1.2. De l'application du guide de mise en oeuvre des
classes passerelles en Côte d'Ivoire
Le guide de la mise en oeuvre des classes passerelles a
été adopté en 2015 par les acteurs du secteur (NRC, EPT et
autres) sous l'égide du MENET. Il a mis en place des normes relatives au
bon fonctionnement de ces dispositifs. Ces normes prennent en compte les
aspects relatifs aux responsabilités des acteurs, aux curricula,
à l'environnement et aux procédures de mise en oeuvre des classes
passerelles.
1.3. De l'organigramme de fonctionnement du projet
L'organigramme de fonctionnement du projet a permis de
hiérarchiser les tâches. Cela a permis aux acteurs de disposer
d'une description desdites tâches. Malgré cette bonne
organisation, l'étendu de la zone sous leur responsabilité, a
engendré beaucoup de difficultés en l'absence de moyens de
déplacement. Pour prévenir une telle situation, il faudrait
éviter de disperser les sites passerelles sur des distances
supérieures à 5 km. Cela faciliterait le travail des superviseurs
en l'absence de moyen de déplacement.
1.4. De la prééminence des facteurs
organisationnels
L'étude montre que les facteurs relevant de la
gouvernance (mise en place du projet, participation communautaire et gestion du
projet) sont les plus déterminants dans l'efficacité interne du
dispositif des classes passerelles pour des raisons diverses. Ce
résultat montre que ces trois facteurs méritent une attention
particulière dans la réussite scolaire des
élèves.
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En effet, la mise en place du projet obéit à une
procédure qui allie la participation communautaire, celle des acteurs
étatiques et celle des ONG. C'est ainsi une démarche
participative qui met à contribution toutes les expertises locales
disponibles et suscite le consensus autour du projet école. Une telle
démarche s'avère être une nécessité absolue
dans le cas du dispositif des classes passerelles quand on considère les
conditions de sa mise en oeuvre. Ce dispositif est effectivement issu d'une
situation difficile de scolarisation et d'une crise socio-économique
héritée de la guerre de 2002 en Côte d'Ivoire.
Dans un tel contexte, les promoteurs devaient d'abord
convaincre les communautés de la nécessité de scolariser
leurs enfants. Dans cette lancée, ils devaient aussi avoir l'appui des
autorités étatiques pour crédibiliser leur action
vis-à-vis des communautés villageoises et de quartiers
bénéficiaires du projet. Dans la mise en place par l'ONG EPT, on
constate que la communauté est au début, au milieu et en fin du
processus. La gestion du projet école par les promoteurs obéit
à un organigramme de fonctionnement. Cela dénote d'une rigueur de
gestion qui permet à chaque acteur de savoir la tâche à lui
dévolue. On constate dans le cycle d'exécution du projet, un
volet de supervision qui permet de corriger les imperfections. Cette
supervision est assurée par l'équipe pédagogique mise en
place par les promoteurs.
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