I.2.1.10. L'autocorrection
On parle d'autocorrection, lorsqu'on « retrace
en quelque sorte ce qu'on vient de dire à dessein pour y substituer
quelque chose de plus fort, de plus tranchant ou de plus
convenable. » (FONTAINIER cité par Bernard DUPRIEZ,
1984 : 86). L'autocorrection est donc une correction effectuée par
le locuteur sur son propre dire lorsqu'il s'adresse à d'autres ou
à soi-même. Et ce, en vue d'expliciter profondément ce que
l'on dit.
I.2.1.11. L'explication
Une explication est un développement destiné
à éclairer, à faire comprendre. En d'autres termes :
« Expliquer nous semble constituer une intention
particulière qui ne se confond pas avec informer ; le texte
explicatif a sans doute une base informative, mais se caractérise, en
plus, par la volonté de faire comprendre les
phénomènes : d'où, implicite ou explicite,
l'existence d'une question comme point de départ, que le texte
s'efforcera d'élucider. Le texte informatif, en revanche, ne vise pas
à établir une conclusion : il tra nsmet des données,
certes organisées, hiérarchisées [...], mais pas des fins
démonstratives. Il ne s'agit pas, en principe, d'influencer l'auditoire,
de le conduire à telle ou telle conclusion, de justifier un
problème qui serait posé. »(Bernard COMBETTES et
Roberte TOMASSONE cités par Jean-Michel ADAM, 2011 :158)
L'explication est donc destinée à
éclaircir une situation donnée. Elle peut porter sur la
causalité, la contextualité, les effets de la situation
contextuelle. Elle présente ainsi des liens serrés avec la
parenthèse, car celle-ci est aussi une extension d'un
énoncé pour en faciliter soit la compréhension, soit le
contexte, selon ce que veut exprimer le locuteur. Pareille composante
énonciative peut occasionner plusieurs fonctions syntaxiques.
I.2.1.12. L'apposition
L'apposition s'inscrit dans le tableau des fonctions du nom.
Cela veut dire que :
« Cette dénomination est acceptable si on
la prend dans son sens strictement formel et étymologique où
apposition signifie `'mettre à côté de''. Le GN
apposé est en effet placé à la suite d'un autre GN [...]
On ajoute généralement que les deux GN sont dans un rapport
d'identité référentielle. » (Martin RIEGEL et
al., 2009 :354)
On comprend que l'apposition désigne un groupe nominal
placé à côté d'un autre groupe nominal avec lequel
il noue un rapport d'identité référentielle. Ceci revient
à dire que les groupes nominaux apposés désignent la
même réalité que ceux auxquels ils sont joints. Ainsi,
l'apposition rencontre l'apparent comportement d'une insertion de
parenthèse, car celle-ci est toujours en rapport d'identité
référentielle avec son déclencheur.
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