V.2.1. Du temps
d'enseignement/apprentissage du français
La consultation des emplois du temps des différents
établissements laisse apparaître une disparité en ce qui
concerne le temps consacré aux enseignements du français.
Les enseignants de français affirment dispenser les
cours dans toutes les sous-disciplines du français sans pour autant
dégager un temps précis pour chaque sous-discipline. Cette
situation est tributaire du déficit de volume horaire consacré
à l'enseignement du Français.
L'étude révèle queselon les enseignants,
le temps consacré aux enseignements du français ne permet pas de
donner un enseignement de qualité aux élèves des EFA en
français. En effet, c'est l'avis de la majorité (89,28 %).
Nous tirons donc la conclusion que le temps d'enseignement est insuffisant pour
permettre aux apprenants de maitriser le français. En
conséquence, les élèves évoluent d'une classe
à une autre avec très peu de notions apprises, ce qui les
conditionne souvent à l'échec dans les classes
supérieures, car celles-ci requièrent nécessairement la
maitrise de notions antérieures.
Manifestement, à considérer le volume horaire
consacré à l'enseignement du français dans les EFA, il
convient de reconnaître que les horaires consacrés à la
langue française ne suffisent pas pour dérouler un contenu
pertinent et adapté de cette discipline.
Nous tirons la conclusion que le volume horaire
consacré à l'enseignement du français dans les EFA
postprimaires et secondaires est insuffisant.
V.2.2. De la compétence et
en didactique du français des enseignants de français.
Le Tableau N° 3 montre qu'une minorité
(10,71 %) des enseignants de français est titulaire de la Licence.
Quant aux diplômes professionnels ou titres de capacité, nous
notons que 17,85 % des enseignants enquêtés sont titulaires
d'une autorisation d'enseigner, aucun enseignant (0 %) n'est titulaire du
Certificat d'Aptitude Pédagogique des collèges d'enseignement
général (C.A.P/C.E.G) et du Certificat d'Aptitude au professorat
de l'enseignement du secondaire. Tandis que 82,14 % des enseignants
affirment n'avoir aucun diplôme professionnel. Le tableau
révèle par ailleurs que 53,57 % des enseignants ont une
ancienneté générale de services inférieur ou
égal à cinq (5) ans, 35,71 % ont une expérience
professionnelle comprise entre six (6) et dix (10) ans et seulement
10,71 % des enseignants ont plus de dix (10) ans d'expérience
professionnelle. Nous en déduisons que la qualification professionnelle
des enseignants est en deçà des attentes.
De même à travers le Tableau N° 4, sur
les vingt-huit (28) enseignants enquêtés, deux (2) affirment avoir
reçu une formation après leur recrutement et cette formation est
en pédagogie. Aucun n'a reçu de formation en didactique. Comment
peut-on justifier les compétences à enseigner dans ce contexte??
De surcroît, aucun enseignant n'a bénéficié d'un
soutien pédagogique. C'est encore un signe qui témoigne du niveau
de compétences des enseignants.
Enfin, à travers la synthèse de l'observation de
classes, les éléments suivants ont retenu notre attention au
cours de l'observation : le comportement de l'enseignant, la
méthodologie suivie pour le cours, le contenu, l'évaluation des
apprentissages, les documents pédagogiques. Dans l'ensemble, le niveau
est peu satisfaisant. Les résultats de l'observation des cours nous
permettent de dire que les enseignants de français des EFA manquent de
qualités diverses pour réussir leurs enseignements. Au cours de
l'entretien (après la visite de classe) que nous avons eu avec
l'enseignant P2 il avoue « c'est la première
fois que jereçoisun encadreur pédagogique dans ma
classe ».
Nous en tirons la conclusion que les enseignants de
français des EFA ne disposent pas de compétences suffisantes pour
réussir leurs enseignements.
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