V.2.3. De la
méthodologie
Le Tableau N° 5 indique toujoursque les enseignants
ne maitrisent pas les démarches méthodologiques pour enseigner
les disciplines du français. Pour les disciplines du 1er
cycle, il ressort de l'enquête que seulsdeux (2) enseignants sur
vingt-six (26) affirment maitriser les démarches. Quant au
2 ndcycle sur vingt-huit (28) enseignants,un (1) seul affirme
connaître les démarches. À cela s'ajoute le fait qu'aucun
d'entre eux n'a bénéficié de suivi pédagogique.Au
cours de l'entretien (après la visite de classe) que nous avons eu avec
l'enseignant P1, il témoigne :« J'ai pris
le cours d'un enseignant de l'École Ouezzin-ville B pour donner à
mes élèves ». Il reconnaît avoir pris les cours
d'enseignant du public ayant reçu de la formation (académique et
professionnelle) pour dispenser ses enseignements.
Nous en concluons que les enseignants de français des
EFA ne maitrisent pas la méthodologie des activités du
français pour réussir son enseignement dans les EFA.
V.3. Vérification des
hypothèses
En rappel, notre hypothèse principale soutient que
l'enseignement du Français dans les franco-arabes Postprimaires et
secondaires ne favorise pas l'acquisition de compétences pour
l'autonomisation des apprenants.Elle est validée à la condition
que les trois hypothèses secondaires soient vérifiées.
V.3.1. Relations entre les
résultats et la première hypothèse secondaire
«?Le volume horaire consacré à
l'enseignement du français dans les écoles
franco-arabespostprimaires et secondaires n'est pas suffisant pour une
exécution intégrale du programme d'enseignement de cette
discipline?»est l'intitulé de notre première
hypothèse secondaire.
La consultation des emplois du temps des différents
établissements laisse apparaître une disparité en ce qui
concerne le temps consacré aux enseignements du français.
Pour les enseignants de français, ils affirment
dispenser les cours dans toutes les sous-disciplines du français sans
pour autant dégager un temps précis pour chaque sous-discipline.
Cette situation est tributaire du déficit de volume horaire
consacré à l'enseignement du Français. Par
conséquent, le temps consacré aux enseignements du
français ne permet pas de donner un enseignement de qualité aux
élèves des EFA en français selon plusieurs enseignants
soit 89,28 % des enquêtés. Nous tirons donc la conclusion que
le temps d'enseignement est insuffisant pour permettre aux apprenants de
maitriser le français. En conséquence, les élèves
évoluent d'une classe à une autre avec très peu de notions
apprises, ce qui les conditionne souvent à l'échec dans les
classes supérieures, car celles-ci requièrent
nécessairement la maitrise de notions antérieures. Manifestement,
à considérer le volume horaire consacré à
l'enseignement du français dans les EFA, il convient de
reconnaître que les horaires consacrés à la langue
française ne suffisent pas pour dérouler un contenu correct
d'enseignement de cette discipline. C'est aussi l'avis des encadreurs
pédagogiques.
S'agissant des réponses fournies par les
élèves, nous notons que 50 % des enquêtés
affirment que le volume horaire est insuffisant.
Les chefs d'établissements des
EFA,enquêtés soutiennent le même avis. Selon quatorze (14)
personnes interrogées, le volume horaire hebdomadaire en français
dans les EFA est en deçà des attentes et ne permet pas de
dispenser un enseignement de qualité en français aux
élèves des EFA. L'organisation du temps est importante dans la
réussite des élèves.
Il ressort de ce qui, que le temps consacré aux
enseignements en français dans les EFA ne permet pas de dispenser un
enseignement de qualité en français, car ce temps est
réduit. Par conséquent, la première hypothèse est
confirmée.
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