CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DES
CLASSES PASSERELLES
Le chapitre 2 est consacré aux traits
caractéristiques des classes passerelles. Ce sont des écoles
conçues dans un contexte de conflits armés pour scolariser ou
rescolariser les enfants restés hors du système scolaire
conventionnel en Côte d'Ivoire. Cela leur confère le double statut
d'alternative éducative et de dispositif d'éducation d'urgence.
De prime à bord, pour comprendre leur fondement juridique, la
première section s'intéresse aux dispositions qui encadrent leur
création et leur gestion. Une autre identifie leurs missions et leurs
objectifs. Le processus enseignement-apprentissage est analysé à
travers les méthodes et les langues d'apprentissage. A ce niveau,
plusieurs techniques d'apprentissage utilisées par les équipes
pédagogiques sont décrites.
Ensuite, la spécificité du programme scolaire
des classes passerelles est mise en exergue. Cette section identifie les
disciplines enseignées et montre leur programmation en fonction des
objectifs d'apprentissage et du type d'apprenant. La description de la
méthode d'intervention permet de cerner les conditions et les
critères d'exécution des projets-écoles des classes
passerelles. Concernant les enseignants, quels sont les types de formation
pédagogique prévus ? En termes de temps d'exécution du
programme scolaire, quelle est la masse horaire journalière,
hebdomadaire et annuelle?
Par ailleurs, une section est consacrée aux flux
internes des classes passerelles. Elle présente les taux de
réussite selon les années. La dernière section
présente les intrants mis à disposition pour réaliser les
objectifs pédagogiques. Cela prend en compte les ressources humaines,
matérielles et financières. Cette section se décline en
sous-sections qui présentent les sources de financement, les
enseignants, les élèves, l'administration, les parents
d'élève, les infrastructures et les équipements, le
matériel didactique et les manuels scolaires, les méthodes et
les
129
instruments d'évaluation. Comment tous ces intrants
concourent-ils à l'exécution du projet-école des classes
passerelles ?
1. Cadre institutionnel des classes passerelles
Le MEN (2009) prévoit dans son plan d'action à
moyen terme : « le développement de l'offre des classes
passerelles, la standardisation de leurs curricula, la mise à
disposition des écoles d'enseignants publics et la formation des
enseignants 192» afin de définir les conditions de leur
prise en compte dans la carte scolaire. Le plan d'action à moyen terme
2012/2014 du MEN prévoit en son point 25 une « extension du
dispositif des classes passerelles 193» pour prendre en compte
les enfants déscolarisés et non scolarisés. Ces mesures
s'inscrivent dans le cadre de la loi n° 95-696 du 7 septembre 1995
relative à l'enseignement qui énonce en son article premier que
« le droit à l'éducation est garanti à chaque citoyen
(...) ».
Le PNDEF (Plan National de Développement du Secteur
Education Formation) 1998-2010 prévoit également dans ses
principes fondamentaux le renforcement des actions pour réduire «
les inégalités dans l'accès à
l'éducation/formation (...) » Au titre des réformes, il est
prévu d'élargir « l'offre d'éducation/formation aux
zones défavorisées. »
Toutes ces dispositions s'inscrivent dans le cadre global de
l'EPT (Education Pour Tous) de 2000 qui garantit un accès
équitable de tous les enfants à une éducation de base. Ces
mêmes principes sont réaffirmés par la Déclaration
d'Incheon ou Education 2030 adopté en 2015.
En 2015, conformément au principe de mise en oeuvre
d'un dispositif d'éducation d'urgence, des normes minimales ont
été élaborées par les promoteurs des classes
passerelles en partenariat avec l'administration scolaire nationale
192 MEN et al, 2011, op. cit., p. 17
193 idem, p. 9
130
en Côte d'Ivoire. Selon MENET et NRC
(2015)194 Elles sont élaborées selon six axes à
savoir :
- norme 1 : critères de choix des zones
d'implantation
Désormais, le choix des localités ou sites
d'implantation des classes passerelles en Côte d'Ivoire est fonction de
:
- l'existence de besoin en matière
d'éducation/formation;
- l'engagement des communautés et des autorités
éducatives pour la mise en oeuvre des classes passerelles dans la zone
pré-identifiée ;
- l'existence potentielle d'écoles formelles dans la zone
d'implantation ; - l'existence d'infrastructures d'accueil.
Pour la mise en oeuvre des classes passerelles, une
prospection des besoins d'offres réels en éducation est
effectuée dans la localité pour s'assurer de l'existence de
bénéficiaires potentiels. Elle consiste à
déterminer le nombre d'enfants hors du système scolaire et
susceptibles d'être atteints par la limite d'âge. Si les
écoles conventionnelles sont destinées à recevoir les
élèves issus des classes passerelles, l'ouverture de celles-ci
n'est pas conditionnée par l'existence des premières. Dans le
processus, une classe passerelle pourrait servir « d'embryon
195» à l'ouverture d'une école conventionnelle
reconnue par les autorités et inscrite sur la carte scolaire. S'il
n'existe pas d'école conventionnelle, le projet prévoit une phase
de sensibilisation des communautés, des autorités administratives
et éducatives à la création de celle-ci en fonction des
niveaux CP, CE et CM.
Pour une plus grande implication des parties prenantes dans la
mise en oeuvre des classes passerelles, l'organisation doit suffisamment
informer, communiquer et sensibiliser les communautés et les partenaires
du système éducatif sur les thématiques comme :
- le droit à l'éducation pour tous les enfants ;
- la protection contre les pires formes de travail des enfants
;
- l'importance de l'éducation comme moyen de protection
des enfants.
194 MENET et NRC, 2015, op.cit., pp. 9-24
195 idem., p. 9
131
La réussite de ce processus exige des rencontres avec
les communautés, les autorités administratives et
éducatives locales pour identifier les besoins liés à
l'opérationnalisation du projet et les impliquer à sa
réalisation.
- norme 2 : processus d'identification et de
sélection des enfants.
Ce processus se déroule en six étapes qui sont :
- l'évaluation des besoins en éducation ;
- l'élaboration des critères (effectif, âge
et niveau) ;
- le pré-enregistrement des bénéficiaires
;
- la récupération des fiches de
pré-enregistrement ;
- la validation des fiches au vu des critères
susmentionnés ;
- la remise des convocations aux enfants et aux parents pour
l'inscription à la rentrée.
L'évaluation des besoins en éducation porte
d'abord sur l'identification des sources d'information comme les IEP et les
communautés. Ensuite, les acteurs du projet vérifient l'existence
des bénéficiaires au sein des localités. Puis des
rencontres d'information et de sensibilisation sont organisées avec les
parties prenantes. Enfin, les infrastructures éducatives de la
localité sont évaluées. Concernant les effectifs des
élèves, le nombre requis est de trente à trente-cinq
personnes par classe. Ces effectifs tiennent compte de l'âge des enfants,
de leur passé scolaire et leur niveau d'étude. Ainsi, trois
niveaux sont prévus comme suit :
- le Cours Préparatoire Unique (CPU) reçoit les
enfants âgés de neuf à dix ans révolus jamais
scolarisés ou déscolarisés précocement ;
- le Cours Elémentaire Unique (CEU) accueille les
enfants âgés de onze à douze ans révolus ayant
déjà eu une première expérience scolaire de
l'école primaire ;
- le Cours Moyen Unique (CMU) dispose d'enfants
âgés de treize à quatorze ans révolus ayant une
première expérience scolaire de niveau du cours
élémentaire (C.E) ;
En outre, il est prévu le recrutement d'enfants
menacés par la limite d'âge d'accès à l'école
primaire. Le pré-enregistrement des bénéficiaires se fait
à partir
132
d'une fiche d'identification à renseigner par le
personnel de l'organisation ou par les points focaux que sont les
présidents de COGES, les directeurs d'école et les chefs de
village. Ensuite, la fiche est retournée au promoteur pour la suite du
processus. Elle aboutit à la validation des données
collectées qui tient compte des critères de sélection des
bénéficiaires, c'est-à-dire l'effectif, l'âge et le
niveau.
Le processus se termine par la remise des convocations aux
enfants et aux parents pour l'inscription à la rentrée scolaire.
C'est une inscription gratuite qui se fait sous la supervision d'un
comité composé du directeur de l'école, du COGES et du
promoteur des classes passerelles.
- norme 3 : recrutement et prise en charge des
enseignants volontaires. Elle porte sur :
- le recrutement des enseignants ;
- les conditions de prise en charge des enseignants
volontaires.
Les enseignants volontaires des classes passerelles sont
recrutés au sein des communautés locales. Cela permet de
faciliter la collaboration avec les parents et la prise en charge de ces
enseignants volontaires. Ce recrutement est fait de manière gratuite. La
norme comprend un critère d'âge compris entre dix-huit et quarante
ans pour les enseignants en plus du niveau d'étude qui est le Brevet
d'Etude du Premier Cycle (BEPC). Le recrutement des enseignants devra se faire
en quatre étapes, à savoir :
- l'appel à candidature : il est lancé par le
promoteur en collaboration avec l'Inspection d'Ecole Primaire (IEP) de la zone
d'intervention. Cette étape dure deux semaines ;
- la réception des dossiers : les dossiers sont
reçus directement par l'IEP ou par le responsable de la
communauté ou par le promoteur pour être transmis à l'IEP.
Les dossiers sont constitués d'une photocopie de la carte nationale
d'identité, de la photocopie du diplôme sur présentation de
l'original et d'une demande manuscrite adressée à l'IEP de la
circonscription ;
133
- la validation des dossiers : un comité de validation
composé d'au moins trois membres issus de l'IEP et de l'organisation
promotrice, statuent sur les dossiers ;
- le test de présélection : un test de
présélection est proposé par les conseillers
pédagogiques formateurs. Il est organisé par l'IEP en
collaboration avec l'organisation promotrice. Il porte sur des épreuves
telles que la dictée, la rédaction et les mathématiques. A
l'issue de cette première étape, les candidats admissibles auront
un entretien avec une commission mise en place par l'IEP et le promoteur. La
liste des admis sera publiée au plus tard deux semaines après le
test. Cette liste est affichée dans l'IEP et communiquée aux
communautés par l'organisation promotrice. Le processus est
entièrement gratuit et il encourage les candidatures
féminines.
Concernant les conditions de prise en charge des enseignants
volontaires, la communauté locale devra offrir une maison pour
l'hébergement et la nourriture. Le promoteur leur accorde une prime
minimum mensuelle de quarante mille francs et leur assure des frais de
déplacement dans le cadre de toute formation. Les autorités
administratives et éducatives leur apportent une protection et un appui
technique en termes de suivi-évaluation.
- norme 4 : formation de l'enseignant(e) et
d'autres acteurs.
Pour les enseignants, les quatre types de formation retenus
sont les suivants : la formation initiale, la formation continue, le suivi
pédagogique et le suivi administratif. La formation initiale devra se
faire par l'encadreur de l'antenne pédagogique ou le formateur de
l'organisation promotrice entre douze et trente jours. Elle porte sur la
pédagogie, la didactique et la déontologie de l'enseignement. On
procèdera aussi par regroupement des enseignants par zone
d'intervention.
La formation continue devra se faire par l'encadreur de
l'antenne pédagogique ou le chargé de l'éducation de
l'organisation promotrice. Elle se fera en
134
cinq jours chaque deux mois à partir de la
rentrée scolaire. Soit dix jours au total durant l'année
scolaire. Elle porte sur le renforcement des capacités en didactique. On
procèdera par regroupement des enseignants par zone d'intervention.
Le suivi pédagogique devra se faire par une
équipe pédagogique composée du personnel de l'antenne
pédagogique, du chargé de l'éducation de l'organisation
promotrice et du directeur de l'école. Elle a lieu une fois avant chaque
regroupement. Soit deux regroupement au total sur l'année scolaire. On
procèdera par des visites de classe d'une part et les mercredis seront
mis à profit d'autre part, lorsque la classe passerelle est logée
au sein d'une école conventionnelle. Le suivi administratif (respect des
textes et des instructions officielles) sera assuré par le personnel
d'éducation de l'organisation et par le directeur de l'école.
Elle a lieu à tout moment de l'année scolaire. On
procèdera par des visites de classe et des échanges avec les
enseignants.
Pour les autres acteurs (le directeur d'école, ses
adjoints, le COGES, les représentants des jeunes, les responsables des
femmes, les responsables des associations, le chef du village, l'IEP, le CPI,
les conseillers en éducation de l'organisation), la formation se passe
en un ou deux jours et porte sur les thématiques relatives à la
gouvernance au sein de l'école et le rôle des COGES. En outre, le
projet favorise l'intégration des enseignants volontaires des classes
passerelles à la vie scolaire de l'école et à celle de la
circonscription de l'enseignement préscolaire et primaire de la zone
d'intervention. Cela passe aussi par les journées pédagogiques et
les activités socioculturelles. Le projet fait de la formation des
acteurs, une obligation. Ce faisant, il vise une meilleure coordination de
l'action pédagogique et une meilleure compréhension du concept
« classe passerelle ».
- norme 5 : organisation des enseignements et
apprentissages. Elle porte sur :
135
- le principe des programmes éducatifs
d'enseignement/apprentissage accé-
lérés ;
- les stratégies pédagogiques d'enseignement/
apprentissage accéléré ;
- l'aménagement de l'espace-classe ;
- l'évaluation des enfants des classes passerelles.
Les enseignants volontaires des classes passerelles devront
dispenser des contenus identiques à ceux des écoles
conventionnelles. Les programmes éducatifs révisés devront
tenir compte de ceux du système conventionnel, de la didactique des
disciplines des classes passerelles, de la psychopédagogie et de
l'administration scolaire, telles qu'en vigueur dans l'enseignement primaire
conventionnelle. Les contenus d'enseignement/apprentissage des deux
années d'un cycle sont condensés pour être
étudiés en une année scolaire. Par la suite, les
élèves intègrent ou réintègrent le
système scolaire conventionnel selon leurs niveaux et leurs
résultats du test d'intégration.
Les stratégies d'enseignement/apprentissage des classes
passerelles mettent l'apprenant au centre de l'apprentissage. Les besoins et
les motivations de l'apprenant sont pris en compte. Il est actif et «
apprend à apprendre. 196» L'apprentissage est interactif,
participatif et focalisant, davantage, l'intérêt sur les
stratégies d'apprentissage que sur les contenus. Les classes passerelles
ont un effectif réduit. Le ratio enseignant par élève est
de 1 : 30, le maximum étant de 1 : 35. Ce ratio favorise l'application
des stratégies pédagogiques dynamiques. Vu l'effectif
réduit des classes passerelles, l'enseignant volontaire est
invité à mettre en oeuvre les méthodes actives. Il doit
aménager l'espace-classe afin de rendre la classe la plus fonctionnelle
possible. L'aménagement de l'espace-classe la plus recommandée
est la disposition des tables-bancs en forme de « U », face à
un tableau mobile fixe. Pour chaque niveau, un emploi du temps a
été conçu lors des séminaires nationaux d'Abidjan
et de Guiglo et validé par la DPFC. Il fixe le
196 MENET et NRC, 2015, op.cit., p. 18
136
temps de travail hebdomadaire à cinq ou six jours selon
le promoteur des classes passerelles.
Une classe des classes passerelles comprend deux niveaux.
L'enseignant volontaire dispense d'abord les contenus de niveau 1. Puis, il
procède à une évaluation avant de poursuivre avec le
niveau 2. En fin d'année, une évaluation de fin de cycle est
effectuée afin de juger du niveau global des enfants et de
procéder à leur intégration dans les niveaux du
système scolaire conventionnel en fonction de leurs résultats
individuels.
- norme 6 : rôles et
responsabilités des parties prenantes.
Elle définit le niveau d'implication des acteurs des
classes passerelles qui sont :
- les partenaires techniques et financiers ;
- les responsables de communautés ou COGES ;
- les enseignants volontaires des classes passerelles ;
- les enfants des classes passerelles ;
- l'administration scolaire ;
- le groupe sectoriel éducation/ formation ;
- le service de veille et de suivi des programmes ;
- le SNAPS-COGES ;
- les élus locaux et collectivités locales ;
- l'INS (Institut National de Statistique)
Les Partenaires Techniques et Financiers veillent au respect
du droit à l'éducation des enfants en apportant l'expertise
adéquate et en mobilisant les ressources humaines, matérielles et
financières. Les responsables des communautés ou les COGES
servent d'interface entre les PTF et les communautés. Ils veillent
à l'inscription des enfants dans les classes passerelles, à leur
maintien et au suivi des enfants intégrés dans les écoles
conventionnelles. Pour ce faire, ils participent à toutes les
étapes du processus à savoir de l'identification des enfants
à la sécurisation de la classe en passant par la mobilisation des
ressources humaines et matérielles. Ces actions sont renforcées
par le SNAP-COGES qui veille à la prise en
137
compte par les COGES des classes passerelles dans leurs plans
d'action. Cela est effectif en informant et en mobilisant les COGES sur
l'intérêt des classes passerelles.
