3. Analyse des dates de fructification
Le relevé des dates de maturité des cerisiers de
la collection permet de montrer un étalement de l'arrivée
à maturité physiologique des fruits. En effet, les premiers
fruits sont mûrs à partir du 9 mai et il faut attendre le 3 juin
pour que les accessions les plus tardives soient à maturité. En
ce qui concerne les accessions plus précoces, on peut citer «
Ferprime (Primulat®) » et « Première » qui
étaient à maturité le 9 mai, suivi de « Bigarreau
Hatif Burlat », « Bigarreau de Mai », « Bigarreau Moreau
», « Guigne précoce du pays du blanc », et « Ferpin
» pour qui les fruits étaient matures le 13 mai. Les accessions les
plus tardives sont « Skeena », « Renaldi », « Fernola
» avec une date de maturité au 3 juin, puis « Turca »,
« Bigarreau d'or », « Fernola », « Napoleon »,
« Rubin », « Durette » pour qui les fruits étaient
matures le 2 juin. Certains cultivars comme « Cristobalina » ou
« Saint Georges » qui étaient arrivés en pleine
floraison dans les premiers de la collection n'ont cependant pas pu être
notés car ils ne disposaient pas d'assez de fruits. Il est très
probable que cela soit dû au gel printanier, les dégâts
n'ayant pas pu être quantifiés sur ces arbres. Sur la collection,
100 arbres n'ont pas pu obtenir de date de maturité et de charge en
fruit à cause des dégâts de gel.
Lorsque l'on se penche sur la dynamique d'arrivée
à maturité (Figure 28), sur les 154 arbres qui ont pu être
notés, uniquement 69 possédaient des fruits matures le 25 mai.
Lors de la semaine suivante, soit du 26 mai au 3 juin, ce sont 85 nouveaux
arbres (pour arriver à 154)
49
dont les fruits arrivent au stade de maturité
physiologique. Ainsi, plus de la moitié des arbres de la collection
possédant des fruits est arrivée à maturité sur la
dernière semaine de fructification. En comparaison, lors de la campagne
2019, certains arbres étaient arrivés à maturité
jusqu'au milieu du mois de juin.
Cumul du nombre d'arbres arrivés à maturité
en fonction de la date
180
160
10-mai 13-mai 16-mai 19-mai 22-mai 25-mai 28-mai 31-mai 03-juin
Pas de
fruits
dates
Nombre d'arbres
140
120
100
40
80
60
20
0
Figure 28 : Evolution du nombre d'arbres suivis
possédant des fruits matures en fonction du temps
4. Analyse de la qualité des fruits
Les données recueillies lors de l'année 2022, ne
sont pas aussi complètes que celles des années
précédentes puisque les fruits de la majorité des arbres
n'ont pas pu être analysés car ils étaient trop peu
nombreux.
Parmi les 14 arbres pour lesquels des analyses des fruits ont
été réalisées, la masse de 50 fruits varie
fortement. Pour « Fernier », qui était
représenté par deux arbres, les masses de 50 fruits
étaient de 60,8 et 107,6 grammes. Pour « Rubin », 50 fruits
avaient une masse de 402,6 grammes, et 50 fruits de l'accession « 7616-4
» pesaient 398,8 grammes. Les masses des fruits varient fortement en
fonction de l'accession, ce qui semble normal puisqu'en fonction de leur
50
génotype les fruits formés ne sont pas de
même calibre. Cependant, pour deux arbres de la même accession, il
est aussi possible d'observer de fortes différences (40%) comme c'est le
cas pour « Fernier ». Ces différences sont aussi visibles
d'une année à l'autre puisqu'en 2019 les résultats
étaient de 193,6 g pour « Fernier ». Cela s'explique
principalement par le nombre de fruits formés par l'arbre :
généralement plus le nombre de fruits est important plus leur
calibre diminue.
D'autre part, la sensibilité à
l'éclatement n'est pas très marquée chez les accessions
analysées. « Rubin » et « Cypres » présentent
2 cerises éclatées sur 50. Pour les accessions « Ferbolus
», « Katalin » et « Bigarreau Hatif productif »,
seulement 1 fruit sur 50 présente des éclatements. Toutes les
autres analyses ne présentent aucun éclatement.
De plus, la sensibilité à la Drosophile Susuki
est plus présente chez certains arbres analysés. Les fruits d'un
des 2 clones de l'accession « Ferdiva » présentent un taux de
piqûres de 14/50 et l'accession « Rubin »
représentée par un seul arbre présente un taux de 5
piqûres pour 50 fruits.
Pour finir, la fermeté des fruits est très
variable (Figure 29), la valeur de la fermeté s'exprime en indice
durofel qui correspond à l'intervalle de mesure de l'appareil (entre 0
et 100). D'après les analyses les cultivars « Cyprès »
et « Bigarreau Maria gaucher » produisent les fruits les moins
fermes. A l'exception de « Bigarreau Hatif productif » dont les
fruits affichent une fermeté de 52 d'indice durofel, tous les autres
cultivars analysés présentent des fermetés allant de 67
à 78,5 indices de durofel.
Fermeté des cerises analysées en fonction des
accessions
90
Indice durofel
40
80
70
60
50
30
20
10
0
51
Figure 29 : Résultats des analyses de fermeté
sur les accessions analysées en laboratoire
52
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