6.3. Annexe III : L'alphabet en lange des signes,
Différence entre la dactylographie et le LPC (Langage
Parlé Complété).
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.pinterest.fr%2Fpin%2F481251
910174667027%2F&psig= 0CAsQjRxqFwoTCJjXkOSAy YCFQAAAAAdAAAAABAD
https://alpc.asso.fr/les-cles-du-code-lpc/
41
6.4. Annexe IV : Guide d'entretien vierge
8. Dans votre établissement, des résidents
sont-ils en situation d'isolement liée à une communication
déficiente ?
D Oui D Non
Si. oui comment cela se manifeste ?
9. Avez-vous déjà pris en charge des
personnes en déficience auditive clans votre établissement de
soin ?
D Oui = \lon
Si oui, avez-vous rencontré des
difficultés lors des prises en soins ? Lesquelles ?
10. Durant votre formation initiale, avez-vous
été sensibilisé sur les déficiences auditives ?
D Oui D Non
Si oui. comment ? (Formations, cours, ,..)
11. Depuis votre arrivée dans votre
établissement de soin, avez-vous été sensibilise sur les
déficiences auditives ?
Oui D Non
Si oui, comment ? (Formations)
42
43
44
6.5. Annexe V : Tableau de la grille d'analyse
Question N°2
|
Qu'est-ce que la communication ?
|
Concepts et
notions
présents dans
la revue de littérature
|
La communication est basée sur le décodage de
messages émis par le transmetteur et ceux reçus par le
récepteur. Il faut s'adapter et prendre en compte les différentes
pathologies. Les personnes âgées sont plus sujettes à des
difficultés de s'exprimer car elles présentent de nombreux
troubles liés au vieillissement. Il existe trois types de communication
: verbal, non-verbal et paraverbal.
|
Entretien N°1
|
Elle est la base de notre travail. Les soignants ne font pas
uniquement donner des médicaments et faire des pansements. La
communication est un soin verbal et elle permet au patient de se sentir
chez-lui. Les soignants disent aux résidents d'EHPAD qu'ils sont chez
eux, l'équipe doit faire en sorte qu'ils se sentent chez eux, mais les
résidents disent l'inverse, je ne suis pas chez moi, mais chez vous. On
doit mettre des actions pour qu'ils se sentent chez eux. Avant d'entrée
dans la chambre, on toque, et on attend leur permission. Une communication
adaptée permet à une personne se sente bien. Il faut une attitude
chaleureuse et ne pas uniquement faire notre soin, puis repartir. On doit
créer un cocon de confort, grâce à notre communication. Les
modes sont la communication : verbale, non verbale et paraverbale. Il faut
beaucoup de gestuelle avec les personnes qui n'entendent pas. Les personnes qui
sont dans un mutisme, on pourra uniquement discuter avec eux par
l'écrit. Les sourds par des gestes et l'écrit. Les mimiques font
faire passer un message et montrent une attitude chaleureuse et
non-monotone.
|
Entretien N°2
|
C'est une interaction avec une personne. Elle peut être
verbale ou non-verbale.
|
Entretien N°3
|
La communication est très importante, car sans elle, on
ne peut pas s'entendre. C'est la base de tout et elle est un point essentiel de
notre métier en tant que soignant. Nous travaillons en équipe
pluridisciplinaire et sans elle, on aurait des quiproquos et elle pourrait
créer des répercussions. Les modes sont : verbal et nonverbal.
|
Question N°3
|
Quelle est la différence entre une personne sourde et
malentendante ?
|
Concepts présents dans
la revue de littérature
|
La seule différence entre ces deux termes qualifie le
moment auquel la personne adulte ou l'enfant a perdu l'audition. Un sourd est
né avec le trouble auditif et est considéré jusqu'à
environ ces trois ans (acquisition de la parole). Un malentendant a perdu son
auditif après l'apprentissage de la parole.
|
Entretien N°1
|
Un malentendant a un peu d'audition, il peut être
appareillé ou non. Il faut mettre en place des stratégies :
parler fort, utiliser l'oreille qui entend encore. Un sourd, c'est quelqu'un
qui n'entend rien et aura une communication verbale nulle. Il faut
|
45
|
utiliser la stratégie de l'écriture et des
tablettes. Les professionnels ne mettront pas les mêmes stratégies
avec une personne malentendante et sourde.
