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La répression des crimes internationaux face aux enjeux de la compétence universelle de la cour pénale internationale.


par Chrispin BOTULU MAKITANO
Université de Kisangani - Licence 2014
  

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CONCLUSION

La présente étude, ayant concerné la répression des crimes internationaux et les enjeux de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale, s'était fixée comme objectif principal de réveiller les consciences de l'humanité par des écrits sur les causes de la permanence et l'universalité de la criminalité internationale, et sensibiliser ainsi toute la communauté tant nationale qu'internationale à prendre une part active dans la répression de ces atrocités afin d'éradiquer efficacement l'impunité de ceux qui violent les droits humains fondamentaux.

Outre cet objectif principal, deux autres objectifs spécifiques ont concouru à asseoir le fond du problème :

ü Démontrer la pertinence du renforcement de la coopération entre les Etats et les juridictions pénales tant nationales qu'internationales dans cette bataille contre l'impunité, et plus particulièrement étendre la compétence de la Cour Pénale Internationale dans sa mission universelle contre le négatif.

ü Permettre un paisible exercice de la compétence universelle reconnue aux juridictions pénales du monde entier à enquêter en toute indépendance sur les crimes les plus graves à l'échelle mondiale.

En plus de ces objectifs, l'étude a comporté un double intérêt, à la fois théorique et pratique : au niveau théorique, l'intérêt a résidé dans les instruments juridiques internationaux en rapport avec les crimes internationaux, en conciliant les connaissances acquises avec la spécialisation dans le domaine du Droit Pénal International ; et au niveau pratique, il a été question de montrer les conséquences fatales sur la mauvaise application des instruments juridiques en rapport avec la répression des crimes internationaux qui touchent la dignité humaine, malgré l'élaboration de certaines bases juridiques pénales internationales en réaction aux atrocités de tous les jours.

Ainsi, vu les difficultés liées à la répression des crimes internationaux telles que soulevées tout au long de cette étude et les enjeux sur l'exercice de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale avec autant de limites ou restrictions sur les réalités politiques, économiques, diplomatiques, y compris les modalités de sa saisine, la problématique a été résumée par l'ensemble de questions suivantes : une question principale a consisté à chercher les enjeux juridiques de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale en matière de la répression des crimes internationaux.

Au-delà de cette question principale, deux autres questions spécifiques sont venues centrer le fondement du problème, à avoir les défis juridiques de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale en matière de la répression des crimes internationaux et la façon de concilier l'efficacité du principe de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale en matière de la répression des crimes internationaux face aux aléas politiques du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Face à ces questions, l'hypothèse principale a consisté en ce que les enjeux juridiques de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale sur la répression des crimes internationaux seraient liés à certaines causes multiformes de l'inefficacité de l'exercice telles que analysées tout au long de l'étude. Et les hypothèses spécifiques s'étaient ajoutées pour expliciter le fond du problème, notamment que les défis juridiques de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale en matière de la répression des crimes internationaux à relever seraient d'ordre politique, économique, diplomatique, et plus particulièrement liés aux causes de l'inefficacité de l'exercice de cette compétence ; et que le principe de la compétence universelle de la Cour pénale Internationale serait efficace au travers les Nations Unies qui limiteraient l'exercice et l'usage du droit de veto au sein du Conseil de Sécurité pour des questions liées à la poursuite judiciaire internationale des auteurs des crimes internationaux.

L'étude a eu le mérite de se servir de la méthode analytique et l'approche juridique d'interprétation, y compris la méthode structuro-fonctionnaliste. Et aussi, la technique documentaire par rapport aux écrits et banques fiables de données sur Internet a permis de matérialiser l'utilisation des méthodes.

Et comme la notion du droit pénal international n'est pas une discipline totalement nouvelle, cette étude s'est limitée à analyser l'efficacité des modalités de répression des crimes internationaux mises en place depuis les deux guerres universelles jusqu'à la création et la mise en jeu récentes de la Cour Pénale Internationale, y compris les mesures pertinentes de la compétence universelle.

Quant à sa subdivision, l'étude s'est articulée autour de trois chapitres : le premier a traité des crimes internationaux, le deuxième a abordé la compétence universelle sur les crimes internationaux et le troisième enfin a parlé des juridictions pénales internationales et la répression des crimes internationaux.

Finalement, les Etats devront permettre le plein exercice de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale, outre la compétence universelle de leurs juridictions nationales sur d'autres crimes inconnus du Statut de Rome, afin de lutter contre l'impunité internationale. Cet exercice de la compétence de la Cour devra s'opérer sans obstacle dû à certaines modalités de sa saine, notamment le pouvoir du Conseil de Sécurité avec l'exercice du droit de veto et/ou les immunités diplomatiques reconnues à certains acteurs politiques pendant l'exercice de leurs fonctions, étant donné que nul crime ne peut demeurer impuni aux yeux de l'humanité.

On doit aussi souligner à la fois l'originalité du principe de la compétence universelle et son caractère progressiste qui devront dépasser un des concepts clés du droit international en ce qui concerne la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales, à savoir le concept de la souveraineté des Etats.

A cet effet, confirmant les hypothèses du départ dans le cadre de cette étude, les suggestions pourront être formulées dans la logique de :

ü La création d'un système universel de justice pénale internationale, la Cour Pénale Internationale occupant le coeur de ce système ;

ü Demander aux Etats réticents de ratifier le Statut de la Cour Pénale Internationale, car leur refus renforce l'impunité internationale aussi longtemps que la Cour est limitée à l'exercice de sa compétence à l'égard de leurs ressortissants ;

ü Interpeller la Communauté internationale à oeuvrer pour diminuer le pouvoir exorbitant du Conseil de Sécurité des Nations Unies vis-à-vis des crimes internationaux, surtout réduire ou supprimer l'usage du droit de veto en ce qui concerne le rôle du maintien de la paix et de la sécurité internationales, partant de la saisine de la Cour ;

ü Interpeller également la Communauté internationale à pouvoir permettre à la Cour Pénale Internationale d'exercer sa compétence à l'égard des justiciables des Tribunaux Pénaux Internationaux ad hoc une fois au terme de leur mandat, sans ignorer l'élargissement de la compétence de la Cour à des crimes qui lui demeurent encore inconnus.

L'imperfection étant une caractéristique humaine, cette étude ne peut que s'exposer à des critiques constructives pour l'évolution de la science ; et les insuffisances qui en résultent constitueront en effet des pistes de recherches pour des études à venir dans le domaine du Droit Pénal International, notamment sur

ü La problématique de la saisine de la Cour Pénale Internationale par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

ü La problématique de la répression du crime de terrorisme en vertu du principe de la compétence universelle, etc.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe