B-Le consommateur
Le consommateur peut être défini comme une
personne qui achète et consomme un ou plusieurs produits ou services
auprès d'un producteur ou d'un distributeur (Demeure 2008, p. 45). Ainsi
le consommateur est caractérisé par un besoin, une motivation et
un comportement. Ces différentes caractéristiques sont
généralement à l'origine de l'acte d'achat.
Selon Bernhar (2005) le consommateur est un individu qui
satisfait un besoin en utilisant un produit, (un bien ou un service). Ainsi
tout acte de destruction d'un bien ou d'un service est un acte de consommation.
Celui qui est à l'origine de cette destruction est le consommateur.
C-La distribution informelle
L'ensemble des écrits réalisés sur le
secteur informel s'accordent sur l'origine de ce terme. Le mot « informel
» a été utilisé pour la première fois par Hart
lors d'une étude sur le Ghana présenté initialement en
1971 et publié en 1973. (Charmes, 1989, 2002,). Il met ainsi un terme
à l'idéologie du dualisme (secteur formel, secteur traditionnel),
il a introduit un nouveau clivage entre un secteur informel qu'on
considérait comme une extension du secteur traditionnel et un secteur
formel plus ou moins analogue au secteur moderne (Barthelemy, 1998).
Le secteur informel apparaît alors comme une notion
intangible. Chaque auteur utilise des critères de définition en
fonction de l'angle d'analyse qu'il adopte et de sa formation initiale.
Certains affirment que le secteur informel n'est qu'un concept
idéologique, une construction théorique qui n'existe pas en
réalité (Lautier, 1994). Nous donnerons quelques
définitions.
9
Tableau 1 : récapitulatif de quelques
définitions du secteur informel
Hugon, 1980
|
Le secteur informel est formé par des activités
à petites échelles où le salariat est très
limité, où le capital avancé est faible, mais ou
néanmoins il y'a circulation monétaire, vente des biens ou
services onéreux. Le secteur informel est une armée de
réserve destinée à abaisser les salaires dans le secteur
capitaliste formel
|
De Soto, 1989
|
Ensemble d'entreprises qui fonctionnent à la limite de
la légalité dans le but d'échapper aux impôts et
à la règlementation.
|
BIT (Bureau International du Travail), 1991
|
Secteur non structuré : très petites
unités de production et de distribution de biens et services
implantées en zone urbaine dans des pays en développement. Ces
unités appartiennent à des travailleurs indépendants,
emploient parfois une main d'oeuvre familiale, et /ou quelques salariés
apprentis.
|
(AFRISTAT,
1999)
|
Le secteur informel désigne l'ensemble de Micro
unités de production, des entreprises individuelles ayant un faible
niveau d'organisation.
|
INS (Institut National de Statistique du Cameroun)
|
Le secteur informel désigne l'ensemble d'entreprises
individuelles ne possédants pas de numéro d'identification
fiscale et /ou n'élaborant pas de comptabilité formelle
|
|
Source : construit par l'auteur
Toutes les définitions évoquées plus
haut abordent le secteur informel en termes de production et qualité de
travail. Jae, et al. (2002) admettent qu'il est possible d'offrir une
définition de l'économie informelle conforme à la
perspective d'échange. Ainsi l'économie informelle est
définie comme étant une portion de l'économie dans
laquelle deux ou plusieurs parties s'entendent sur un échange dans un
canal informel, qui est soit non-contrôlé et flou, non
réglementé, soit explicitement proscrit par une autorité
gouvernante légitime. Cette définition semble être plus
appropriée pour la distribution informelle des médicaments.
|