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Evaluation du processus de management des risques de la direction générale des impôts au Burkina Faso


par Hassane KOUSSOUBE
Université Senghor d'Alexandrie  - Master en Audit et contrôle de gestion basé sur les risques 2021
  

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b). La conception française large du PIFC

Dans une conception plus large développée surtout en France, un troisième élément est venu s'ajouter au PIFC, afin de répondre au troisième objectif de toute saine gestion financière : la sécurité.

En France, il a été jugé que pour lutter contre la fraude, le contrôle interne et l'audit internesont inappropriés au prétexte que leur rôle consiste plus en l'amélioration de la gestion, plutôtqu'en la réalisation de batteries de vérifications.

Il s'est donc avéré indispensable d'introduire en plus des deux éléments de base, un élément de contrôleexterne centré sur la lutte contre la fraude et la corruption, que la Commission européenne reconnaît parfaitement, mais demeure à ses yeux distinct du PIFC , maisqu'elle inclut dans sa propre organisation (l'OLAF : Office de Luttecontre la Fraude).

D'ailleurs, COHEN (2012) pense qu'oublier ou séparer ce troisième élément est un inconvénient majeur dès lorsquel'on propose à des administrations d'adopter le PIFC (version restreinte) et qu'on le présente comme unremède qui pourrait remplacer toute autre forme de contrôle, puisqu'aussi bien le contrôle à priori que l'inspection disparaissent. Il pense donc que l'inclusion de la lutte contre la fraude et la corruption dans le PIFC, en l'occurrence d'une fonction inspection ou contrôle externe modernisée, estindispensable. Ce qui l'aconduit à parler plutôt de CIP (Contrôle Interne Public).

SGC = Système de Gestion et de Contrôle (financier et non financier)

AI = Audit Interne

LCF = Lutte Contre la Fraude et la Corruption

COHEN(2012), précise que pour la lutte contre la fraude, il ne s'agit pas de maintenir l'inspection traditionnelleuniquement centrée sur le respect formel de la régularité, mais de créer, fut-ce à partir des corps de contrôle anciens, un véritable outil moderne de détection de la fraude et de la corruption.

Afin d'éviter les confusions COHEN(2012)souligne que :

- le contrôle interne n'est pas un service mais un système cohérent de maîtrise des risques et de la gestion qui est partagé par l'ensemble des gestionnaires ;

- l'audit interne, en revanche, est bien un service (interne à la gestion) ;

- la lutte contre la fraude est soit un service (inspection), soit une structure de coordination.

c). La Nouvelle gestion publique

En plus des trois objectifs du PIFC au sens large (conformité, efficacité et sécurité), de plus en plus l'on intègreaux objectifs de la gestion publique,un quatrième objectif : la transparence. Elle provient également des standards privés. En effet, la transparence de la gestion financière et des comptes, est entrée dans la sphère publique comme une exigence démocratique. Au même titre que les actionnaires d'une firme privée,les citoyens exigent la transparence.La transparence est pour l'essentiel prise en charge par l'audit externe pratiquée parles Institutions Supérieures de Contrôle (Cours des comptes ou équivalents) selon les normes INTOSAI. L'administration est appelée à plus de transparence et doit présenter auxcitoyens un maximum de « compte rendus»(reporting).

Dans les modèles les plus avancés (France par exemple depuis 2006), l'audit financier conduit à la certification des comptesde l'État, exactement comme le fait le commissaire aux comptes pour une entreprise privée.

Toutefois le rôle des ISC peut déborder (selon le pays) le seul audit externe, et concerner aussi le jugement des comptes, la loi de règlement budgétaire et aussil'évaluation des politiques publiques qui est une ambition beaucoup plus récente.

L'ensemble de ces attributions de contrôle (maîtrise) de la dépense et de l'action publique, constitue un ensemble nouveau et cohérent de concepts et d'outils, tant de gestion que de contrôle que COHEN(2012) a choisi d'appeler « la nouvelle gestion publique ».

L'équation de la NGP contient ainsi finalement au moins quatreéléments :

NGP = SCI +SAI + Olaf + AE

SCI = Systèmes de Contrôle Interne

SAI = service d'audit interne

Olaf = Organisation de Lutte anti-fraude et anti-corruption

AE= audit externe et rôles assumés par les ISC (jugement, certification, évaluation...)

En résumé, la NGP est la transposition au secteur public des normes et standards internationalement reconnus notamment :

- le COSO 1, en matière de contrôle interne ;

- le COSO 2 en matière de gestion des risques ;

- les normes d'audit interne de l'IIA;

- les normes d'audit externe de l'INTOSAI;

- les normes IPSAS, en matière de comptabilité.

Enfin, la NGP inclut également les nouvelles techniques publiques en matière budgétaire et notamment le budget par objectifs souvent appelé« budget programme ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius