c. La communication dans la prise en charge du
soigné
La communication avec le soignant est indispensable dans la
relation du soignant-soigné. Sans elle, les soins se déroulent de
façon différente et peut causer des conséquences.
Le concept du relationnel est mis en avant dans l'ouvrage
d'assistant de soins de gérontologie (Rivaldi, 2022, p. 114) «
la technique de l'humanité est précieuse pour les soignants.
En effet, si ces derniers s'attachent à mobiliser les différentes
composantes (verticalité, toucher, parole), les malades sont
sécurisés, en confiance et apaisés » [12]. En
tant que soignant, on se doit de garder le lien avec les patients, y compris
avec ceux qui ont perdu de l'audition et/ou qu'ils ont de l'aphasie. En
continuant à communiquer avec eux, surtout dans les explications des
soins prodigués, cela permettra la préservation de la relation et
le lien de confiance.
Le positionnement dans la communication avec un
résident est très important et doit être adapté
à la pathologie de la personne. Des méthodes simples vont
permettre de réaliser les soins plus aisément. Comme
explicité dans le rapport de INPES et CNSA (2012), « il n'est
pas nécessaire de crier ou d'exagérer les mimiques. En revanche,
il est capital de s'adresser directement à lui et de lui parler en face,
distinctement » [4]. D'autres moyens peuvent être
utilisés, par exemple : attirer l'attention de la personne avant de lui
parler, se placer dans le champ visuel de la personne, l'utilisation d'un ton,
d'une voix appropriée et d'un vocabulaire
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simple, une bonne articulation, reformuler et éliminer
les bruits de fond. Ces petits détails ont tous de l'importance dans le
soin, ils vont permettre la bonne réalisation du soin et la confiance de
la personne soignée, sans eux le patient se sentira rejeté et
risque de s'isoler.
Le métier d'interprète des surdités
existe, il permet la traduction en langue des signes en oral et inversement.
Depuis la Loi N°2005-102 du 11 février 2005 [26] (vu partie
histoire dans la société) « rendant assibile tous lieux
aux personnes handicapés », il est explicité que «
dans les milieux hospitaliers un référent traducteur est
obligatoire ». Elle a été inscrite également
dans la charte des droits des sourds (annexe II) comme étant un droit.
On peut retrouver aussi les associations régionales d'aide pour les
personnes sourdes et malentendantes.
Comme expliqué précédemment, des
solutions peuvent être employées dans les milieux de soins pour
aider la communication soignant-soigné. Mais quelles seraient les
risques d'une non-communication avec le résident ?
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