B. Résultats et discussion
1. Données de floraison
Le relevé de la date de floraison a permis de
déterminer quels étaient les cultivars les plus précoces
et les plus tardifs. Les dates de pleine floraison s'étalent du 9 mars
jusqu'au 14 avril. Cela témoigne d'une grande
hétérogénéité au sein de la collection.
Parmi les accessions les plus précoces, on peut citer «
Cristobalina » qui est en pleine floraison le 9 mars, « Saint Georges
» le 11 mars, « La Hâtive de Bâle », la «
Précoce d'Isigny » et « Guigne précoce du pays du blanc
» pour qui la pleine floraison est le 16 mars. Pour ce qui est des
cultivars les plus tardifs, on peut citer « Dure de Sauve » qui est
en pleine floraison le 14 avril, « Turca », « Nanyo » et
« Durone Nero Seconda di Vignola » pour qui la pleine floraison est
atteinte le 11 avril ou encore « Fertard », « Rubin » et
« Ferdiva » qui sont rentrées en pleine floraison entre le 5
avril et le 10 avril.
Pour ce qui est des notes de floribondité, aucune
accession n'a obtenu la note de 9 sur une échelle de 9, la seule
accession qui a obtenu une charge de 8 est la « Guigne noire de Boccard
». A l'exception de certains cultivars précoces comme «
Cristobalina », « Saint Georges », et la « Précoce
d'Isigny » qui ont obtenu des notes de charges en fleurs comprises entre 6
et 7, aucune autre accession précoce n'a obtenu une telle note. En
règle générale, les notes de floribondité les plus
fortes ( >=6) sont détenues par des accessions qui arrivent au stade
de pleine floraison entre le 20 et le 30 mars, elles ne sont donc ni
précoces ni tardives. Pour ce qui est des accessions tardives, elles ne
présentent pas de floribondité supérieure à 6 mis
à part « Turca », « Bigarreau Hatif productif » et
« Dure de sauve » qui sont les seules accessions à
posséder une floribondité de 6. Néanmoins, il reste
très complexe d'établir des liens entre les dates de floraison et
la charge en fleurs, d'autant plus que pour une même accession qui
fleurit en même temps, on observe également de grands
écarts au niveau de la floribondité. Certains arbres de la
même accession présentent des floribondités allant du
simple au double, ce qui est dû au génotype propre de l'arbre,
à sa vigueur ainsi qu'aux conditions pédoclimatiques de la
parcelle où il est planté.
Il est possible de mieux visualiser la proportion d'arbres qui
arrivent aux différents stades de floraison (Figure 26). Sur les 269
arbres suivis, 250 n'avaient pas commencé leur floraison au
46
15 mars. A partir du 20 mars, 200 arbres étaient encore
non fleuris, environ 40 étaient en début de floraison et environ
30 étaient en pleine floraison. C'est le 25 mars que la distribution des
stades est la plus égale avec 60 arbres non fleuris, 100 étaient
en début de floraison, 75 en pleine floraison et environ 20 arbres
avaient fini leur floraison. Les semaines suivantes, le nombre d'arbres non
fleuris finit par tendre vers 0 (le 4 avril), tout comme le nombre d'arbres en
début de floraison qui devient nul le 14 avril. C'est le 30 mars qu'il y
a le maximum d'arbres en pleine floraison en simultané (175 arbres), ce
nombre diminue ensuite jusqu'à devenir nul le 24 avril, où la
totalité des arbres suivis ont complètement terminé leur
floraison. La période de floraison des cerisiers est très rapide,
il faut attendre seulement 7 semaines entre l'arrivée des
premières fleurs et la formation des derniers fruits.
Nombre d'individu
275
250
225
200
175
150
125
100
75
50
25
0
Non Fleuris Début de floraison Pleine floraison Fin de
Floraison
300
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Evolution des stades de floraison au cours du temps
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Figure 26 : Evolution des stades de floraison des arbres
suivis au cours du temps
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