CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIQUE
I.1. INTRODUCTION
Ce chapitre présente, en premier lieu, les notions
théoriques qui corroborent notre sujet. Celles-ci sont notamment la
parenthèse, la stratégie et l'écriture que nous
présentons tout en croisant le regard sur leurs extensions
théoriques adéquates à notre sujet. Dans la suite, il est
question de la méthodologie permettant de placer la parenthèse
dans les stratégies d'écriture fondatrices de Allah n'est pas
obligé. Le chapitre se clôt sur une présentation du
corpus.
I.2. CADRE CONCEPTUEL
I.2.1. LA PARENTHÈSE
En français, les parenthèses font partie des
signes de ponctuation entre lesquels on place les composantes linguistiques que
l'on veut soit isoler, soit expliquer. Ces signes apportent une information
supplémentaire suivant leur contexte d'apparition. Cependant, des
auteurs leur reconnaissent plusieurs définitions. En effet :
« Les parenthèses marquent l'insertion
d'un élément, plus ou moins court, détaché et
isolé par rapport à la phrase. Obligatoirement doubles (ouverte
et fermée), elles encadrent l'élément qui est
appelé lui-même parenthèse et elles correspondent à
une suspension mélodique à l'oral. Le groupe entre
parenthèses possède sa mélodie propre, indépendante
du discours où il est inséré [...].
L'élément isolé par les parenthèses peut être
totalement indépendant du contexte où il est
inséré, alors qu'un terme détaché à l'aide
de la virgule garde un lien syntaxique avec son contexte.
Généralement, cet élément que le locuteur n'a pas
jugé bon de faire figurer directement dans son texte de base, a une
importance secondaire et pourrait être retranché sans affecter le
sens ni la construction de la phrase[...].Les parenthèses servent ainsi
à insérer des réflexions incidentes, des commentaires ou
des rectifications... » (Martin RIEGEL et al.,
2016 :158-159)
Cette définition montre que la parenthèse est
une marque typographique. En effet, elle est un espace d'insertions isolantes,
explicatives au milieu ou à la fin des unités syntaxiques.
Typographiquement limitée à gauche (parenthèse ouvrante)
et à droite (parenthèse fermante), elle peut constituer une
brisure ou un prolongement de l'énoncé qui l'abrite. Ce qui
revient à dire qu'elle remplit des rôles discursif,
métadiscursif et énonciatif. À l'oral, on la
reconnaît donc grâce aux traits prosodiques tels la pause, le
groupe rythmique. Elle peut aussi être perçue, dans une
chaîne parlée, comme un silence dont le locuteur a besoin pour
respirer. En d'autres termes :
« La parenthèse est un fragment discursif
inséré entre deux éléments d'une phrase [...]. Les
dimensions de la parenthèse sont très variables : d'un mot
à un long fragment de discours. Le statut de la parenthèse par
rapport à la phrase dans laquelle elle s'insère est
également variable : apposition explicative, commentaire
métalinguistique, incise, digression, etc. Au niveau de la manifestation
écrite, la parenthèse [...] est l'un des éléments
qui permettent de signaler le statut de la parenthèse[...] d'un
élément du discours. » (Michel ARRIVÉ et
al., 1986 : 469-470)
On constate que la notion de parenthèse renvoie, non
seulement à l'idée de ponctuation, mais aussi et surtout aux
opérations discursives. Elle est, en fait, un des participants de
l'organisation de l'énoncé textuel, et pour ainsi dire, une
stratégie d'écriture. Pour mieux saisir sa portée, nous
présentons ces notions soeurs de la parenthèse qui font d'elle
une notion relative à la syntaxe, à la grammaire et aux
études énonciatives. Les auteurs qui définissent les
parenthèses s'accordent donc sur le fait qu'elle se rapproche des formes
énonciatives d'ajout que nous présentons dans les lignes
suivantes.
|