Eclampsie.
L'éclampsie se définit comme la survenue, chez
une patiente atteinte de pré-éclampsie, de convulsions et /ou de
troubles de conscience ne pouvant être rapportés à une
autre cause neurologique.
Dans les pays industrialisés, sa fréquence est
comprise entre 27 et 56/ 100.000 naissances. En France, l'éclampsie est
responsable de 2,2% des morts maternelles. Elle survient dans 30 % des cas dans
le post-partum, et dans 50% des cas avant la 37ème SA.
Les facteurs de risque sont principalement le jeune âge
(< 20 ans) et le manque de surveillance prénatale. Les
céphalées, les troubles visuels, la survenue de douleurs
épigastriques et les réflexes ostéotendineux vifs sont les
seuls signes cliniques prédictifs. L'un d'eux au moins est
retrouvé dans 85 % des cas.
La crise éclamptique est le plus souvent liée
à un vasospasme cérébral, l'encephalopathie hypertension
étant plus rare.
Le traitement, outre celui de l'hypertension artérielle
menaçante repose sur la lutte contre le vasospasme
cérébral et la neuroprotection. Au décours de la
première crise, le sulfate de magnésium est le traitement de
référence en prévention de la récidive.
Les dihydropyrines sont une alternatives d'avenir, d'autant
que la nicardipine peut-être également utilisée comme
antihypertenseur. L'association du magnésium et d'une dihydropyridique
peut entraîner une dépression neuromusculaire grave et
potentialisation des effets hypotenseur ; elle n'est envisageable qu'au prix
d'une surveillance accrue.
A la phase aiguë de la crise, une dose unique de diazepam
ou de clonazepam est recommandée, sous couvert de l'assurance d'une
ventilation efficace, et de l'instauration au décours d'un traitement
préventif. La perspective d'une intubation en séquence rapide et
d'une ventilation artificielle doit être envisagée à tout
moment, notamment en cas de troubles respiratoires (effet des
benzodiazépines ou du magnésium), ou pour conduire un traitement
anticomitial plus agressif.
L'intérêt du traitement préventif
systématique en l'absence de crise est discuté selon les
circonstances. Le risque persistant un post-partum, la prévention ne
doit pas être oubliée à ce stade (14).
I.3. Mortalité maternelle en Afrique
subsaharienne
Selon une étude menée par Docteur MWILU et
Professeur OMANDONDO, les mouvements statistiques en 1989 se
représentent comme suit :
- RDC milieu rural : 1.837 décès sur 100.000
naissances vivantes
milieu urbain 2.000 décès sur 100.000 naissances
vivantes
- Egypte : 85 décès sur 100.000 naissances
vivantes
- Afrique du Sud : 8,3 décès sur 100.000
naissances vivantes
- Nigeria : 1.400 décès sur 100.000 naissances
vivantes
- Tunisie : 1.000 décès sur 100.000 naissances
vivantes.
5 % de ces décès surviennent pendant la
grossesse;
50 % lors des premières heures après
l'accouchement;
20 % de l'accouchement à la deuxième semaine;
5 % de la deuxième semaine à la sixième
semaines (20).
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