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Les stratégies camerounaises de gestion des conflits en Afrique centrale. Enjeux et défis.


par Ghislain Marceau BANGA
Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2015
  

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2. BAHR-EL GAZAL 2, KWANZA 2010 et FOMAC-CONGO 2014

Comme avec les trois précédents, les exercices suivants ont au-delà des objectifs officiels de l'UA et de la CEEAC - à savoir évaluer les capacités de FOMAC à déployer dans un délai très court, une force de maintien de la paix - permis d'éprouver et de tester l'interopérabilité entre et au sein des forces multinationale de la CEEAC. Ces exercices sont BAHR-EL GAZAL 2, KWANZA 2010 ET FOMAC-CONGO 2014 qui doit se tenir en juillet 2014.

En ce qui concerne BAHR-EL-GAZAL 2, il faut dire qu'il se situe dans la continuité de BAHR-EL-GAZAL 1. L'objectif était bien sûr d'identifier et de redresser les insuffisances et les défauts qui doivent l'être pour faire évoluer la FOMAC vers la certification. Les manoeuvres BAHR-EL-GAZAL qui se sont tenues du 10 au 17 novembre 2007 à Moussoro au Tchad ont vu la participation non seulement des commandements nationaux de la Brigade régionale en attente, mais aussi des troupes venues du Togo invitées par le Tchad. L'exercice devait finalement Il devait permettre d'évaluer et de valider les procédures opérationnelles ainsi que l'opérabilité de la brigade régionale en attente. Cet exercice a constitué une innovation quant à la capacité de mobilisation et de projection des forces à brève échéance dans un cadre conjoint interafricain. Il a mis en action une brigade légère de 1 600 hommes placés sous le commandement d'un état-major intégré des Etats participants. Il a été l'occasion pour la brigade de la CEEAC de se mettre en phase avec les autres brigades régionales constituant la force africaine en attente121(*).

A la suite de ces exercices, l'Angola a été désignée pour abriter l'exercice suivant connu sous le nom KWANZA 2010. Celui-ci s'annonçait déjà comme un exercice de très grande envergure, le commandant en chef122(*) des forces armées angolaise en parlait comme un « exercice militaire de manoeuvre multinationale et multidimensionnelle et de mission intégrée comportant des composantes politiques et diplomatiques ainsi que des composantes d'observation militaire et de police et d'action humanitaire »123(*). Au Cameroun, le Ministre Délégué en charge de la Défense expliquait que ces manoeuvres devaient rentrer dans l'optique de l'évaluation des avancées de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) en matière de gestion de crises au sein de la sous-région124(*). KWANZA s'est finalement tenu du 22 mai au 10 juin 2010 et a rassemblé près de 4000 hommes issus des trois unités (terre mer et air) d'une armée et de policiers venant des pays de la CEEAC125(*). Actuellement, on annonce un autre exercice qui devrait se tenir en République du Congo au titre de l'année 2014 sous le nom de code FOMAC-CONGO 2014. L'exercice sera dédié comme l'a précisé le général de Brigade François Ossélé, coordonnateur du groupe de réflexion pour FOMAC-CONGO 2014 et par ailleurs directeur des opérations de l'état-major des Forces Armées Congolaises (FAC), à l'atteinte de l'objectif de certification de la capacité de déploiement rapide en 2014. Objectif essentiel réaffirmé avec force par l'Union Africaine (UA) à l'occasion du cinquantenaire de cette organisation continentale.

Ce qui se dégage à travers cette Section est que, les Etats membres de la CEEAC ont entrepris un certain nombre d'efforts qui, même s'ils n'avaient pas pour objectif premier l'interopérabilité au sein de la composante police de la FOMAC, permettait quand même la réalisation de celui-ci à travers la recherche d'un niveau élevé de cohésion et de cohérence dans les actions des forces de la brigade en attente de l'Afrique centrale, lesquelles cohésion et cohérence sont absolument nécessaires si l'on veut avoir un minimum d'efficacité dans le déploiement rapide des missions de paix dans les théâtres d'opérations. Ces efforts comme on l'a vu se sont manifestés non seulement par la construction d'un cadre normatif susceptible de faciliter l'interopérabilité entre et au sein des composantes nationales des troupes de la FOMAC et la mise en place de structures de formation militaires distillant la même culture stratégique aux stagiaires, mais aussi à travers l'organisation de manoeuvres conjointes qui apparaissent dès lors comme des cadres d'expérimentation de l'interopérabilité entre et au sein des différentes composantes de la FOMAC et donc dans sa composante police.

* 121 http://www.operationspaix.net/3-fiche-d-information-de-l-organisation-ceeac.html consulté le 20 juin 2014 à 03h 07. Voir également NGUIMBI (Rahim Jhan), La place de l'Afrique centrale dans l'architecture de paix et de sécurité africaine (APSA), Mémoire de Master2 en Contentieux international, Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), 2012.

* 122 A l'époque Francisco Pereira Furtado.

* 123http://french.peopledaily.com.cn/International/6994400.html consulté le 20 juin 2014 à 22h 17.

* 124www.cameroon-tribune.net consulté le 03 juin 2014 à 16h 29.

* 125Jhan Rahim NGUIMBI, Op.cit.

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