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Les stratégies camerounaises de gestion des conflits en Afrique centrale. Enjeux et défis.


par Ghislain Marceau BANGA
Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2015
  

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2 - L'Ecole Internationale des Forces de Sécurité

Comme avec les structures de formation militaire au plan stratégique et opérationnel, le Cameroun a également mis en place une de structure de formation militaire au plan tactique. Il s'agit de l'Ecole Internationale des Forces de Sécurité (EIFORCES).

L'EIFORCES du Cameroun a été créée par Décret présidentiel116(*) et elle s'occupe de deux activités principales à savoir la formation de policiers et de gendarmes et la recherche fondamentale dans les domaines liés à la sécurité intérieure et aux opérations de maintien de la paix.117(*) Ces dernières années, l'EIFORCES est montée en puissance grâce à son centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l'ordre (CPTMO) qui a déjà formé plus d'une centaine de cadres de commandement d'unités de polices constituées d'une vingtaine de pays africains.

Cette école entend développer une vision partagée de la sécurité c'est-à-dire des réponses à apporter à un certain type de menaces, elle participe surtout à développer les capacités des gendarmes et policiers en matière d'opérations de maintien de la paix, de gouvernance des services de sécurité et de coopération policière internationale. L'EIFORCES est un concept structuré autour de trois fonctions que sont la formation des agents individuels et d'unités constituées, la recherche et la documentation sur les conflits et la sécurité humaine et surtout le développement de normes et de standards communs pour les forces de sécurité des Etats de la CEEAC ce qui faciliterait particulièrement l'interopérabilité dans un possible contingent multinationale. En outre, le projet EIFORCES c'est aussi un centre de perfectionnement à la police judiciaire (CPPJ) de la Gendarmerie et l'Ecole Nationale Supérieure de Police.

Ayant l'ambition de fournir aux stagiaires une formation conforme aux standards de l'ONU et de l'UA, l'EIFORCES se pose comme une référence en Afrique centrale et comme toutes les autres structures de formations analysées plus haut elle participe à la construction d'une culture stratégique commune en Afrique centrale voire dans le contient entier, laquelle culture permettrait sans doute une meilleure implémentation de l'interopérabilité entre et au sein des forces communes de la FOMAC et dont au sein de la composante police de ces forces. A partir de là, les exercices conjoints organisés par la FOMAC apparaissent alors comme des lieux d'expérimentation de cette interopérabilité, permettant de corriger les écarts qui ne manquent pas de subsister. Là également, on voit que le Cameroun en créant l'EIFORCES a su développer un outil lui permettant d'agir de manière indirecte, à l'amont de toute gestion de la paix en Afrique centrale.

* 116 Décret n° 2008/179 du 22 mai 2008 du Président de la République du Cameroun.

* 117 EIFORCES, Bulletin Trimestriel d'Analyse Stratégique et Prospective de l'EIFORCES, N° 001, Décembre 2013, p 6.

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