IV. Suivis phénotypiques et phénologiques
de la collection de ressources génétiques
A. Matériel et méthode
1. Matériel végétal suivi
Le matériel végétal suivi est
composé des cerisiers doux ( Prunus Avium) suivis par
l'équipe A3C de Bordeaux. Les différentes accessions sont
présentes sur les parcelles I, J, F2 et K qui regroupent la collection
variétale du domaine de Bourran. L'effectif total est composé de
269 arbres. Sur les vergers, chaque arbre porte une étiquette (Figure
24) qui indique plusieurs
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informations comme la parcelle où il se trouve, le rang
et la position au sein de la parcelle, la provenance et le croisement dont il
est issu. Il est aussi indiqué à quel dispositif l'arbre
appartient ainsi que son identifiant, ce qui permet de donner une
identité à l'arbre dans la collection. Grâce à un QR
code on peut facilement retrouver l'identité de l'arbre en le
scannant.
Figure 24 : Etiquette d'identification des arbres du
CRB
Pour permettre à l'équipe A3C de suivre ces
différents arbres, plusieurs suivis phénologiques sont
réalisés comme des dates de floraison et de maturation des fruits
ainsi que des analyses de la qualité des fruits. Lors des printemps 2021
et 2022 de très forts dégâts de gels ont été
relevés. Contrairement aux années précédentes
l'analyse de la qualité des fruits n'a pu être
réalisée que sur une petite partie de la collection car les
protocoles demandent l'utilisation d'un grand nombre de fruits. De ce fait, les
analyses de qualité de fruits n'ont été
réalisées que sur 14 arbres (Tableau 5), ce qui est très
peu en comparaison avec les campagnes de phénotypages des années
précédent 2021.
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Tableau 5 : Liste des accessions pour lesquelles des analyses
ont été réalisées
2. Suivis des stades phénologiques
Le suivi de la floraison avait déjà
débuté lors de mon arrivée en stage le 4 avril. Ce travail
consiste à relever les dates de floraison des arbres. Sur le verger, il
faut observer le stade de floraison des arbres et attribuer des dates au stade
« début de floraison », « pleine floraison » et
« fin de floraison ». Les différents stades sont
définis par l'estimation du pourcentage de fleurs ouvertes (Tableau 6).
Durant la pleine floraison, le protocole demande également de mettre en
place une note de floribondité qui consiste à évaluer la
charge en fleurs de l'arbre. Cette note est définie sur une
échelle de 0 (Floraison Nulle) à 9 (Floraison très forte).
Les détails du protocole de suivi de la floraison se trouvent en (ANNEXE
J).
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Tableau 6 : Notation du stade de floraison en fonction du
pourcentage de fleurs ouvertes suivant le protocole de suivi de
floraison
Le suivi de la maturité des fruits est assez proche du
suivi de la floraison. Celui-ci consiste à déterminer les dates
de maturation physiologique des fruits. Une note de charge en fruit doit
également être inscrite lorsque les fruits sont murs. Cette note
fluctue de 0 (charge en fruit nulle) à 9 (très forte charge en
fruits). Il est également indispensable de récolter 50 fruits par
arbre pour réaliser les analyses de qualité en laboratoire. Le
protocole détaillé se trouve en (ANNEXE K)
Enfin, pour pouvoir estimer les dégâts de gel, un
suivi du nombre de fleurs gelées a également été
réalisé. Comme ce suivi ne se fait pas chaque année (comme
les autres suivis cités précédemment), aucun protocole
écrit n'avait été réalisé. Il existait
cependant un protocole d'évaluation du nombre de fruits gelés. Ce
protocole a donc été repris, l'objectif est de donner une note
comprise entre 0 et 3 aux différents arbres, en comptant 100 fleurs par
arbres (25 fleurs orientées vers chaque direction). Les notes sont
attribuées en fonction des dégâts de gel et correspondent
au pourcentage de fleurs non viables (Tableau 7).
Tableau 7 : Note de gel en fonction du pourcentage de fleurs
gelées
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Ce protocole présente cependant plusieurs
problèmes et contraintes. Tout d'abord au niveau de la longueur du
comptage des fleurs pour savoir si elles sont encore viables ou non. Ensuite,
il n'a pas été possible de déterminer le taux de
dégât de gel sur certains arbres puisque la majorité des
fleurs étaient déjà tombées. Il n'a donc pas
été possible de savoir si le gel était le seul facteur
responsable de ces chutes ou si d'autre fleurs non gelées étaient
tombées naturellement à cause de la chute physiologique.
L'estimation des dégâts de gel a pu être
réalisée sur 70 arbres.
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