|
Entretien N°2
|
Un malentendant, il va entendre des choses, ça va
être des sons, des voix et des mots... mais pas correctement. Il ne
comprendra pas ce que l'on va lui dire. Un sourd, il n'entendra rien. Il aura
que des bruits internes, j'imagine, propres à son corps.
|
Entretien N°3
|
La personne sourde vit dans un cocon, ambiance cotonneuse,
sans aucun bruit. La malentendante perçoit des bruits et des sons. Elle
a peut-être entendu avant et sa pathologie s'est aggravée et
qu'elle entend moins maintenant.
|
Question N°4
|
Qu'est-ce que la surdité et les différents types de
surdité ?
|
Concepts et
notions
présents dans
la revue de littérature
|
La surdité est un handicap sensoriel et le terme
déficience auditive permet
d'englober toutes les pathologies liées à une
perte d'audition. Il y a deux groupes : les malentendants et les sourds. Elle
correspond à une perte anormale d'audition. Les 4 types de
surdité : légère, moyenne, sévère ou
profonde/totale. Un sourd sera dans une surdité sévère ou
profonde et un malentendant sera avec une surdité légère,
modérée ou sévère. Pour la surdité
sévère, l'unique différence pour être
considéré sourd ou malentendant est l'âge de l'atrophie
auditive, car on gagne en capacité cérébrale avec
l'âge.
|
Entretien N°1
|
Il y a la surdité innée, celle que tu as depuis
la naissance qui est une maladie que tu as depuis tes tous premiers moments de
vie. La surdité qui va être acquise. Les causes sont : un travail
extrêmement bruyant toute la vie, une pathologie qui entraînait une
surdité ou encore liée l'âge. Ça va être des
modes de vie qui vont créer une malentendance qui peut s'aggraver sur
une surdité totale, exemple la musique trop forte.
|
Entretien N°2
|
C'est à partir du moment où l'on entend moins
bien. C'est une première surdité qui est la plus grave, et donc
moins on n'entendra bien.
|
Entretien N°3
|
Elle peut être de naissance, acquise ou
génétique. La surdité peut survenir au cours d'une
pathologie de la vie. Les personnes ont pu apprendre le langage normal et dans
l'enfance ou après elles ont pu devenir sourd.
|
Question N°5
|
Pour une personne sourde ou malentendantes, quelles sont les
conséquences et les risques sur sa vie quotidienne ?
|
Concepts et
notions
présents dans
la revue de littérature
|
Les répercutions sont à toutes âges sur sa
vie personnelle, professionnelle/ scolaire, sociale et psychique. La personne
risque de s'isoler et ne participera plus aux discussions qui deviendront
incompréhensibles. La personne peut avoir des acouphènes, de
l'asthénie et de l'énervement. Elle peut se sentir à
l'écart et penser que l'on parle à son égard. Leurs
comportements et humeurs vont changer. On
|
46
|
|
peut constater une dépression, une
anxiété et un sentiment de persécutions. La perte
d'audition non traitée peut conduire à une perte
d'équilibre. Les troubles auditifs s'accompagnent souvent
d'acouphènes avec des bourdonnements, des sifflements et des sons
parasites, qui sont extrêmement désagréable, pouvant causer
des céphalées et migraines importantes.
|
Entretien N°1
|
|
Ne plus pouvoir communiquer avec les autres et de l'isolement.
Se sentir différent des autres et le regard d'autrui va être
extrêmement pesant. Elle aura une perte totale de lien. Elle peut
développer un syndrome dépressif, devoir parler aux autres peu la
rendre malaise. Elle ne fera plus d'activité et elle restera dans son
coin. C'est pour ça, en tant que soignant, que l'on se doit de veiller
qu'elle ne s'isole pas et qu'elle continue de parler avec nous et les autres
résidents. Les gestes et les attitudes envers la personne vont
être importants, car ils permettront que la personne se sente
acceptée.
|
Entretien N°2
|
|
Entendre ça fait tout pour une personne. Si elle
n'entend plus, elle se sentira perdue, voire même seule. Elle ne
discutera plus avec les autres et elle va s'isoler ... Elle se montrera triste.
