2.1.3 Caractéristiques d'un projet
Cette nouvelle philosophie dans le domaine de la gestion se
traduit par un mode
d'organisation particulier, tout à fait
à l'opposé de ceux que sous-tendent les organisations
hiérarchisées, compartimentées, à
caractères bureaucratique. En effet, toujours selon Raynal (2003), ce
mode d'organisation suppose les éléments tels qu'un rôle
intégrateur par la personne du gérant de projet (et non
un rôle directif selon l'ancien esprit hiérarchique) ainsi
qu'une équipe de projet multidisciplinaire (et non
spécialisé), multidépartementale, une structure aplatie,
organique et mouvante, un mode
de fonctionnement souple, des relations latérales
plutôt que verticales, des mécanismes pour gérer
efficacement les interfaces internes et externes, la décentralisation du
niveau
de l'action ainsi que des systèmes et procédures
adaptés aux besoins du projet. À cet égard, le
parallèle avec le domaine de l'éducation sera établi plus
loin, à la section 2.1.7 traitant de la gestion de projet et
le caractère interdisplinaire des situations d'apprentissage.
La possibilité de rapprocher le domaine de la gestion de projet à
celui
de l'éducation commence par ce parallélisme.
Le Bisonnais (2003) rappelle qu'un projet est
caractérisé en premier par son unicité ainsi que de
son caractère non répétitif (comme par exemple la
production d'un produit manufacturier), non seulement temporaire, mais
aussi évolutif. De plus, le
projet comporte un certain degré de risque et
d'incertitude, il est également complexe,
car exposé à des influences internes et
externes variables. Ces ressources qui sont limitées
requièrent une gestion particulière.
Finalement, ce nouveau mode d'organisation implique un ensemble
de techniques
et d'outils spécialisés afin de
gérer de façon plus efficace le cycle de vie des
projets. Selon le Project Management Institute (2004), le corpus de
connaissance en gestion de projet peut être présenté selon
deux axes : les processus de base (gestion de l'envergure, gestion de la
qualité, gestion des délais projet et la gestion des coûts)
et les processus intégrateurs (gestion des communications, gestion des
ressources humaines et gestion des risques). Ces processus de base font partie
de l'approche dite mécaniste ou « hard » selon Hazebroucq
& Badot (1996) et les processus intégrateurs ne sont nuls autres
que
les moyens dits « soft » de l'approche post-moderne
selon ces mêmes auteurs. Ce sont
là deux aspects dont traite notre recherche :
l'aspect méthodologique et l'aspect métacognitif
appliqués dans le domaine didactique de l'écriture et de lecture
en classe de français langue maternelle.
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