L'évolution du rôle du controle de gestion comme mode de controle et de standardisation des organisations( Télécharger le fichier original )par Anonyme Université Paris X Nanterre - Master 2 Pro Contrôle de gestion 2006 |
III. Emergence de nouveaux modèles, qui ne renoncent pas à certaines formes de standardisation : le contrôle socialIII.1 Remise en cause de l'utilisation exclusive du contrôle par les résultats : apports de la sociologie des organisationsB. Ekoka revient sur l'émergence de critiques à l'égard du contrôle par les résultats, principalement issues de l'école des Relations humaines, puis de la Théorie de l'acteur stratégique. III.1.1 Apports de l'école des Relations humainesSoulignant les risques de conflits d'intérêts entre les acteurs, que le contrôle de gestion cloisonne dans des centres de responsabilité aux objectifs différents bien que censés contribuer chacun à l'objectif global de l'organisation, note que « (...) l'esprit de corps dans lesdits centres [de responsabilité] favorise la poursuite des objectifs locaux aux détriments de l'objectif global. Cette déviation met en péril l'objectif global. La correction de celle-ci par des règles impersonnelles amplifie la déviation. Robert Merton parle à cet effet de résistance des travailleurs à la pression des standards. Philip Selznick propose le processus de cooptation (la participation des travailleurs) et l'endoctrinement idéologique (faire ressortir les valeurs de l'entreprise) comme deux solutions pour remédier à cette résistance des travailleurs (Pierre Desmarez, 1986).18(*) III.1.2 Apports de la théorie de l'acteur stratégiqueRevenant sur la notion de zones d'incertitude théorisée par M. Crozier, Ekoka fait le lien avec le mode de contrôle alternatif relevé par W. Ouchi et intervenant dans des cas où la connaissance du processus de transformation est imparfaite et où la capacité à mesurer des résultats est faible : le contrôle clanique. « Dans une optique de rupture, Michel Crozier (1981) va proposer des principes similaires à ceux développés par William Ouchi (1982) dans sa théorie Z. Dans cette théorie le clan ou l'équipe de travail est un mécanisme de contrôle qui se distingue du contrôle par la hiérarchie et du contrôle par le marché. Ce mécanisme de contrôle est capable de résoudre les dysfonctionnements engendrés par une centralisation des normes de la performance ou des règles bureaucratiques tout en complétant les mécanismes de marché. Le contrôle clanique met l'accent sur la confiance, la loyauté envers les objectifs de la firme, l'intimité dans les relations humaines, la transmission des convictions par les différents dirigeants et fondateurs de l'entreprise. Cette théorie fait de la ressource humaine, la clé de la compétitivité entre les firmes. » (Ekoka, 2003) * 18 Ekoka B., Structuration du modèle financier du contrôle de gestion à travers les disciplines à source, Cahier de recherche no. 2003 - 160, Centre de Recherche en Gestion de Toulouse |
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