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De l'instabilité constitutionnelle en RDC de la première république jusqu'à  nos jours.


par MIGNON SONGA
Université de Kalemie - Graduat 2019
  

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CHAP 2 :DE L'ETUDE DE L'INSTABILITE CONSTITUTIONNELLE EN RDC DE LA PREMIERE REPUBLIQUEJUSQU'A NOS JOURS

SECTION 1 : DES FAITS GENERATEURS

D'emblée les faits générateurs peuvent être considéréscomme étant l'ensemble des situations ou circonstances imprévisibles qui concourent à la réalisation d'un évènement quelconque indépendamment de sa volonté.Alors, ces situations ne sont pas identiques ; mais elles peuvent être de nature différente que ce soit. On peut citer à ce titre :

- Les crises politiques globales inhérentesen RDC de la première république jusqu'à nos jours

- Les révisionsintempestives de la constitution dans l'arsenal juridique

- Des avis consultatifs de la cour constitutionnelle face aux questions d'ordre politico-constitutionnel

Tous les évènements cités ci-haut nous ont permis de bien dégager les faits générateurs de l'instabilité constitutionnelle en RDC de la première république jusqu'à nos jours. Alors, il est sans doute vrai que, ces évènements ne laissent jamais la survivance ou continuité de la constitution formelle. Pour comprendre ces faits générateurs il faudrait d'abord contextualiser ces évènements dans le raisonnement juridique afin d'éclairer l'opinion tant nationale qu'internationale sur les questions relatives à l'instabilité constitutionnelle en République Démocratique du Congo de la première république jusqu'à nos jours.

En effet, le problème qui fait disparaitre souvent la suprématie de la constitution formelle dans un pays, ce sont les situations imprévisibles qui surgissent sans que cela soit prévu dans la constitution.A vrai dire, la constitution formelle ne saura pas contenir toutes les situations conjoncturelles du moment.C'est pourquoi, il est difficile de survivre en cas d'un évènement malheureux tels que ces faits générateurs. Les faits générateurs se présentent à la foiscomme étant un obstacle le plus courent à la survivance de la constitution formelle au point qu'ils ne laissent pas subsister le but pour lequel elle a été promulguée. Alors, nous devons comprendre à ce sujet que lorsque la constitution formelle n'est pas en mesure de répondre à la question juridique ce qu'elle ne pourra non plus résister face aux faits générateurs de l'instabilité constitutionnelle sous quelconque forme que ce soit. Il y a longtemps que notre pays tombe toujours dans c même piège des évènements incontournables, et qui ne laissent jamais la survivance de la constitution formelle une fois installés dans le pays. Nous venons de comprendre ensemble que face aux situations ci-haut citées, il est pratiquement impossible que la constitution formelle ne puisse survivre. Car, devant l'impossible nul n'est tenu. Il en est de même avec les choses que nous fabriquons de nous-mêmes pour nous servir à des fins utiles. Puisque, la constitution formelle a été créée par les hommes, donc elle a en même temps imité en quelque sorte les caractères de l'hommelui-même pour ne pas échapper au principe de nul n'est tenu devant l'impossible c-à-d elle peut disparaitre du coup un jour face aux situations très compliquéesauxquelles elle ne sera pas en mesure de surmonter les évènements. Cette question de l'instabilité constitutionnelle c'est une question qui dépasse même l'intelligence de beaucoup de constitutionnalistes ; car c'est un phénomène imprévisible et qui surgit brusquement lorsque tout semble ne pas marcher suite à un évènement quelconque non prévue dans la constitution. C'est pourquoi, la constitution formelle est souvent complétée par un document homogène et homolytique qu'on appelle en droit constitutionnelle Bloc de la constitutionnalité des lois.

