C- Proximité des points de ventes
Il s'agit du 5eme élément
justificatif de l'adoption de la distribution informelle des
médicaments. C'est l'aspect organisationnel qui est mis en avant ici.
60% des interviewés pensent que la proximité des points de ventes
informels justifie fortement l'abonnement des consommateurs à ce
circuit. 10% pensent que la proximité contribue moyennement ; avec une
moyenne de 1,2 et un écart type de 0,96 il s'agit d'un facteur pouvant
qui contribue à l'adoption de la distribution informelle des
médicaments. Au total 70% des interviewés trouvent que la
proximité des points de distribution facilite l'adoption de ce
circuit
« Le docta du quartier n'est pas loin, pas besoin
d'empreinte un taxi, de plus j'ai accès a lui à tout moment
» (Cas13, Bassa, 37ans, salarié).
Il émerge de notre analyse qu'une réelle
proximité à la fois sociale, culturelle et physique de la
distribution informelle des médicaments contribue largement à son
adoption par les consommateurs. Au total 66,66% des enquêtés
révèlent qu'une réelle proximité (social et
physique) et la capacité à répondre efficacement au besoin
des consommateurs font du circuit informelle un moyen
préféré par les consommateurs. A cela vient se greffer les
croyances des consommateurs.
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D-Attitude et croyance
La sensibilité étant considérée
comme une variable psychologique qui affecte d'abord l'attitude et ensuite le
comportement vis-à-vis de l'adoption de la distribution informelle et la
consommation des médicaments de la rue. Le matériau
récolté sur le terrain et son analyse nous permet de classer
l'attitude et les croyances des consommateurs vis-à-vis de la
distribution informelle comme 4eme éléments
contribuant à l'adoption de la distribution informelle des
médicaments. Elle est caractérisée par une moyenne de 1,15
et un écart type de 0,81. Le mode de cette classe est 2 (influence
fortement l'adoption de la distribution informelle des médicaments).
Ces derniers ne trouvent pas dans leur acte d'achat des
comportements de consommation irresponsable, mais plutôt pensent que ce
circuit est mieux adapté à leurs besoins (le circuit formel doit
intégrer beaucoup de pratiques observées exclusivement sur le
circuit informel).
Suivant l'analyse thématique de contenu, 40% des
interviewés ont des prédispositions ou des attitudes fortement
liés à la distribution des médicaments de la rue.
D'où une facile adoption de ce circuit de distribution. Il se trouve que
35% entre eux ont une culture, des pratiques et des modes de vie qui favorisent
moyennement à l'adoption de la distribution informelle des
médicaments. Ainsi nous avons au total 85% des enquêtés qui
présentent des critères facilitant l'adoption de la distribution
informelle des médicaments.
« Les médicaments qu'on me conseil ici sont
adaptés à mes besoins, de plus j'ai la possibilité
d'échanger avec les vendeurs sur différentes questions de
santé ; ils me comprennent mieux » (cas 1, Ewondo, 35 ans
salarié).
« Quand je suis malade, je m'assure que j'ai pris
quelque chose. Même si ce sont les paras (parlant des
paracétamols), je me sens beaucoup mieux après. Je ne peux pas
l'expliquer mais c'est comme ça. Ce n'est que si c'est vraiment grave
que j'aille voir le médecin. Il m'arrive de prendre les restes de mes
anciens produits en attendant acheter quelque chose. Surtout lorsque je sens
les mêmes douleurs » cas 16 (Bamilékés, 30 ans,
sans emploi).
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