Les compétences connues chez les
infirmières
infirmiers est tout sauf banal, car il est associé
à une augmentation significative du
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Une compétence est définie comme « la
potentialité d'une personne à mobiliser dans l'action un certain
nombre de savoirs combinés de façon spécifique, en
fonction d'un contexte particulier et du cadre de perception que se construit
l'acteur de la situation » (Wittorski, 1998).
De ce fait, il a été établi cinq niveaux
de compétences : novice, débutant, compétent, performant
et expert. Le professionnel qualifié comme novice n'a aucune
expérience. Ses actes ne dépendant que des règles qui lui
ont été enseignées. « Leur pratique est
limitée à gérer les paramètres mesurables (poids,
température...) ainsi qu'à mettre en oeuvre des règles
standards indépendantes du contexte ». (Benner, 2015).
Cela signifie que le soignant applique, sans vraiment prendre
en compte le contexte de la situation, c'est-à-dire sans s'y adapter. A
ce niveau, ce dernier ressent ainsi une profonde insécurité. En
tant que débutant, le professionnel possède toujours peu
d'expérience (moins de deux ans, dans un même service), il fait
toujours vérifier ses soins par ses collègues compétents,
mais « a déjà fait face à suffisamment de situations
réelles pour noter les facteurs signifiants qui ne se reproduisent pas
dans les situations identiques » (Benner, 2003).
Il ne devient enfin compétent que lorsqu'il a le
sentiment de maîtriser et de, pouvoir faire face aux situations non
prévues. L'infirmier compétent, au bout de deux ou trois
années passées dans le même service, sait quels
éléments prioriser pour gérer de manière efficace
la situation. (Benner, 2003).
Enfin, un nombre grandissant d'études suggèrent
que le rationnement des soins
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risque de morbidité (taux plus élevés
d'infections nosocomiales, de chutes ou de plaies de lit) et de
mortalité chez les patients (riffiths et al, 2018).
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