( NOTE INFRA PAGINALE)

Le bloc de la constitutionnalité est un document unique et homogène qui vient compléter en second lieu laconstitution formelle dans ses insuffisances et limites ; car lorsque la constitution formelle n'est plus en mesure de répondre aux réalités et exigences du moment il faut la compléter par des documents supplémentaires pour aider à sa survivance afin d'assurer sa continuité dans le temps et dans l'espace pour lequel elle été promulguée. Il sied de signalerque la constitution est créée pour répondre principalement à la question juridique ; mais aussi secondairement à la question politique.

Par ailleurs, dans la plupart de cas nos acteurs politiques ont tendance à ignorer totalement l'existence de la question juridique pour la substituer ipso facto à la question politique en cas des amendements ou révisionsconstitutionnels. Or, c'est la question juridique qui donne naissance à la question politique dans certains cas pour pallier aux aléas politiques du moment. Alors, la logique constitutionnelle veut que la question juridique soit la priorité dans l'ordre constitutionnel.Nous venons de trouver une ligne de conduite à laquelle la constitution formelle doit suivre pour être solide face aux difficultés que rencontre souvent la logique constitutionnelle. La question juridique n'est rien d'autre que celle qui inclut tous les actes, conventions ; ainsi que les principes généraux qui ont présidé à la création de l'Etat du Congo avant 1960. Ensemble nous allons comprendre que la question juridique tient compte de la constitution matérielle et fonctionnelle en vue de renforcer la survivance de l'existence de la constitution formelle.

§1. Des crises politiques globales inhérentes en RDC de la première république jusqu' à nos jours

Les crises politiques constitueraient autant pour nous une cause majeure de l'instabilité constitutionnelle en RDC de la première république jusqu' à nos jours. Nous devons savoir que les crises politiques ne donnent jamais la chance à la constitution formelle d'évoluer normalement pour être respectée par les dirigeants du moment. Mais, au contraire lorsque les crises politiques commencent à exacerber dans un Etat d'office il y aussi un problème d'illégitimité des institutions au point que le chemin des accords s'ouvre pour écarter la constitution dans la gestion des institutions. Ce pourquoi, en date du 30 Juin 1960 le Congo Belge accéda effectivementà l'indépendance pour organiser politiquement son territoire de manière institutionnalisée sans pourtant prévenir à la fois son pays de toutes les crises qui emmailleraient son territoire national ; car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Après l'indépendance, le pouvoir est partagé entre ces deux personnalités de tendanceset classes politiques différentes en l'occurrence de Joseph Kasavubu président de la république (chef du parti ABAKO c-à-d Alliance de Bakongo) et Patrice Emery Lumumba comme premierministre (chef de MNC c-à-d Mouvement national du Congo). Ces-dernières devraient évoluer sous l'impulsion du régime parlementaire du type européen occidental ; mais ce régime politique deviendra un jour pour eux un grand obstacle.Alors, soudain on a constaté que le pays sombra dans une phase chaotique en date du 05 Juillet 1960, une grave mutinerie éclate au sein des troupes congolaises à encadrement belge. Cette crise militaire n'a pas épargné à son tourla crise politique.

( NOTE INFRA PAGINALE)

Cependant, le 11 Juillet 1960 la province du Katanga tomba sous le coup de la sécession entrainée par Moise Tschombé avec l'appui des puissances coloniales et des Etats-Unis d'Amérique. Après ces mutineries, la tension monte encore entre le président de la république et son premier ministre qui cherchèrent à se révoquer tour à tour l'un après l'autre. Maisla crise politique persista et devient de plus en plus grave entre ces deux personnalités Etatiques jusqu'à ce que le président Kasavubu prit l'initiative de révocation à l'encontre de son premier ministre en date du05 septembre 1960. Pendant cette période la crise de cohabitation difficile et conflit de compétence s'annonce à ce niveau le plus haut, et pointe à l'horizon pour paralyser le bon fonctionnement des institutions de l'Etat. Cette crise politique se prolongea jusqu'au 13 septembre1960. Il sied de signaler que, c'est l'article 22 de la loi fondamentale qui serait à l'origine de la première crise politique entre ces deux personnalités ; puisque cette disposition n'avait jamais déterminé au clair les circonstances qui peuvent occasionner la révocation du première ministre par le chef de l'Etat. Alors, l'année qui suit la période de crise est marquée par l'envoi de Casques bleus sur le territoire congolais et l'assassinatde Lumumbaen 1961. Par conséquent, le Katanga tout entière retourne sous l'autorité totale du gouvernement congolais. Une année après la fin de la sécession katangaise s'annonceune vaste rébellion d'inspiration communisteembrase intégralement le pays et met le pays tout entier sous tension (1964-1965). Suite à ce trouble arrivé le 24 Novembre 1965, Joseph Désiré Mobutu, commandant de l'armée congolaiseparvint à renverser le président Kasavubu suite à un coup d'Etat. Alors, il rebaptise le pays sous le nom de la République du Zaïre et prend le nom deMobutu Sese Seko en vue de s'appuyer sur son parti-Etat du Mouvement populaire de la Révolution (MPR en sigle).

