B. CRB Prunus Juglans
Le centre de ressources biologiques a été
initié en 1990. Il regroupe des accessions du genre Prunus et
Juglans. Actuellement le CRB Prunus-Juglans est conservé
par deux unités de l'INRAE, l'UEA Nouvelle-Aquitaine et le UR GAFL
(Unité de Recherche Génétique et Amélioration des
Fruits et Légumes) du centre INRAE d'Avignon. L'importance du maintien
de ces collections réside d'abord dans la préservation d'un
matériel génétique riche et existant mais également
en appui à la recherche fondamentale ainsi qu'à l'innovation
variétale face aux nouvelles contraintes induites par les changements
climatiques ainsi que les nouveaux bioagresseurs. Enfin, l'innovation
variétale est aussi au centre des nouvelles attentes sociétales
en ce qui concerne la qualité des fruits. Les collections s'inscrivent
dans des réseaux nationaux et européens (European Cooperative
Programme for Plant Genetic Resources).
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La collection du genre Juglans est abritée
conjointement sur les domaines de Bourran et de Toulenne, elle regroupe 240
accessions de noyers cultivés et 160 accessions d'espèces
apparentées aux noyers. Pour ce qui est du genre Prunus, les
espèces adaptées au climat méditerranéen sont
conservées au sein de l'UR GAFL d'Avignon (amandiers, pêchers en
partie et abricotiers). En ce qui concerne les espèces de fruits
à noyaux adaptées aux climats tempérés (cerisiers,
pruniers et pêchers), elles sont conservées en Aquitaine (domaines
de Toulenne et de Bourran). En Aquitaine, il y a 1400 accessions de fruits
à noyaux (Tableau 1), composées majoritairement de
variétés traditionnelles et modernes d'intérêts
agronomiques (FLORILEGE - Le CRB Prunus-Juglans).
Tableau 1 : Composition du CRB Prunus d'Aquitaine
C. L'équipe A3C et ses objectifs
L'équipe Adaptation du cerisier aux changements
climatiques de l'Unité BFP est rattachée au département
BAP (Biologie et amélioration des plantes) de l'INRAE. Leur objectif est
de comprendre les effets et les adaptations mises en place par le cerisier face
aux changements climatiques actuels. Il s'agit donc d'étudier les
interactions entre le génotype et l'environnement de nombreuses
variétés de cerisiers face au climat. Pour cela, l'équipe
A3C s'appuie sur plusieurs sites en Europe mais également sur l'UEA. Il
faut d'abord parler de l'importance de l'étude phénologique des
cerisiers face au changement climatique avec la recherche de gènes
d'intérêts répondant aux problématiques futures.
Ensuite, l'équipe s'intéresse également aux
problématiques liées à la qualité et à la
résistance des cerises face aux attentes des consommateurs et aux
phénomènes météorologiques plus intenses
susceptibles d'abîmer les fruits. Ces différentes recherches
visent à mettre en place des
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modèles prédictifs sur le comportement des
arbres et des fruits dans des conditions climatiques futures pour contribuer au
développement de variétés adaptées pour demain.
D'autre part, de manière plus marginale leurs
recherches se concentrent également sur d'autres espèces telles
que le châtaignier, le noyer ou d'autres espèces
apparentées avec les mêmes problématiques que pour le
cerisier.
Enfin, l'équipe A3C est à la tête d'un
programme d'innovation variétale avec des sélections visant
à développer de nouvelles variétés de
caractéristiques agronomiques recherchées. Pour finir,
l'équipe A3C réalise des examens de DHS (Distinction,
Homogénéité, Stabilité) pour le GEVES (Groupe
d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) avec
comme objectif l'obtention de COV (Certificat d'Obtention
Végétale) et l'ajout de variétés au catalogue
officiel (Gautier,2013).
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