3.1.3-
Les méthodes utilisées en alphabétisation
En ce qui concerne les méthodes utilisées, les
différents animateurs interrogés au sein des deux ONG, nous ont
confiés unanimement que c'est la méthode participative avec les
principes andragogiques nécessaires qui est appliquée. Elle
consiste à laisser les apprenants décrire les images
présentées à elles ; après quoi viennent des
interrogations pour ouvrir un débat. Les animateurs utilisent parfois
des stratégies pour amener celles qui ne participent pas trop à
donner leur point de vue tout en évitant de frustrer celles qui
interviennent plus fréquemment. Rappelons que les séances sont
faites selon la stratégie de communication soutenue par des images.
Cette méthode éveille les femmes et leur permet d'apprendre la
prise de parole en public et leur capacité d'imagination et de
réflexion s'améliore.
Pour l'apprentissage de la lecture et de l'écriture,
les documents ont proposé la méthode syllabique qui consiste
à apprendre les mots par syllabe et la méthode globale qui vise
à faire connaître un mot dont les lettres sont connues au sein
d'un texte. La combinaison de ces deux méthodes est appelée
méthode mixte. Elle facilite la compréhension des notions et
permet à l'apprenant de retenir ce qui est appris à partir des
exemples liés à sa vie quotidienne.
Cette déclaration a été confirmée
par toutes les femmes (100%) qui ne trouvaient aucune objection à la
méthode utilisée par les maîtresses alphabétiseures
et les animateurs. Pour elles, ils font de leur mieux pour faciliter
l'apprentissage et la connaissance des notions aux adultes qu'elles sont.
Tableau N°6 : La méthode utilisée par
les animateurs au cours des séances d'animation
Méthode participative
|
Nombre
|
Oui
|
04
|
Non
|
00
|
La méthode participative est celle utilisée par
toutes les structures dans lesquelles nous avons mené notre
étude.
Tableau N° 7 : Appréciation des femmes sur
les méthodes utilisées
Satisfaction par rapport aux méthodes
utilisées
|
Nombre
|
Oui
|
77
|
Non
|
00
|
Toutes les femmes ont affirmé être satisfaites de
la méthode utilisée par les animateurs.
3.1.4-
Les points de faiblesse des programmes par rapport aux besoins des femmes en
matière de santé
Si les besoins en matière de santé sont plus
exprimés dans les documents de RACINES, tels que décrits plus
haut, il reste que toutes les femmes des autres ONG n'ont pas accès
à ces connaissances.
Les alphabétiseurs de l'ONG AFAC nous ont confié
que ce sont les thèmes des livrets conçus par la DNAEA qui sont
développés. Mais en post-alphabétisation, l'ONG AFAC
dispose d'un programme propre à elle qui prend en compte en partie les
besoins socio-sanitaires des femmes. Il n'y a pas eu assez d'explications sur
ces thèmes car ils nous ont cité simplement, la santé,
l'environnement, l'éducation, la décentralisation, les
activités génératrices de revenus. Dans les deux
structures, les animateurs et responsables ont estimé largement
suffisant le contenu proposé aux participants en général
et aux femmes en particulier.
Par contre, les femmes elles-mêmes au cours des
entretiens n'ont pas su clairement exprimer ces besoins. Pour elles, les
notions de santé sont abordés et leur sont utiles dans leur vie
quotidienne. Elles n'ont pas exprimé un manque de connaissance par
rapport aux notions qui leur sont enseignés.
Dans les programmes d'alphabétisation, il n'existe pas
des rubriques consacrées à ces thèmes. Toutefois, on y
fait recours par moment ou selon que le cours aborde un aspect ou un autre
relatif à ces thèmes. Autrement dit, si par exemple, la
leçon du jour présente l'image d'un bébé,
l'animateur profite pour aborder quelques principes liés aux bonnes
conditions de vie du bébé avant et après sa naissance.
Il se dégage ainsi, que les points de faiblesse de ces
programmes par rapport aux besoins identifiés en santé pour les
femmes sont entre autres la question de prise en charge de la santé
maternelle et infantile, la médication. Ces préoccupations ne se
retrouvent pas assez développées pour leur permettre
d'acquérir les connaissances nécessaires à
l'amélioration de leur santé.
|