Le rôle des investisseurs institutionnels dans la gouvernance des sociétés cotées( Télécharger le fichier original )par Koussay AMMAR Université Bordeaux IX - DEA en Science de Gestion 2003 |
1-1-1 : Une typologie des études concernant l'actionnariat au sein des sociétés cotées européennes :· J. Franks et C. Mayer (1995) : ` Ownership and control ` · R. La Porta, F. Lopez-de-Silanes, A. Shleifer (1999) : ` Corporate ownership around the world' · M. Faccio et L.H.P. Lang (2002): `The separation of ownership and control, An analysis of ultimate ownership in western European corporations' · M. Becht et C. Mayer, (2002), `Corporate control in Europe' 1) - J. Franks et C. Mayer (1995): `Ownership and control `Premièrement, pour Franks et Mayer, il y a un autre type de la structure de propriété et de contrôle que celui décrit par Berle et Means. Ce type, répandu en Europe, se caractérise par un niveau élevé significativement de la concentration de propriété. Les auteurs trouvent que plus de (80 %) des (170) grandes entreprises cotées en France et Allemagne ont un grand actionnaire ayant plus de (25 %) de leur capital, et la moitié de ces entreprises se caractérisent par l'existence d`un seul actionnaire majoritaire. Par contre, pour un échantillon de (170) sociétés cotées britanniques, (16 %) des sociétés ont un actionnaire détenant (25 %), et seulement (6 %) ont un seul actionnaire majoritaire. Pour identifier le blockholder, Franks et Mayer montrent que la propriété des entreprises européennes sont principalement concentrée dans les mains de deux groupes : de familles et d'autres firmes (les participations croisées et les constructions pyramidales11(*) sont des phénomènes connus dans les sociétés cotées européennes, comme on le voir dans la paragraphe suivant. Leur résultat étonnant est que les banques ne possèdent pas de grande participation, malgré l'attention qui a été portée sur le rôle des banques européennes dans la construction de la relation banque-industrie dans la gouvernance d'entreprise. 2) - R. La Porta, F. Lopez-de-Silanes et A. Shleifer (1999): `Corporate ownership around the world'L'échantillon de La Porta et al (1999) porte sur les vingt plus grandes sociétés cotées [les grandes] et les dix sociétés les plus petites [les moyennes] (dont la capitalisation boursière représente au moins 500 millions de dollars) dans chacun des (27) pays étudiés à travers le monde, entre 1995 et 1997. Et ils retracent les actionnaires détenant (10 %) ou plus des droits de vote. Le travail de ces auteurs complète et élargie celui de Franks et Mayer. Ils ont trouvé que les observations de ces deux auteurs, concernant la structure de propriété dans les entreprises européennes, sont applicables dans le monde entier (sauf dans les pays anglo-saxons). Par exemple, si les vingt plus grandes entreprises cotées aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne sont effectivement caractérisées très majoritairement par un actionnariat dispersé, tel n'est pas la situation rencontrée dans tous les pays, où le contrôle de l'Etat et le contrôle familial jouent le rôle déterminant. Pour les dix entreprises dans chaque pays que les auteurs qualifient de moyennes de taille, les résultats sont sensiblement différents et rejettent plus nettement l'hypothèse d'un actionnariat dispersé. * 11 On dit que la firme (Y) est contrôlée par les constructions pyramidales lorsqu'il y a un actionnaire contrôle cette firme indirectement à travers à une autre firme, et que cette dernière n'est pas contrôlée totalement par cet actionnaire (M. Faccio et L.H. P. Lang, 2002) |
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