a. Les modes de communication
D'après la revue de l'infirmier (Vaccaro, 2017, p. 1),
dans la communication « l'émetteur envoie un message au
récepteur par un canal de transmission (mécanisme physique de la
communication par exemple téléphone, messagerie
électronique ...) » [13]. La communication est basée
sur le décodage de messages émis et ceux reçus. Afin
d'adapter celle-ci, on doit prendre en compte les différentes
pathologies de la personne en face. C'est pour cela, que les personnes
âgées sont plus sujettes à des difficultés de
s'exprimer car elles présentent de nombreux troubles liés au
vieillement.
Toujours d'après la Revue de l'infirmier (Vaccaro,
2017, p. 1) « le langage nous permet en effet d'échanger en
temps réel sur nos faits et gestes, nos opinions, sensations,
émotions » [13]. Sans lui, on ne pourrait pas communiquer, ni
se faire comprendre de l'autre. Les échanges n'auraient pas lieu et
causeraient des répercussions sur la personne. C'est pour cela qu'un
langage commun est indispensable.
Dans la communication, il existe trois types : le verbal, le
non-verbal et le paraverbal. D'après les deux créateurs du PNL
(Programme Neuro-Linguistique) John Grinder et Richard Bandler, ceci a permis
de classer la communication en trois catégories : « le verbal
(les mots
12
employés), le para-verbal (ton, volume, timbre,
etc. de la voix) & le non-verbal (positions corporelles, gestes, etc.)
» (Sité par Barrier, 2019, p. 107) [1]. Ces trois formes
démontrent l'importance de la communication, le non-verbal
désigne ce qui n'a pas de parole, le verbal avec le langage et le
paraverbal la typologie de la voix et l'intonation que l'on veut
transmettre.
b. Les modes de communication pour les personnes en
déficiences auditives
Le langage permet d'échanger avec des personnes sur nos
souhaits, nos envies, nos opinons, nos sensations et nos émotions. Sans
lui, on ne pourrait s'exprimer et comprendre les autres, c'est l'essence de la
communication.
« Les personnes atteintes d'une surdité
profonde et ancienne, outre le fait de ne pas entendre, connaissent
fréquemment des difficultés d'expression verbale du fait de leur
incapacité à reproduire des sons qu'elles n'ont, parfois, jamais
entendus. Ainsi la surdité se présente comme un handicap de
communication. » (Vaccaro, 2017, p. 1) [13].
La difficulté d'apprentissage d'une langue pour des
personnes sourdes sera de reproduire grâce à leurs cordes vocales,
des sons qu'elles n'ont jamais entendu ou prononcé. Cet apprentissage se
base sur la reproduction d'une autre personne pour comprendre les mouvements de
la langue et de la bouche ainsi que de la façon dont l'air passe dans
les cordes vocales. Les orthophonistes sont les professionnels qui
préviennent, évaluent et rééduquent tous les
troubles de la communication du langage oral et écrit. Pour les
déficiences auditives, ils vont permettre d'aider les troubles
aphasiques et améliorer la lecture labiale.
La langue des signes est un moyen de communication, elle est
basée :
« À partir de signes des bras et des mains,
des épaules, de la tête et du buste [...]. Elle s'organise aussi
à partir de modulation paralinguistiques ou contextuelles apporté
par les mimiques du visage et des sourcils, la direction du regard. On se sert
de la main dominante (point de pivot) pour fixer le référents
(objet, personne, évènement, etc.) et de la main dominée
pour réaliser des déplacements. » (Vaccaro, p. 1)
[13].
Cette communication n'est pas uniquement basée sur des
signes mais aussi sur le fasciés de la personne. Les émotions du
visage ont une grande importance dans la compréhension de mots ou de
phrases. Pour une personne en déficience auditive, si l'on compare
l'expression d'un visage, elle se traduit comme le ton de la voix quand on
s'exprime.
Dans le site de la journée de l'audition, le
thème « dactylologie consiste à donner à la main
des positions correspondant aux lettres de l'alphabet » [21].
Exemplaire mis en annexe III, l'apprentissage des lettres est très
important car il permettra de dire des mots simples compris des deux parties,
exemple : un prénom, un therme médical, un médicament,
...
13
La lecture labiale correspond à : « une
observation délibérée ou intuitive des lèvres de
l'interlocuteur qui permet à la personne malentendante de
reconnaître les mots qu'il emploie » (site de la fondation pour
l'audition) [18]. C'est une lecture maxillo-faciale, permettant le
déchiffrage des mouvements articulaires de la bouche. Afin de veiller
à son bon fonctionnement, l'interlocuteur se doit d'avoir une juste
distance, avec une bonne prononciation et articulation des mots, ainsi qu'un
débit de parole lent afin de faciliter la compréhension des
dialogues. La difficulté de la lecture labiale est la lecture de
certaines syllabes qui est impossible. Selon le site de l'association nationale
pour la promotion de
l'ALPC, « trop de sons sont identiques ou
ressemblants ; on les appelle des `'sosies labiaux''.
Ainsi, les sons /p, b, m/ sont impossibles à
distinguer sur la bouche. D'autres sons sont invisibles sur les lèvres
(k/g/r) » [15]. C'est pour cela que même si une personne lit
sur les lèvres, elle n'arrivera pas à trouver, ni comprendre le
mot ou le sens de la phrase.
Beaucoup de préjugés sont ancrés dans
notre société comme une personne en handicap sensoriel sera en
incapacité de communiquer. Or, si elle a appris à écrire
et lire, elle sera capable de s'exprimer en communication non-verbale, en
écrivant sur différents types de support : papier,
téléphone, mail, etc. Les troubles auditifs n'empêchent
aucunement la communication, beaucoup d'autres techniques existent pour
communiquer avec eux, il suffit d'essayer et de juger avec la personne celle
qui fonctionne le mieux.
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