Les enseignants volontaires veillent à l'application
des approches pédagogiques et des programmes éducatifs en
vigueur, au respect du code de conduite et à la protection des enfants.
Pour assurer ces responsabilités, ils dispensent les enseignements,
promeuvent l'éducation dans la communauté et assurent le suivi
des enfants. Les enfants des classes passerelles veillent à achever le
cursus scolaire en participant aux apprentissages avec assiduité. Les
élus locaux et les collectivités locales veillent à la
participation des communautés et à la mise à
disponibilité des moyens matériels et financiers pour la
création des classes passerelles. Pour ce faire, ils informent,
mobilisent les acteurs et initient des actions de plaidoyer en faveur des
classes passerelles.
Le groupe sectoriel éducation/formation est responsable
de la vulgarisation et du partage des informations relatives aux classes
passerelles. Ainsi, il initie des actions de plaidoyer pour l'accès des
enfants à une éducation de qualité et mobilise des
ressources à cet effet. Le service de veille et de suivi des programmes
agit au niveau national. Il se préoccupe de la qualité de
l'enseignement/apprentissage des classes passerelles en évaluant les
acquis scolaires des élèves. L'INS devra actualiser les
données statistiques relatives aux enfants hors du système
scolaire et les mettre à la disposition des acteurs. Le Service Autonome
de l'Alphabétisation et de l'Education Non Formelle (SAA-ENF) a une
couverture nationale. Il devra faire respecter les textes relatifs aux classes
passerelles à travers le suivi-évaluation du processus de la mise
en oeuvre des classes passerelles.
L'administration scolaire comprend une diversité
d'acteurs qui participent au bon fonctionnement des classes passerelles
notamment à différents niveaux. Il s'agit de la Direction de la
Pédagogie et de la Formation Continue (DPFC), de la Direction des Ecoles
Lycées et Collèges (DELC), de la Direction de la Planification,
de l'Evaluation et des Statistiques (DPES), de la Direction Régionale
de
138
l'Education Nationale et de l'Enseignement Technique (DRENET),
de l'Inspection de l'Enseignement Primaire (IEP), des Conseillers
Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire (CPPP) et du directeur
d'école. Ainsi, au niveau national, la DPFC s'assure de la
qualité des programmes éducatifs et des plans de formation du
personnel des classes passerelles. La DELC est soucieuse du respect du droit
à l'éducation des enfants par l'effectivité de leur
intégration dans le système scolaire conventionnel. La DPES devra
mettre à disposition les données statistiques relatives aux
capacités des écoles d'accueil des enfants à
intégrer dans le système scolaire conventionnel.
Au niveau régional, la DRENET devra s'assurer du bon
fonctionnement des classes passerelles et de la prise en compte de leurs
besoins. Pour atteindre ces objectifs, Elle évalue les besoins des
classes passerelles et coordonne la mise en place des organes de pilotage. Elle
assure la supervision pédagogique des enseignants volontaires, valide
les évaluations des élèves et assure la supervision de la
mise en oeuvre des classes passerelles. L'IEP veille au bon fonctionnement des
classes passerelles au niveau local en évaluant leurs besoins et en
conduisant le processus de recrutement des enseignants volontaires. Elle assure
également la supervision pédagogique des enseignants volontaires
et valide les évaluations des élèves.
Le CPPP devra faire respecter les volumes horaires
d'enseignement/ apprentissage dans les classes au niveau local. Il assure alors
la formation et l'encadrement pédagogique des enseignants volontaires.
Quant au directeur d'école, il veille à la tenue correcte des
outils pédagogiques par les enseignants dans les classes. Cet objectif
se réalise à travers le suivi pédagogique des enseignants,
la vérification de l'assiduité des élèves au cours
et la participation du CPPP aux visites dans la communauté.
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Les six normes devraient permettre aux acteurs des classes
passerelles d'opérer selon un standard qui intègre tous les
aspects du fonctionnement du dispositif.
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