PARAGRAPHE II : LES DIFFICULTES D'ORDRES
SOCIOPOLITIQUES
L'organisation but à d'autres obstacles au Cameroun, ce
sont entre autre, le phénomène de corruption (A), et le poids de
certaines traditions (B).
A- UNE CORRUPTION DE PLUS EN PLUS GALOPANTE
Le phénomène de corruption au Cameroun reste une
spécificité pour le pays. malgré les nombreuses pressions
internationales et les institutions nationales créées pour
assurer une gestion saine des biens de l'État, dans le sens d'une
relance de la croissance : CONAC, ANIF, la chambre des compte de la cour
Suprême, le système SYDONIA, les opérations ANTILOPE,
SIGIPES ; Le MINDELCOSE, le service du contrôle Supérieur de
l'État, l'opération Épervier, l'ARMP,
l'ARSEL539, etc., la pratique reste et demeure le quotidien des
Camerounais. De nos jours, aucun secteur n'est épargné par ce
phénomène : les ministères, la police, la justice, le
personnel pénitencier, les militaires, les gendarmes, l'enseignement
à tous les niveaux, les ONG, la société civile, le secteur
des transports, la présidence de la république, etc.
Suivant le rapport de l'ECAM 4 des statistiques sur la
gouvernance, la paix et la sécurité au Cameroun en
2014, 44% de la population décrient le fléau de la
corruption dans le pays, et 91% de la population dans l'ensemble
déclarent que les agents de la police/gendarmerie ou de l'administration
fiscale sont impliqués dans la pratique de corruption. Durant la
même période
538 Issidor NOUMBA, « Un profil de l'abandon scolaire au
Cameroun », Revue d'économie du développement
2008/1 (Vol. 16), op.cit. , p. 51
539 Cf. cours du Dr. Zacharie BELINGA GAUDARD, Management
public, 2015-2016.
Mémoire présenté par Aliou GARGA, en vue de
l'obtention du diplôme de Master recherche en
science politique Page 135
2016-2017
La contribution de l'Unesco à la promotion de la paix et
la sécurité au Cameroun
dévaluation, 17% d'adultes en contact avec
l'administration ont été victimes d'actes de corruption de la
part de fonctionnaires indélicats540.
L'agence Transparency international à classée
à deux reprise le pays (en 1998 et 1999) comme ayant le plus grand
indice perceptible de corruption541. La corruption est non seulement
un facteur de sous-développement du pays, mais aussi, un frein à
l'implémentation efficace des missions de l'Unesco au Cameroun dans la
mesure où, cet argent détourné pouvait très bien
servir au financement d'une éducation de qualité des Camerounais,
tout comme cela permettrait le financement des recherches en science sociale et
science naturelles, ainsi que la protection du patrimoine culturel naturel
matériel et immatériel du pays, et une subvention
considérable aux organes de presses qui sont contraint de mendié,
et de faire du chantages. C'est au vue de tout ceci que, Georges CHRISTOL MANON
président de l'observatoire de lutte contre la corruption au Cameroun a
pu affirmer que, 40% des recettes enregistrées chaque année ne
servent pas le développement pour cause de corruption, et à
Samuel EKOUM, président de l'ONG Camerounaise SOS corruption de
renchérir, en affirmant que, l'État du Cameroun perd en moyenne
par an, 400 milliards de francs CFA à cause de la
corruption542.
Les recettes de l'exploitation forestière ne permettent
pas d'investir dans la protection de ce patrimoine du fait de la corruption.
Selon une enquête menée par Greenpeace au Cameroun, l'État
perdrait en moyenne 100 milliards de francs CFA chaque année dans le
secteur forestier, du fait de l'exploitation illégale543.
Afin d'atteindre cet objectif de paix promue par l'Unesco au Cameroun, il est
claire que la réduction du chômage, la pauvreté et la faim,
ainsi que la lutte contre la corruption doivent être prisent au
sérieux tant en amont quant avale de la mise sur pied des programmes
d'éducation, de science, de culture, d'information et de
communication.
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