Elle risque de ne plus pouvoir communiquer avec nous et les autres
résidents. Il y a aussi le refus de soin. Je parle beaucoup, même
pour expliquer. Ça serait difficile pour moi que la personne ne
comprenne pas ce que je vais faire. Pour moi, c'est 50% du soin, que la
personne comprenne les choses. Elle risque d'être surprise, c'est
ça qui me dérangerait le plus. Juste faire une piqûre et ne
pas dire `'je vais piquer ou je pique», elle va faire un sursaut.
Ça peut entraver le bon déroulement du soin et entraîner
une agressivité, car les gens vont avoir peur. On peut aller au refus de
soin s'ils ne nous entendent pas et qu'ils se débattront.
|
Entretien N°3
|
|
La personne sourde ne peut plus entendre donc la communication
est compliquée ou même le parler. Chaque geste de la vie
quotidienne va devenir compliqué. Elle va vivre dans son monde comme
dans une bulle de solitude. La personne ne pourra plus rien demander, elle ne
sera jamais comprise par les autres, donc elle ne rentra plus en communication.
Demander quelque chose uniquement par la langue des signes, c'est difficile,
car peu la comprennent. Même si la personne utilise la lecture sur les
lèvres et comprend ce que l'on dit, pour s'exprimer, ça va
être difficile. Elle ne parlera pas avec les autres résidents, et
même si on va la voir, elle refusera de répondre, car elle sait
qu'on ne va pas la comprendre.
|
Question N°6
|
|
Quelle est l'importance de la communication dans la prise en soin
d'un résident ?
|
Concepts notions
|
et
|
La communication est vectrice de la relation
soignant-soigné. En tant que soignant, on se doit de garder le lien
surtout avec ceux qui ont perdu de l'audition. Les
|
47
présents dans
la revue de littérature
|
explications des soins prodigués permettront la
préservation de la relation, le lien de confiance et les soins se
déroulent convenablement. Le positionnement dans la communication est
très important et doit être adapté à la pathologie
de la personne. Ex : l'utilisation d'un ton et d'une voix appropriés, se
placer dans le champ visuel de la personne et une bonne articulation. Sans, le
résident se sentira rejeté et risque de s'isoler.
|
Entretien N°1
|
Elle est primordiale. Je ne me vois pas arriver dans la
chambre d'un résident le matin et sans être uniquement en
communication verbale, mais aussi en non-verbale et avec une posture
adéquate. Il y a des jours ON et des jours OFF, pour tout le monde. Mais
arriver dans la chambre d'un résident et ne pas avoir le sourire du
matin et le petit bonjour enjoué, c'est inconcevable. C'est très
important pour nous, pour ce que l'on veut transmettre et ce que la personne va
recevoir de nous. C'est bien plus important d'avoir une personne chaleureuse en
face qui est avenante et qui met en place des stratégies de
communication adaptées aux pathologies rencontrées. En EHPAD au
début, c'est un peu compliqué, avec tous les résidents que
l'on a et chacun a son caractère. Il y a des gens qui sont très
chaleureux, qui sont comme dans une famille, avec laquelle on adapte le langage
et sa façon de parler. À l'IFSI, on nous dit ne pas appeler par
le prénom les résidents en EHPAD ou en service. Mais dans la
vraie vie, Mme X qui est gentille comme tout, qui t'appelle mon petit sucre
d'orge et te fait des câlins tous les matins. Tu n'as pas envie de
l'appeler Mme X, tu as envie de l'appeler par son prénom, donc tu
demandes son accord. La communication, c'est arriver à instaurer une
relation avec des patients. Elle est primordiale.
|
Entretien N°2
|
C'est tout ! Ça va permettre d'instaurer une relation
de confiance avec le patient. Elle va nous permettre de prendre en soin de la
meilleure des manières afin que la personne comprenne ce que l'on va
faire. Pour moi, la communication est primordiale pour mes actes afin que la
personne comprenne et adhère, ou pas, aux soins.
|
Entretien N°3
|
C'est très important. Se présenter pour aborder
un soin, pour communiquer avec un résident ainsi que son ressenti.
Ça dépend de sa pathologie, avec certaines, on ne peut pas
communiquer. Alors, on essaie de communiquer différemment, par des
gestes des postures non-verbale, des sourires... Mais avec les masques, c'est
complexe. Mais il y a d'autres façons de ne communiquer que par la
parole.
|
Question N°7
|
Quels seraient les risques et/ou les conséquences
liées à une non communication avec un résident ?
|
48
Concepts présents dans
la revue de littérature
|
Le patient peut être surpris et être dans
l'incompréhension du soin. Il risquera de bouger et de faire
échouer le soin, voire lui faire mal. L'adhésion aux soins est
très importante, car elle peut causer du stress et de la douleur lors du
soin. Une perte plus ou moins durable de la confiance du patient envers
l'équipe soignante. Le soigné ne rentera plus en relation avec le
soignant et engendra de l'anxiété. Il risque de devenir
rébarbatif et conduira aux refus de soins successifs.
|
Entretien N°1
|
Une perte totale de lien. Des résidents avec lesquels,
tu as eu du mal dès le départ à amorcer une communication,
qu'elle soit verbale ou non verbale, sur des gens malentendants ou
complètement sourds. Une fois que tu n'as pas la communication qui a
été amenée dès le début, et qu'il n'a pas eu
de lien créé via le biais de cette communication, le rattraper
après c'est compliqué. Un des risques est d'avoir une relation ou
interaction moins qualitative avec le résident. On peut avoir le risque
du soin, la personne sera moins encline à participer aux soins. Un
soignant qui sera un peu brut de décoffrage, qui arrive et dit à
peine bonjour quand il rentre dans la chambre. Tu n'as pas enfin le laisser te
mettre un collyre dans les yeux. Alors que quelqu'un avec une stratégie
de communication plus enjoué, plus familiale et cocooning, tu auras tout
de suite envie d'accepter les soins. La relation ne sera pas du tout la
même suivant la forme que tu mets aux soins.
|
Entretien N°2
|
La non-adhérence aux soins et l'incompréhension
du soin ou de l'action que je voulais faire. Pas la suite, le refus de soin ou
l'agressivité, ainsi que la perte de confiance. Ensuite, il n'aura plus
aucune interaction.
|
Entretien N°3
|
Le résident sera réfractaire aux soins, il ne
fera pas confiance. Il aura peur de nous, il se renfermera et on ne pourra plus
l'atteindre. Des personnes qui possèdent des appareils auditifs mal
réglés, qui n'entendent rien, c'est dur. C'est compliqué
même si on essaie d'articuler en baissant le masque pour qu'elles
essaient de lire sur les lèvres, c'est vraiment dur. Ça engendre
de la frustration chez-nous, chez-eux. En tant que soignant des fois, ça
énerve, car on ne sait pas comment faire. Je prends un papier et
j'écris en gros pour qu'il puisse lire. Ça peut marcher. Je
nettoie les appareils, je débouche les oreilles et je vois avec la
famille pour un nouvel appareil.
|
Question N°8
|
Dans votre établissement, des résidents sont-ils
en situation d'isolement lié à une communication
déficiente ?
|
Concepts présents
|
Réponse propre à la personne et
l'établissement
|
Entretien N°1
|
Non, car on met en place des stratégies pour
éviter que ça n'arrive. On essaie que tous les résidents
se sentent bien et à l'écoute. Même s'ils ont des troubles
de la parole ou de l'aphasie, on mettra des stratégies, avec des
animations, on les
|
49
|
promènera. Le but, c'est qu'aucuns résidents ne
soient seul dans son coin, c'est notre rôle.
|
Entretien N°2
|
On en a quelques-uns, soit parce qu'ils ne supportent pas les
appareils, car ça leur fait mal, soit parce qu'ils se sont
habitués au fait de ne pas entendre. On a une personne qui a une
surdité assez forte, avec une démence. Mais la communication est
difficile, donc elle se sent très seule. C'est une dame qui signe et
nous, on ne sait pas signer. Donc, c'est très compliqué. Elle lit
sur les lèvres donc maintenant, c'est difficile (en montrant son
masque). Du coup, elle est assez dans son coin. Après, je ne peux pas
dire qu'ils soient dans leur coin, car on va plus les chercher même s'ils
n'ont pas envie. Donc, effectivement, ils peuvent à table, ne pas
discuter avec les gens. Ça pour moi, c'est être dans son coin, du
fait qu'ils n'entendent pas. On en a quelques-uns, mais ce n'est pas une
majorité.
