WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Du caractère insaisissable du salaire face aux prescrits de l'article 245 de la loi dite foncière en République Démocratique du Congo


par Kévin BIAYA
Université de Likasi - Licence en Droit Privé et Judiciaire 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

VI. Revue de littérature

Ce stade de la recherche est autrement appelé « état de question ». Il consiste à entrer en revue, à énumérer ou inventorier les travaux en relation avec notre recherche mais qui ont été antérieurement publiés. Il ne sera pas seulement question pour le chercheur d'inventorier les travaux antérieurement publiés mais le

15 Pierre-Félix KANDOLO, Petit manuel des lignes directrices pour la rédaction des travaux scientifiques en droit, Faculté de droit, Likasi, Université de Likasi, 2018, p.27.

11

chercheur doit aussi de démontrer en quoi est-ce que l'appréhension du sujet qu'il aborde se démarque-t-il des autres. C'est en quelque sorte ce qui fera son originalité15. Il ne nous sera pas seulement question d'établir un canevas des travaux antérieurs ayant trait à notre sujet de recherche mais nous devons aussi démontrer l'originalité de notre recherche eu égard à sa démarcation.

Ainsi, nous avons eu à lire les travaux ayant rapport avec notre sujet de recherche. Parmi eux, nous avons retenu en premier lieu le mémoire de licence présenté à la Faculté de droit de l'Université de Bukavu par Vianney Nshokano Rutabunga dont le sujet est : « Les droits et libertés du salarié comme limite au pouvoir disciplinaire de l'employeur en droit congolais »16. Dans son mémoire, l'auteur parle en général des prérogatives dont jouissent les travailleurs sur base du contrat de travail y compris la rémunération ou le salaire qui est l'élément faisant l'objet de notre étude. Il aborde la question de manière beaucoup plus objective en ce sens qu'il énumère et explique tous les droits de travailleurs, alors que de notre part nous aurons seulement à parler d'une particularité de cette litanie des droits qu'est le salaire.

Nous avons parcouru également le mémoire de licence présenté à la Faculté de droit de l'université de Douala par Bibiane Irène Deya qui parle de la question relative à la protection du salarié dans l'avant-projet d'acte uniforme Ohada portant droit du travail. Elle nous éclaire sur le prescrit de l'article 128 de l'Avant-Projet OHADA portant droit du travail selon lequel le salaire s'entend, « outre le salaire proprement dit, des appointements ou commissions, de l'allocation de congés, de tous les accessoires du salaire, des indemnités de préavis et de licenciement de toutes sommes dues à l'occasion de la résiliation du contrat de travail ».

En effet, le salaire étant la principale source de revenus de l'employé et moyen de subsistance de sa famille, il est interdit à l'employeur de prendre des sanctions privatives de salaire en dehors de la mise à pied qui ne doit excéder huit (8) jours. Le salarié doit percevoir régulièrement son salaire sans craindre une saisie par ses propres créanciers, ni les effets de cessions anticipées faites inconsidérablement

12

par lui, ni des retenues par l'employeur, ni le concours des créanciers de cet employeur. Le salaire est très souvent le seul revenu du travailleur grâce auquel il assure sa subsistance et celle de sa famille.

L'Avant-projet de l'acte uniforme OHADA portant droit du travail a expressément renvoyé à la législation de chaque Etat partie, le soin de fixer les quotités cessibles et saisissables et précise que les clauses d'une convention, d'un accord collectif ou bien même d'un contrat de travail permettant des prélèvements autres que ceux-là sont nulles de plein droit17. Il sied de rappeler aussi que dans son travail, l'auteur a fait mention de la quotité saisissable du salaire malgré les immunités dont il jouit en tant qu'unique source de revenu du travailleur. Notre démarcation en rapport avec sa réflexion se situe au niveau où cet auteur a porté beaucoup plus sur le droit régional alors que nous basons plus notre vue sur le droit interne.

Après ce travail, nous avons consulté le mémoire de Alain Brice Fotso Kouam qui a pour sujet : « Les voies d'exécutions et le droit à un procès équitables »18. Dans son travail, il fait une étude analytique au sujet de la controverse doctrinale sur l'identité de la juridiction prévue à l'article 49 de l'acte uniforme sur les procédures simplifiées de recouvrement de créance et voies d'exécution en ce sens qu'il compare le droit camerounais qui est un droit national et l'acte uniforme précité en tant que texte juridique régional. Notre démarcation par rapport à son travail est que lui parle de voies réalisation des suretés en droit régional alors que nous tournons notre vue à l'inadmissibilité de ces voies d'exécution en droit congolais et plus précisément en matière de travail.

Les recherches de Cyrille Monkam intitulées « La condition juridique du salarié dans les procédures collectives19 » nous ont intéressé. Il parle de la protection dont jouit la créance salariale en ce sens qu'elle bénéficie d'une protection spécifique en cas d'ouverture d'une procédure collective. Cette protection découlant du régime des sûretés est réaffirmée sur le plan international. En effet, l'alinéa 3 de l'article 11

17 Avant-projet de l'Acte Uniforme OHADA Sur le droit du travail', article 132.

18 Alain BRICE FOTSO KOUAM, Les voies d'exécutions et le droit à un procès équitable, Université de Dschang/ Cameroun, Mémoire en Droit et Sciences politiques 2009

19 Cyrille MONKAM, La condition juridique du salarié dans les procédures collectives, Université de Douala, Mémoire en Droit, 2005

13

d'une Convention n° 95 de l'Organisation internationale du travail20 énonce que « Le salaire constituant une créance privilégiée sera payé intégralement avant que les créanciers ordinaires ne puissent revendiquer leur juste part ». Au-delà de ces idées, il catégorise ces privilèges en deux : le privilège général et le super privilège. Il a abordé son sujet en ayant trait à notre vue mais la différence est qu'il a parlé des privilèges dont jouissent les salariés dans une situation ou circonstance particulière alors que nous semblons plus objectifs en ce sens que nous analysons ces privilèges et plus particulièrement l'insaisissabilité dans toutes les situations possibles.

Un autre travail a attiré notre attention et nous a inspiré par le fait que son sujet porte sur une matière qui nous intéresse. Ce dernier porte sur La sécurité juridique des créanciers en droit congolais : cas des créanciers dans le contrat synallagmatique. Son auteur, Farrel Ngimba, nous fait voir que malgré les réalités sociales et même le caractère insaisissable, les créanciers, de quelle que nature que ce soit, jouissent aussi d'une protection juridique dont la garantie est assurée par l'acte uniforme sur les procédures simplifiées de recouvrement et voies d'exécutions.

Contrairement à toutes les analyses précédentes, l'originalité de notre recherche se situe au niveau où nous parlons des créanciers de manière générale et spécifiquement en droit du travail.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon