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De l'instabilité constitutionnelle en RDC de la première république jusqu'à  nos jours.


par MIGNON SONGA
Université de Kalemie - Graduat 2019
  

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§3 : Des avis consultatifs de la cour constitutionnelle face aux questions d'ordre politico-constitutionnel

La cour constitutionnelle congolaise est juge des conflits d'interprétation constitutionnelleen cas de divergences de vue entre différentes classes politiques afin de respecter l'ordre de la démocratie au sein de la société congolaise. Car, en droit comparé c'est la cour constitutionnelle qui joue le rôle du gardien du régime politique et régulateur de l'équilibre politique entre les organes de l'Etat d'une part et les forces politiques d'autre part.

Pour ce faire, elle doit trancher ces conflits en toute impartialité et indépendance en dernier ressort sans complaisance; car elle joue le rôle dugardien du régime politique (institutionnel) et un régulateur de l'équilibre politique entre les organes de l'Etat d'une part et les forces politiques d'autre part. La constitution du 18 février 2006 en sonarticle 161 al. 1 stipule ce qui suit : « La cour constitutionnelle connait des recours en interprétation de la constitution sur saisine du Président de la République, du Gouvernement, du Président du Sénat, du Président de l'Assemblée nationale, d'un dixième des membres de chacune des chambres parlementaires, des Gouverneurs de province et des présidents des Assemblées provinciales ».C'est cette disposition constitutionnelle qui donne à la constitution la plénitude des avis consultatifs sur des questions qui cadreraient avec les questions d'ordre politico-constitutionnelles.

A cet effet, la présente cour doit trancher ces litiges en toute impartialité de cause ; car les arrêts de la cour constitutionnelle sont inattaquables et ne sont pas susceptibles d'aucun recours. Mais, dans la pratique la réalité est toute autre à cause de l'ingérence politique dans les décisions de la cour constitutionnelle. Pour rappel, en 2016 la moitié des députés nationaux de la République Démocratique du Congo auraient saisi la cour constitutionnelle par requêtepour examiner la question sur la fin mandat de Joseph Kabila au cous où la présidentielle n'est pas organisée. A cette question, il fallait que la cour puisse interpréter l'article.70 al 2 de la constitution pour donner son avis consultatif en se fondant sur le principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire en tant que la plus haute cour de la République.

( NOTE INFRA PAGINALE)

Voici la position de la cour constitutionnelle :

« Dans son arrêt prononcé le 11 mai 2016, la présente cour a rappelé qu'elle a été saisie pour interpréter notamment l'art. 70 al.2 pour répondre à la question de 286 députés nationaux ». Alors, au tour des discutions deux opinions s'affrontent sur les conséquences qui découleraient si Joseph Kabila n'organise guère les élections en novembre 2016. Donc, il y a d'un côté les députés qui soutenaient devraient rester en fonction au cas où il n'aurait pas organisé les élections ; mais de l'autre côté il y a un groupe de députés qui ne soutiennent cet argument inconstitutionnel.

Par ailleurs, la cour constitutionnelle a estimé que Kabila doit rester en fonction jusqu'à l'installation du nouveau président de la république. A vrai dire, cet arrêt n'a pas reflété la vérité sociale attendue par la société congolaise. Il fallait d'abord que la cour puisse interroger Kabila sur le fait qu'il pas organisé les élections dans le délai, et puis lui reproché des faits mis à sa charge. Car ce-dernier avait bloqué de manière intentionnelle la tenue des élections dans les délais, tant sur le plan du financement des scrutins, de la révision du fichier électoral que celui de l'arsenal juridique.

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