II.2.2. Théorie de
l'apprentissage contextualisé
C'est une théorie qui repose sur le principe que la
connaissance est fondamentalement le produit des activités sociales et
culturelles.
L'apprentissage contextualisé se caractérise
par l'interdépendance entre le milieu culturel de l'apprenant, son
environnement d'apprentissage et ses connaissances. Les apprentissages
développés sont culturellement ancrés autour d'une
histoire commune, de représentations sociales, de pratiques
partagées, d'un vocabulaire négocié, etc. C'est au sein de
cette culture commune que les apprentissages prennent sens.Selon cette
théorie, l'apprentissage est perçu comme une participation
à une activité sociale. L'apprentissage est donc
considéré comme un acte de participation et d'intégration
à un groupe social en maitrisant progressivement son fonctionnement et
ses normes LAVE, J., et WENGER, E. (1991).Dans ce cadre, cette théorie
soutien que l'apprentissage est un processus social par lequel la connaissance
est coconstruite?; ils suggèrent qu'un tel apprentissage est
situé dans un contexte spécifique et intégré dans
un environnement social et physique particulier.
La théorie de l'apprentissage contextualisé nous
permet de mieux appréhender le contexte culturel dans lequel
évolue la langue française dans les écoles franco-arabes
et qui influence son enseignement. Au-delà du domaine circonscrit de
notre recherche, cette théorie vient étayer la réflexion
sur les difficultés d'insertion socioprofessionnelle des sortants du
système franco-arabe en général.
II.2.3. Théorie de
l'étiquetage ou de la stigmatisation
La théorie de l'étiquetage, aussi appelée
théorie de la réaction sociale ou encore «?analyse
stigmatique?» s'attache a montré que l'étiquetage peut
affecter la vie des personnes en produisant un désordre dans leur
vie.L'étiquetage consiste en un malentendu qui amène l'individu
étiqueté à voir les choses autrement. Ainsi, en situation
d'apprentissage, il peut arriver qu'un apprenant ne soit pas motivé
selon la façon dont l'enseignant ou les autres apprenants interagissent
(MORRISSETTE, 2009). Dans certains contextes, des habitudes culturelles qui
font de la maitrise de la langue un élément de reconnaissance
sociale impactent l'apprentissage de cette langue. Les individus
stigmatisés ont tendance à s'appliquer à eux-mêmes
des conceptions péjoratives et autodiscriminatoires.Nous retrouvons ce
type de complexe lié à la non-maitrise de la langue
française chez certains diplômés arabophones
compétents dans leur domaine et qui éprouvent des complexes
d'infériorité devant leurs frères francophones.
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