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Déterminants des investissements directs étrangers en France.


par Bastien Figureau
Université de Nantes - Master économétrie et statistiques 2001
  

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II.2 Travaux empiriques

Dans cette sous-partie, on va présenter les travaux empiriques portant sur les IDE réalisés par des économistes durant les dernières décennies.

Les études empiriques des IDE ont d'abord été menées dans les pays asiatiques à la fin des années 90, alors que ces pays étaient en pleine croissance. HUSSEIN et WANG en 1996 ont menés les travaux les plus significatifs pour montrer que les IDE ont un impact important dans le processus de développement des pays.

Cependant, l'analyse empirique des IDE à une limite méthodologique. En effet, les IDE sont variables et ne sont pas forcément constant. De plus, ils dépendent de très nombreuses variables et provoquent des difficultés d'estimations en plus du dynamisme des IDE. Comme cité, des variables explicatives telles que l'environnement (CHAKRABARTI, 2001)24 sont difficiles à mesurer. Dans la littérature de la même période, des auteurs tel que (LEVASSEUR, 2002)25 entre autres a réussi à trouver plusieurs facteurs des IDE tout aussi déterminant. On peut retrouver dans ses papiers les facteurs tels que le climat des affaires ou la conjoncture économique, la distance et le coût de transport, les différentes tailles de marchés domestiques, ainsi que le degré d'ouverture d'un pays, pour ne citer qu'eux, déterminent les IDE. On peut trouver des synthèses de l'analyse empirique des IDE qui ne gardent principalement qu'une vingtaine de déterminants triés de manière politique, institutionnel, économique et incitative.

Des études bien plus récentes, (BRUNO et MERVELEVEDE, 2011)26 nous font remarquer que les externalités sont celles qui ont le plus d'impact. En effet, on peut voir que sur un ensemble d'études, seulement la moitié montre un effet positif des IDE sur la croissance et que même 39% n'ont aucun effet.

Cependant, une cassure est observée dans la littérature, caractérisée par les papiers de CARKOVIC et LEVINE (2005)27. Ils vont prouver que les études précédentes utilisaient des

24 CHAKRABARTI A. 2001. « The Determinant of Foreign Direct Investment : Sensitivity Analyses of Cross-Country Regressions ». Kyklos, vol 54 Fasc. P. 114-189.

25 LEVASSEUR S. 2002. « Investissements directs à l'étranger et stratégies des firmes multinationales ». OFCE. Hors série.

26 MERVELEVEDE Y. et BRUNO J.F. 2011. « FDI Spillovers and the Time since Foreign Entry ». Working Papers of Faculty of Economics and Business Administration. Ghent University. Belgium.

27 CARKOVIC M. et LEVINE R. 2005. « Does foreign direct investment accelerate economic growth ? ». Institute for International Economics and Center for Global Development. Washington. DC. P.195-220.

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techniques économétriques non adaptées. Pour cela, ils vont montrer les limites des études précédentes et utiliser une analyse empirique plus large et sur une plus longue période et réduire le plus possible la volatilité. Les conclusions de leurs études sont que certes les IDE ont un impact visible sur la croissance mais en revanche, cet impact n'est qu'éphémère et non durable à long terme.

Néanmoins, d'autres études tendent à prouver le contraire sur des périodes différentes et avec des techniques économétriques plus poussées (NEUHAUS, 2005). Les causes des différents résultats obtenus de chaque étude seront en partie expliquées par l'hétérogénéité de chaque pays (LIPSEY et SJÖHOLM, 2005)28. Selon eux, deux niveaux interviennent pour considérer la capacité d'absorption des États. Le premier côté est le facteur de l'attrait des IDE et de l'autre côté, les facteurs qui régulent l'effet des IDE. Pour les facteurs de l'hétérogénéité, les auteurs évoquent le niveau de développement du pays, son capital humain, son ouverture économique et commercial, l'effort local d'innovation ainsi que son développement financier et matériel.

Le premier auteur qui a introduit les « effets externes » des IDE sur le bien être général se nomme MACDOUGALL en 1960. Un autre auteur du nom de CAVES en 1971 s'est intéressé aux différents effets des IDE sur le bien être social29.

Un peu plus tôt, durant les années 1950, MUNDELL a mis en place un modèle ayant pour objectif de présenter les échanges commerciaux. Il utilise pour cela deux pays, deux facteurs de productions, deux produits ainsi qu'une fonction de production homogène pour chaque pays. En revanche, le modèle de MUNDELL n'est pas le meilleur afin d'expliquer les IDE30.

