relation tant avec leur chef hiérarchique qu'avec leurs collègues de la même catégorie professionnelle. Les relations sont plus excellentes chez une minorité : 18% avec les collègues et 27% avec les chefs hiérarchiques. Par contre, une proportion non négligeable de 36% trouve forte l'autorité exercée sur eux par leur chef hiérarchique. 64% parlent d'autorité modérée. Les 36% qui disqualifient leur chef hiérarchique, estiment que lorsqu'un chef commande, ce doit être pour collaborer et non pour abuser de son pouvoir. Pour eux, les subordonnées doivent compter aux yeux de leur chef qui devraient travailler, non comme un tyran, mais comme un responsable direct. De nos entretiens avec ses agents, il ressort que certains responsables (chefs hiérarchiques) font abstraction de certaines règles élémentaires de gestion humaine. Il y a non seulement un cloisonnement entre exécutants et eux, par manque de contact direct, mais aussi par insuffisance de communication. 82% déclarent être concernés par les objectifs de la société et se sentent appartenir à celle-ci. Mais par contre cette proportion d'agents déclare n'avoir pas la possibilité de donner son avis. D'aucuns expliquent cette situation par le fait que cette catégorie d'agent n'a pas accès aux prises de décision et qu'ils n'ont jamais été consultés pour donner leur avis sur le fonctionnement de la société. Ils considèrent que la base est ignorée et subit des conséquences de tout genre. D'autres estiment que le fonctionnement d'une entreprise dépend des chefs, car ces derniers n'aiment pas écouter les agents à la base.

Parmi les éléments de motivations proposées au choix de nos enquêtés, quatre ont obtenu un pourcentage assez élevé. Il s'agit de la sécurité de l'emploi, de la formation, de l'augmentation de salaire et des conditions de travail. Les réponses fournies par les agents d'exécution faisant partie de notre enquête, donnent une précieuse illustration. La motivation la plus recherchée par ces agents est la sécurité de travail (90% des agents). Il s'agit de l'emploi durable, si possible à vie, assurant la stabilité et la sûreté du revenu. Autre résultat remarquable, les agents d'exécution privilégient la formation (90% des agents). Pour 82% des agents, l'augmentation de salaire fait partie des préoccupations les plus importantes. 64% se sont prononcés en faveur d'une bonne condition de travail, caractéristique idéale pour une bonne ambiance de travail. En revanche les rapports avec les supérieurs hiérarchiques, l'avancement selon le mérite et la possibilité d'exprimer son opinion, ne sont pas pour les agents d'exécution, de nature à faciliter une bonne ambiance de travail. Nous pouvons dire que ces résultats expriment le vrai visage des relations de travail entre chefs hiérarchiques directs et agents d'exécution. Ce qui montre une distance hiérarchique assez élevée qui ne facilite pas une bonne coopération dans le travail.

Concernant l'opinion sur l'organisation générale du travail, les relations interpersonnelles se révèlent extrêmement importantes aux yeux des agents d'exécution.

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