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La gestion de la relation client dans la strategie marketing des microfinances en Cote d'Ivoire: l'exemple de Excellfinances


par Gahoun Brice Aubain GBODJE
Université Alassane Ouattara - Master 2014
  

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III-Revue de la littérature

A mi-chemin entre le marketing produit et la vente, le marketing client vise à orienter l'offre de l'entreprise en fonction des besoins de la clientèle. Le consommateur, dès lors devient l'objet de toutes les attentions. C'est dans cette optique que Kotler et Dubois, dans la 12e édition de Marketing management»

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paru en 2006 soutiennent que le client doit être l'objet de toutes les attentions de la part de l'entreprise. Cette thèsemontre les limites du modèle taylorien qui présente le patron comme le centre de développement de l'entreprise. En effet, l'organisation scientifique du travail développée par Taylor reposait sur rentabilité. L'objectif était de produire autant que l'on en avait la possibilité. L'on peut donc dire que cette approche de Kotler et Dubois a tout son sens dans la mesure où le client cherche le produit le plus adapté à ses besoins et, mieux à sa personnalité. Ce n'est qu'une fois rassuré et convaincu de la prise en compte de ses besoins que celui-ci pourra opter pour les services de l'entreprise. Pour ces deux (02) auteurs, la conviction du client se perçoit à l'instant où il trouve dans les services offerts ceux qui lui procurent de la valeur et donc de la satisfaction. Il en ressort que la satisfaction, définit par ces auteurs comme l'impression négative ou positive du client vis-à-vis d'une expérience d'achat, naît quand le produit délivre la valeur attendue. Elle participe également à une gestion optimale de la relation client. On comprendra qu'avec ces auteurs, la politique de gestion de relation client met en exergue le concept de client. Par ailleurs, la démarche et la conquête de la clientèle repose essentiellement sur trois axes : la valeur, la satisfaction et la fidélité.

Ces différents concepts, dans un univers concurrentiel, sont indispensables aux pratiques marketing des organisations. Ils confèrent les qualités de stratégies qui identifient, maintiennent et accroissent le rendement des meilleurs clients aux travers d'une relation axée sur le long terme ; d'où la nécessité d'une politique de gestion de relation client.

Le système de gestion de la relation client dans Le one to one en pratique» de Peppers et Martha, identifie quatre (04) principes d'un marketing personnalisé appelé méthode IDIC (Identifier, Différencier, Interagir, Customiser). En effet, Identifier permet à la GRC de construire, de maintenir et d'enrichir les différentes bases de données incluant toutes les informations de tous les canaux et de tous les moments de contact avec le client. Quant à l'action de Différencier, tous les efforts de l'entreprise doivent être en direction de la clientèle

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qui offre plus de valeur. Interagir et Customiser (Personnaliser) permettent respectivement de collecter le maximum d'information sur le client afin d'intensifier la relation avec lui, et mettent en évidence tous les supports de communication utilisant les TIC pour être en contact permanent avec la clientèle.

Depuis l'Identification en passant par l'action de Différencier et celle d'Interagir pour aboutir enfin au Customiser, la stratégie repose selon ces auteurs sur la création de base de données comportant toutes les informations sur la clientèle. En s'appuyant sur ces méthodes, l'on s'aperçoit que la gestion de la relation client est un ensemble de techniques et d'outils destinés à capter, traiter et analyser les informations sur un prospect dans le but de le fidéliser. Même si dans Introduction à gestion de la relation client», Miraton pense que la GRC n'est pas synonyme de fidélisation, toujours est-il que c'est le but principal. Par ailleurs, nous notons une contradiction dans la perception de la GRC de Peppers et Martha et celle de Lefebure et Venturi pour qui, la GRC prend en compte trois (03) facteurs clés : identifier, acquérir et fidéliser les meilleurs clients. En effet, alors que les premiers évoquent une stratégie à l'endroit de tout prospect, les seconds précisent qu'une telle étude doit être menée à l'endroit des meilleurs clients. Toujours est-il, pour ces auteurs, qu'une stratégie de gestion de relation client prend ancrage dans la collecte d'informations et la création de base de données sur le client. C'est à partir de ces informations que l'entreprise crée des produits adaptés aux besoins des consommateurs.

Dans le Mercator», 8eédition paru en 2006, Lendrevie, Levy et Lindon soutiennent qu'il ne peut avoir de politique de GRC sans qu'au préalable le client ne soit identifié par le chiffre d'affaire et la rentabilité qu'il génère. Ceci permet donc de faire la distinction entre les gros et petits clients. Pour Lendrevie et al, un client n'est petit que par rapport à la part que lui réserve l'entreprise. En effet, plus la stratégie des firmes est orientée vers le client, de même celui-ci est de plus en plus rentable, donc devient un gros client. Même si pour bon nombre d'établissement, le client est jugé sur sa capacité à faire fructifier le chiffre d'affaire, ces auteurs soutiennent que le plus important, c'est la rentabilité. Car,

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l'entretien de certains gros clients nécessitent un énorme effort de la part des entreprises. Et donc la politique de GRC ne devrait pas être seulement orientée vers les clients rentables, mais doit prendre en compte l'ensemble de la clientèle. Mais il convient de rappeler un fait qui n'a toutefois pas été développé par ces auteurs suscités. En réalité, les programmes de GRC doivent s'établir sur une relation réciproque et non équivoque. Cette vision est partagée par les auteurs Alard et Guggemos dans CRM, Les clés de la réussite» paru en 2004. Pour eux, autant l'entreprise crée un cadre harmonieux dans sa relation avec les consommateurs, ceux-ci à leur tour doivent s'impliquer dans leur relation avec l'institution.

Si l'on s'en tient à ces différents écrits, on comprend qu'une stratégie de GRC favorise une gestion harmonieuse du portefeuille client de l'entreprise. Ces différents ouvrages nous ont donc permis de comprendre la nécessité de la mise en oeuvre d'une politique de GRC pour l'entreprise tout comme pour les consommateurs.

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