|
Entretien N°3
|
Oui, un qui est aphasique, on ne peut pas communiquer avec
lui. C'est suite à un AVC qu'il a développé une aphasie de
Wernicke. Il ne peut plus parler, alors qu'il
|
était bavard et maintenant, ça le frustre. Il a
des gestes de colères de sa part. Quand on lui parle, on ne sait pas
s'il nous comprend réellement bien et si les mots l'atteignent.
Après, on a ceux qui ne sont pas sourds, qui entendent, mais qu'ils ne
comprennent plus. On aura beau parler, ça ne fait pas l'effet
escompté chez eux dut à des troubles cognitifs. Les
résidents ne se rendent pas compte, car ça leurs passent
au-dessus, ils sont dans leur monde et ils ne voient plus que c'est
gênant. J'ai eu un résident qui avait des appareils auditifs qui
ne fonctionnaient pas et il était frustré avec des moments
d'agressivité. En tant que soignant, on se dit que l'on passe à
côté de quelque chose, mais on ne peut pas passer une heure
à essayer de faire dire des choses. Alors on essaie de trouver les
causes ex: oreilles bouchées par des bouchons de cérumen. En tant
que soignant, c'est frustrant et compliqué. On utilise des autres
approches. Quand on a un nouveau soin, on fait des gestes visuels. Pour
réveiller le matin, on donne un coup dans le lit pour qu'ils comprennent
par la fibration.
|
Question N°9
|
Avez-vous déjà pris en charge des personnes en
déficience auditive dans votre établissement de soin ?
|
Concepts présents
|
Réponse propre à la personne et
l'établissement, mais l'isolement des personnes en trouble auditif est
malheureusement très fréquent. Beaucoup de ces personnes sont
rejetées de la société moderne et n'ont pas accès
à certains lieux qui sont non adaptés.
|
Entretien N°1
|
Oui, on en a. Je n'ai pas des personnes complètement
sourdes. Mais avec l'âge la capacité d'audition de la personne se
détériore et c'est normal. J'ai certains
|
50
|
résidents qui ont des appareils. J'ai une dame qui ne
supporte pas ces appareils auditifs et les retire toute seule. On lui a
proposé de les changer, mais elle n'a pas voulu. Mais cette dame ne
reste pas enfermée dans sa chambre, elle sort. Pour communiquer, on
utilise la gestuelle, on parle très fort ou l'écrit. Pour le
moment, on n'a pas eu besoin de mettre en place d'autres stratégies.
|
Entretien N°2
|
J'en ai déjà pris en charge, par exemple la
personne qui signe. Des sourds, je n'ai pas trop rencontré beaucoup.
C'est une ou deux personnes, mais qui étaient avec des gens qui signent
ou des pictogrammes étaient apportés par les patients. Donc
j'essayais de toujours d'avoir quelqu'un qui signe ou à rigueur lire sur
les lèvres. On s'adapte un petit peu, avec des pictogrammes ou des
choses comme ça. Mais pas tous les résidents sont
appareillés. On développe le parler fort dans l'oreille,
ça, on
le maîtrise bien. Le plus c'est ici, où j'ai
rencontré le plus de personnes malentendantes. J'ai aussi une
collègue qui est malentendante et qui a des appareils et quand elle en a
marre, elle les coupe comme ça, elle n'entend plus personne.
|
Entretien N°3
|
Des malentendants oui, mais pas des sourds qui me viennent. Si
le cas se présente, malheureusement, je ne sais pas parler la LSF. Ceux
qui sont sourds profonds, ils ont l'expérience de déchiffrer sur
les lèvres, mais avec les masques, c'est compliqué. On peut
mettre un masque transparent, parler plus lentement pour la lecture sur les
lèvres.
|
Question N°10
|
Durant votre formation initiale, avez-vous été
sensibilisé sur les déficiences auditives ?
|
Concepts présents
|
Pas d'obligations. Pas d'informations précise sur le
sujet.