De plus, KOIZUMI et KOPECKY ont mis en place en 1977 un modèle d'équilibre général. Ce dernier a pour mission de présenter les effets de diffusion des IDE sur la croissance. A travers ce modèle, on définit la technologie comme un « bien public »31.

28 LIPSEY R. et SJÖHOLM F. 2005. « The Impact of Inward FDI on Host Countries : Why Such Different Answers ? ». Chap 2 in Does Foreign Direct Investment Promote Development ? Editors Moran. P 23-43.

29 http://www.mafhoum.com/press4/135E18.pdf. Consulté le 20 décembre 2018.

30 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01191817/document. Consulté le 20 décembre 2018.

31 https://www.memoireonline.com/02/11/4273/Les-effets-des-investissements-directs-etrangers-sur-la-croissance-des-pays-mediterraneens.html. Consulté le 21 décembre 2018.

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BREWER a montré en 1991 qu'il y avait une corrélation négative entre la croissance économique et l'IDE32. On peut donc traduire cela par le fait que l'IDE peut avoir un effet totalement négatif sur la croissance économique.

A travers sa thèse de doctorat (soutenue en 1960 avant d'être diffusée en 1976)33, HYMER essaye de faire la différence entre l'investissement étranger de portefeuille et l'IDE. Selon lui, la microéconomie financière donne des précisions uniquement sur les flux d'investissement de portefeuille. Dans son analyse, il commente que les différentes hypothèses de la microéconomie ne sont pas en accord avec l'attitude des entreprises multinationales.

Plus récemment, VAN HUFFEL 34 en 2001 a trouvé deux stratégies permettant d'intégrer les IDE. Pour cela, il distingue l'intégration verticale (market-seeking) et horizontale (rent-seeking). L'objectif de l'intégration verticale est de créer des « filiales ateliers » par les firmes multinationales. En revanche, l'intégration horizontale est tout simplement un investissement dans le pays d'accueil afin d'éviter les contraintes lors des exportations.

Dans ce paragraphe, on va nommer quelques auteurs ayant réalisés des travaux sur une partie précise de la France35. Par exemple, DUPUY et SAVARY en 1986 ainsi que KRIFA et HERAN en 1999 ont travaillés sur les régions de la France. KLEIN et ROSENGREN en 1994 ainsi que HINES en 1996 se sont intéressés aux métropoles. On peut dire que leurs travaux stipulent que les multinationales choisissent des investissements dans les régions où le nombre de concurrents est moindre.

On tient également à noter que de nombreuses études économiques prouvent que les entreprises ainsi que les secteurs les plus impliqués sur les IDE concernent ceux qui possèdent un leadership technologique. En revanche, les firmes les moins impliquées sur les IDE sont celles qui s'opposent aux firmes des pays ayant les salaires les plus faibles. En France,

32 https://www.memoireonline.com/02/11/4273/Les-effets-des-investissements-directs-etrangers-sur-la-croissance-des-pays-mediterraneens.html. Consulté le 21 décembre 2018.

33 HYMER S.H. 1976. « The International Operations of National Firms : A Study of Direct Foreign Investment 1976 ». Edition MIT Press. Cambridge (thèse de Doctorat. MIT. 1960).

34 https://www.memoireonline.com/01/14/8691/Investissements-directs-etrangers-et-developpement-durable-Cas-de-la-cte-d-Ivoire.html. Consulté le 21 janvier 2019.

35 El OUARDIGHI J., KAHN R. 07/2003. « Les investissements directs internationaux dans les régions Françaises ». Revue d'Economie Régionale et Urbaine. Page 10.

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MESSERLIN en 1995 a prouvé que l'apparition de nouveaux emplois sur le sol national ont pour conséquence la sortie des flux d'IDE36.

Pour conclure, il y a un grand nombre de littérature consacrée à ce thème. Cependant, il n'existe pas de cadre théorique précis afin d'analyser les déterminants des IDE. La littérature des IDE a connu une très forte augmentation depuis les années 200037.

36 AUSSILLOUX V., CHEVAL M-L. 2002. « Les investissements directs français à l'étranger et l'emploi en France ». Economie et prévision. Page 30.

37 http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Investissement%20direct%20à%20l%27étranger/fr-fr/. Consulté le 21 décembre 2018.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci