I.2. Exposé du
problème
Les écoles franco-arabes sont
généralement des initiatives privées visant à
développer l'éducation. Bien que présentes au Burkina Faso
depuis la fin des années cinquante, elles demeurent un maillon faible,
ayant évolué pendant longtemps en marge du système
éducatif national. Et pourtant, ces écoles confessionnelles qui
se sont enracinées au fil du temps jouent un rôle très
variable d'une région à l'autre(SOGOBA,2010).
Il apparaît impératif qu'aujourd'hui les acteurs
soient unanimes sur la nécessité de repenser ce secteur. Ce qui
implique que des sacrifices doivent se faire de part et d'autre. C'est en ce
sens que les Écoles franco-arabes répondant aux aspirations
morales et éducationnelles d'une frange importante de la population se
sont adaptées à plusieurs réformes curriculaires.
D'où l'introduction du français dans les programmes
d'enseignement de ces écoles. L'objectif principal des écoles
franco-arabes est d'enseigner les matières classiques en arabe tout en y
ajoutant l'éducation islamique. En dépit de leur poids
numérique et de tous les atouts qu'elles présentent et qui
pourraient contribuer considérablement à l'essor
éducationnel au Burkina Faso, les sortants du Système peinent
à s'intégrer dans le «?système actif
social?». Et pour cause, sur le terrain la langue officielle est le
français. Toutes les compétences et qualifications requises
doivent y être. Dès lors, l'apprentissage du
«?Français?» devient impérieux dans ces Écoles,
car s'il est bon de préparer la vie dans l'Au-delà, il n'en
demeure pas moins important de vivre dignement sur terre, et de produire des
citoyens utiles à la société participant activement au
développement de leur communauté.
Au niveau Postprimaire et secondaire, les difficultés
sont récurrentes et souvent sans solutions idoines. En effet, ce
sous-cycle est confronté à la disparité de niveau en
français des élèves de la même section. Il n'est pas
rare de retrouver dans les mêmes classes des élèves ayant
le CEP en français et certains n'ayant même pas un niveau de Cours
élémentaire (CE) ou encore d'autres ayant le BEPC en
français. C'est à cette échelle du système
franco-arabe que le français constitue donc un enjeu majeur dont
l'apprentissage sous-tend plusieurs objectifs(SANOGO, 2003).Si de nos jours,
beaucoup de ces élèves ont recours aux cours du soir ou autres
moyens parallèles pour se former?; il serait bon que l'on s'accorde pour
faciliter voire encadrer l'apprentissage du français au postprimaire et
au secondaire franco-arabe.
Toutefois, dans la perspective de circonscrire notre sujet, il
nous semble opportun de dégager des questionsde recherche et formuler
des objectifs pour cette recherche.
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