|
Entretien N°1
|
Non, je ne crois pas.
|
Entretien N°2
|
Je ne crois pas, ça ne me dit rien, ça ne me parle
pas du tout.
|
Entretien N°3
|
Je ne sais plus.
|
Question N°11
|
Depuis votre arrivée dans votre établissement de
soin, avez-vous été sensibilisé sur les déficiences
auditives ?
|
Concepts présents
|
Réponse propre à la personne et
l'établissement
|
Entretien N°1
|
J'ai eu une formation, il y a deux ans, sur la communication
en général et le bon positionnement. Avec ma fille, j'aimerais
apprendre la LSF du nouveau-né.
|
|
Entretien N°2
|
Non, on n'a pas eu de formation, mais par contre, je crois que
je lui ai demandé l'apprentissage de la base des signes. J'aurais bien
aimé l'apprendre. Après, on a été
sensibilisé avec tous les pictogrammes, car justement, à
l'arrivée de cette
|
51
|
|
dame, on a mis en place des choses au départ et ce sont
des choses que je connais par la neurologique, qui n'est pas utilisée
pour la même chose, mais qui peut être utilisée de cette
façon-là.
|
Entretien N°3
|
Non, je ne crois pas. J'aimerais apprendre des signes
importants. Mais il faut que les personnes comprennent, les personnes ont des
surdités liées à l'âge, elles ne vont pas
forcément comprendre les signes. Sauf si on a une personne sourde qui
c'est signer depuis tout le temps, là ça serait
intéressant pour communiquer
|
Question N°12
|
Connaissez-vous des moyens ou des aides que vous pouvez
employer afin de communiquer avec des personnes en déficience auditive
dans votre établissement ?
|
Concepts et
notions
présents dans
la revue de littérature
|
La formation du personnel sur le fonctionnement sur les
appareils auditifs, les troubles et l'apprentissage de la langue des signes,
sont importants. Dès l'entrée dans l'EHPAD, créer un lien
avec le résident en communiquant est primordial. Il faut faire des
animations inter-résidents, inciter à la visite familiale ou
amicale. En dispositif médical, les appareils sont les
audioprothèses et le contrôle est tous les ans. On a aussi les
implants auditifs et les amplificateurs d'écoute casque ou boucle
magnétique. Pour les aides, il y a les associations régionales :
sourdine la vie, ADA,
association des sourds d'Annecy et tous les hôpitaux ont
des numéros
d'interprètes. Les orthophonistes aident les personnes
pour la lecture labiale/articulation/écriture pour la communication,
les pictogrammes sont utiles
pour des informations simples (ex : émotions, douleur)
et les tablettes pour la visio. Les masques transparents peuvent être
mis en place.
|
Entretien N°1
|
Dans l'établissement, on n'a pas de personnes qui
savent signer. Donc, on utilise beaucoup la gestuelle et une bonne
articulation, mais avec les masques, c'est impossible, alors on le baisse et on
se recule. Il existe des casques pour augmenter le son de la
télé. On peut utiliser des pictogrammes, on a un classeur avec
des images si besoin. On monte le son des appareils
télévisés. Rien avoir avec la surdité, mais par ex
: la maladie de Charcot, avec les yeux, on peut écrire sur une
|
tablette. Je ne connais pas les noms des associations d'aide de
la région ou
|
d'interprète. Des prothésistes et orthophonistes
travaillaient avec nous.
|
Entretien N°2
|
On a un cahier de pictogrammes, des petits, des gros, couleurs
ou sans, sur plusieurs choses différentes. On a une élève
qui nous a fait un gros panneau sur ma journée, il y avait la date,
l'heure et le temps qui fait et de quelle humeur je suis. On n'a pas plus
développé d'outils dans l'établissement, car on n'a pas
besoin. Le jour, où l'on a quelqu'un qui est complètement sourd,
on utilisera des autres techniques, mais on n'a pas actuellement. Il y a un
masque un peu spécial
|
52
|
justement. Au départ, on avait mis des masques avec une
vitre, pour les gens qui lisent sur les lèvres, mais ne furent pas
concluant et faisaient de la buée. Même si on lui parle fort, des
résidents ne comprennent pas. Si on lui fait lire sur les lèvres,
on est obligé de baisser le masque et de se reculer. Ce fut entendu avec
la famille. Elle comprend ce que l'on lui dit, on lui dit les mots simples et
ça suffit avec le langage de lire sur les lèvres. Sa fille signe,
elle a un masque spécial pour qu'elle
puisse lire sur les lèvres et elle signe en même
temps pour qu'elle la comprenne. Mais nous notre moyen, c'est la lecture
labiale et ça suffit pour le moment. Je ne connais pas les noms des
associations.
