Evaluation de la performance sociale d'une institution de microfinance cas de la FINCApar Paul NKANKA Université Notre dame du Kasayi - Graduat 2020 |
2.1.2 EXCLUSION BANCAIREL'accès au financement bancaire se fait généralement sur la base de l'analyse de l'emprunteur, du projet et des garanties apportées par ces derniers. Du fait que ceci est lié à l'absence d'historiques et d'informations détaillées sur la situation de l'emprunteur, et de sa capacité de remboursement ; les banques s'appuient sur les garanties matérielles pour prendre la décision d'octroi du prêt. Les emprunteurs potentiels qui ne peuvent apporter ces garanties, se retrouvent en situation d'exclusion du prêt. Ainsi, « L'exclusion bancaire » est le processus par lequel, une personne rencontre des telles difficultés d'accès ou d'usage dans ces pratiques bancaires, qu'elle ne peut pas ou plus mener une vie sociale normale dans la société qui est la sienne.21(*) Quel que soient les pays considérés, l'absence des relations bancaires est un facteur de dégradation de la qualité de vie, et de la consommation de masse oblige les ménages à recourir à des crédits et donc à entretenir nécessairement une relation bancaire, à défaut, ils sont socialement marginalisés. « L'exclusion bancaire étant elle-même une composante de désaffiliation sociale », le problème est en effet d'importance, « plus de 3 milliards de personnes dans le monde sont exclus de système bancaire », pour des raisons de démunies de ces personnes.22(*) Un chiffre qui va aller se croiser avec la précarisation et la montée du nombre des travailleurs pauvres. L'exclusion bancaire n'est pas l'unique cause de la pauvreté et de la précarité (difficultés socio-économiques), cependant, au même titre que le chômage, elle participe à la dégradation de ce lien social. La mise en place des mécanismes de financement alternatif au fil du temps, nombreux mécanismes de financement alternatif ont été proposés par l'autorité monétaire (le Gouverneur de la Banque Centrale) pour répondre à cette problématique importante du non accès aux sources de financement. Parmi ces mécanismes figurent : Il est apparu dans les années 1950, il se définit comme un ensemble d'activités et d'opérations financières légales mais, qui ne sont pas officiellement enregistrées et règlementées et qui échappent à l'orbite des institutions financières officielles. Ces formes de financements informels sont caractérisées par la proximité géographique, locale et culturelle que l'emprunteur informel entretien avec le financeur ainsi que les mécanismes incitatifs de remboursement mise en place. 2°. Le financement par les institutions publiques : Il est né aussi en 1950, les Gouvernements ont intervenu dans les financements afin de pallier les imperfections des marchés financiers. Ces mécanismes consistaient à intervenir dans la règlementation de taux d'intérêt à des niveaux bas et la mise en place des institutions publiques des crédits subventionnés et dirigés vers une clientèle cible. L'objectif de ces politiques des crédits subventionnés était donc triple : évincer le secteur informel, augmenter l'efficacité économique (en rendant le crédit disponible pour les pauvres), et réduire l'iniquité (en réduisant le taux d'intérêt que ceux-ci devraient payer) La faillite de nombreuses institutions publiques de crédit et la persistance du secteur informel ont montré que l'intervention étatique ne permettrait pas de mieux résoudre le problème d'asymétrie d'information que les banques commerciales. Ces chèques sont essentiellement dus à une mauvaise gestion. Par exemple, il n'y a pas eu de mise en place des mécanismes d'incitations de mobilisation de l'épargne. En effet, il était plus onéreux de collecter l'épargne de la distribuer sous forme de prêts que de bénéficier de « larges subventions » accordées par l'État. 3°. Le secteur financier semi-formel : À la suite de la déroute connue par des nombreuses banques étatiques, un secteur financier semi-formel a émergé. Le qualitatif de « secteur intermédiaire » est également couramment utilisé pour désigner ces institutions qui sont formelles dans la mesure où elles sont légalement reconnues, mais informelles dans le sens qu'à quelques exceptions, elles ne sont pas sujettes à la régulation et supervision bancaire23(*). Les institutions les plus courantes qui composent ce secteur sont les coopératives d'épargne et de crédit (également identifiés comme mutuelles ou Encore des crédits unions) et les organisations non gouvernementales (ONG), principalement sous la forme d'associations ou de fondations. Les fonds de ces institutions proviennent à la fois de l'épargne des adhérents qui peuvent, outre leur prise de participation, bénéficier des dispositifs de dépôts et des financements extérieurs (ressources octroyées par des bailleurs des fonds souvent les originaires des pays des nord subventions publiques).24(*) Cette vision de la micro finance qui prévalait dans les années 80, concevait la micro finance comme faisant partie d'un programme intégré de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité et d'amélioration du bienêtre des populations pauvres. Cette approche fut qualifié de « Bien-être » par Woller, Dun ford et Wood Worth cité par Yav Kat Shung. Basée sur une logique de subsidiassions et des dépendances des bénéficiaires, cette approche a toutefois engendré des taux d'arriérés ainsi que des coûts de fonctionnement très important conduisant à la disparition progressive de nombreux programmes de micro crédit 25(*). * 21M. ROBINSON, Ibidem, p.260. * 22 www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, consulté le 29/03/2020, à 13h30' à Kananga * 23 Www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, Ibidem, consulté le 29/03/2020, à 14h00' à Kananga. * 24G. GLOUKOVIEZOFF, Exclusions et liens financiers, rapport du centre walrasEconomica, lyon 2004, p.700. * 25 www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire.com, consulté le 10 Avril 2020 à 10h à Kananga. |
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