|
Entretien N°3
|
On peut utiliser l'écrire. Il y a les images de
représentation par des logos. Des associations, je n'en connais pas,
j'imagine qu'il y a un interprète. Autres que les prothèses
auditives, il y a les implantations dans le crâne la différence
est au niveau de la zone de réception dans le cerveau. Je suis plus
spécialisé dans les appareils dans les nettoyages, les bouchons
de cérumen, je suis attentive à ça. Le masque transparent
faisait de la buée donc il a été arrêté. On
essaie d'attirer l'attention de la personne avant de lui parler (ex : coup sur
le meuble pour faire de la vibration).
|
Question N°13
|
De quoi avez-vous besoin pour répondre aux
difficultés de communication avec les personnes malentendantes ?
|
Concepts présents
|
Réponse propre à la personne et
l'établissement.
|
Entretien N°1
|
Des formations sur les appareils auditifs et apprendre des
signes, car si un jour, on a une personne qui signe, on n'a personne qui pourra
communiquer avec elle. Ainsi que d'autres casques pour augmenter le son de la
télé. Des professionnels formés. Des prothésistes
et des orthophonistes supplémentaires.
|
Entretien N°2
|
Pour l'instant, je ne dirai rien car on y arrive. Après
ça serait pas mal de sensibiliser les gens. Je pense par respect pour
elle, j'aimerais bien savoir dire : « Bonjour, comment ça va, au
revoir, merci ». Juste du fait de savoir ça avec les signes, pour
qu'elle voit. Mais elle n'a pas la capacité de comprendre que l'on fait
ça pour elle. Mais une personne qui vient de l'extérieur du
même cas, j'aimerais bien savoir dire ces mots. Juste avoir des petites
formations sur ces types de personnes. Enfin, je pense que ça devrait
être fait partout. Je pense que le jour où l'on est face de ces
personnes, on est bloqué autant eux que nous. Car on communique, et eux
différemment. Donc qui communique normalement. Il me manquerait
ça pour moi. Après, on adapte, mais ça ne suffit pas.
|
Entretien N°3
|
D'une formation ou des astuces que l'on ne connaît pas
et des choses qui existent. Peut-être d'autres moyens de communiquer.
|
53
Question N°14
|
Trouvez-vous que les conditions actuelles du Covid-19
induisent une part supplémentaire d'isolement des résidents avec
un handicap auditif ?
|
Concepts et
notions,
présent dans la
revue de littérature
|
C'est un nouveau virus qui se propage par gouttelettes et
contact. Des
confinements, des gestes barrières et des restrictions
sanitaires ont été mis en place pour limiter l'expansion. Ces
mesures ont posé des grandes difficultés d'ordre éthique,
il est paradoxal de demander à des soignants de limiter la
liberté d'aller et de venir des résidents, alors que l'EHPAD est
leur lieu de vie. Le masque soulève un grand nombre de questionnement,
il s'agit de moyen de protection, mais il cache une grande partie du visage.
Pour certains malentendants qui ne peuvent ni entendre une voix, ni utiliser la
lecture labiale et ni voir l'expression faciale, ça engendre un
réel frein à la communication. C'est un facteur
supplémentaire de l'isolement pour toute personne présentant une
déficience auditive. Cet isolement peut entraîner une diminution
ou une aggravation de l'état de santé général des
résidents, qui sont considérées comme sujettes à
risque. Le thème médical syndrome de glissement fut de nombreuses
fois rapportées.
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Entretien N°1
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Oh que oui, ça a surtout apporté du stress et de
l'anxiété. Au début, les résidents avaient peur et
on a été surtout touché lors de la première vague.
On a facilement réussi à leur fait comprendre ce qui se passait.
On a pu mettre en place des choses comme des visio pour les résidents et
leurs familles, l'établissement a acheté des tablettes. C'est
bien pour les gens qui entendent qui sont capables, mais pour les
malentendants, ça ne va pas. Quand les visites ont été
autorisées, on a réaménagé les salons avec des
vitres. Le masque a été compliqué au début, les
résidents nous le baissait, car ils ne voyaient plus notre visage, ils
nous reconnaissaient plus et ils ne pouvaient plus lire sur nos lèvres.
Mais aujourd'hui ça va mieux, les résidents se sont
habitués aux masques et les visites ont repris. On n'a pas eu beaucoup
de syndromes de glissement, car on a fait attention à ne pas laisser les
patients isolés.
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Entretien N°2
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On a eu du mal avec les masques au début, car on a des
gens malentendants légers et appareillés, qui comprennent bien si
on parle fort, mais ils lisent sur les lèvres pour les aider à la
compréhension. Ma collègue s'est complètement
isolée et les résidents pareils, ils ont coupé la
communication. Par exemple pour ma collègue, elle verbalisait bien les
choses avant et elle connaît les voix de tout le moment, mais maintenant
elle ne sait plus qui parlait et elle a l'impression que l'on se fichait
d'elle. C'est très angoissant pour elle et elle s'est isolée
plusieurs fois. On la voyait s'isoler dans sa bulle et pour les
résidents, il y a eu une barrière. Le masque a été
une barrière à la communication. Maintenant, ça va un peu
mieux on s'est habitué et nous aussi on s'adapte. Mais au départ,
la première année, j'ai
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trouvé que c'était très difficile pour
tout le monde. Ils ne supportent pas de voir les masques, ils nous les
baissent. Après nous, on a toujours fait pour protéger les gens
donc on a mis les masques dès le début, on a isolé des
familles dès qu'il y avait des cas de covid. On fait attention au
contact humain reste, mais avec le masque, ça a un peu isolé les
gens au confinement. Mais c'est de nouveau ouvert, ça va bien. On n'a
pas eu beaucoup de syndrome de glissement, car on est très vigilant. On
a une équipe d'aide-soignante qui est très vigilante
là-dessus et dès que l'on a des gens isolés, elle passe
les voir régulièrement. On fait très attention à
ça. Bon, après, s'ils veulent rester dans leur chambre, on les
laisse bien sûr. Mais on n'a pas eu beaucoup de syndrome de glissement en
deux ans. On a juste séparé
les secteurs et les étages par activité, mais
ça été l'horreur. Déjà pour nous,
logistiquement parlant, c'était très difficile. Certains ont un
peu de démence de sénilité, comprendre le pourquoi du
comment, c'était très difficile. Donc ça n'a pas
duré très longtemps. Puis, on a préféré
isoler par service, en sachant qu'ils sont vaccinés depuis le
début, comme les agents. Le risque n'est pas très
élevé et on a une bonne étoile au-dessus de la tête
ou un travail bien fait. Hormis ceux qui sont positifs, c'était
isolé bien sûr. Pour communiquer, on se reculait et on baissait le
masque, on disait la phrase, on remettait le masque.
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Entretien N°3
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Un peu, mais ici on a tout fait pour ne pas qu'il soit
isolé. On allait vers eux et on ne les laisse pas de côté.
Pour parler, on s'éloigne et on baisse le masque. Le covid n'a pas
laissé isoler les résidents. Les visites ont été
restreintes interdite pendant plusieurs semaines, mais elles ont repris. Les
résidents mangeaient ensemble, sauf une courte période lors de la
première vague où ils étaient confinés en chambre,
mais on a vite changé la procédure. Ils n'ont pas compris ce
qu'il se
passait, mais ils ont gardé un lien de famille avec les
tablettes, visio ou téléphone. Mais pour les personnes
malentendantes, ce n'est pas évident, on a essayé de garder le
contact famille. On n'a pas eu beaucoup de syndrome de glissement lié
à l'isolement. On a eu une dame qui n'allait pas, on a fait des
exceptions et faire rentrer la famille, elle a remonté la pente. On
était attentif au besoin et on faisait venir la famille pour qu'ils
reprennent un peu de force.
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