Par ailleurs, la dictature de Mobutu a conduit malheureusement le pays à une forte rébellion dirigée par Mzée Laurent Désiré Kabila dont la prise de pouvoir a été concrétisée le 17 Mai 1997 en s'autoproclamant comme président de la république dans la ville de Lubumbashi, puis ce-dernier rebaptise le Zaïre du nom de la République Démocratique du Congo. Peu après, le pays sombre dans le chaos suite à une rébellion qui éclate brusquement à l'Est du pays plus précisément à Kivu qui conduira à un conflit régional afin d'opposernotamment les forces gouvernementales soutenues par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe, à des rébellions appuyéespar le Rwanda et l'Ouganda dont l'objectif était principalement de balkaniser le Congo ; ainsi que piller les richesses nationales congolaises. De 1998 la guerre se prolongera jusqu'en 2003.Arrivé en 2001 un changement s'opère à la tête du pays, Joseph Kabila Kabange succéda à son prédécesseurassassiné le 16 Janvier 2001. Le pays était alors totalement divisé et saucissonné par des guerres des groupes armés irréguliers et déloyaux dirigés par certains congolais et étrangers ; mais au silence coupable de la communauté internationale occasionnant ainsi une crise politique globale sur toute l'étendue du territoire national.

Qui plus est, l'administration publique paralysée, les recettes, les dépenses publiques, les richesses de l'Etatincontrôlées ; ainsi que le recrutement des agents de l'Etat désordonné. Ce qui justifierait la raison pour sortir le pays de toutes les crises politiques qui émaillaient le pays à ce temps-là. Donc, il fallait chercher un consensus pour déboucher sur une voie à un accord politique à caractère inclusif pour la gestion consensuelle de la transition en République Démocratique du Congo. Le dialogue inter congolais avait pour but de réunir au tour d'une même table tous les congolais impliqués dans la gestion de crise politique inhérente qui avait déchiré le pays en quatre parties.

( NOTE INFRA PAGINALE)

Alors, cette crise avait conduit le pays à un gouvernement de transition nationale de 1+4 à la tête du pays c-à-d un président plus quatre vices présidents.Malheureusement, ce gouvernement de transition ne durera que trois ans avant l'organisation des élections libres et transparentes sur toute l'étendue du territoire national congolais. Toutefois, en 2003 avec la nouvelle le pays a connu une phase démocratique, les institutions stables jusqu'à nos jours. Pour votre information, après les élections de 2006 le pays remis de nouveau entre les mains de Joseph Kabila pour assurer et veiller au bon fonctionnement des institutions de l'Etat comme garent de l'Etat. Alors, ce mandat constitutionnel lui conféré par l'actuelle constitution en art. 70 ne durera que cinq ans au maximum renouvelable une seule fois. Donc, il fallait attendre encore après cinq ans pour organiser la prochaine élection en 2011.Cela étant, arrivée en 2011 une nouvelle élection sera organisée pour assurer le principe de l'alternance politique en République Démocratique du Congo ; mais surpris par la relecture de Joseph Kabila toujours à la tête du pays. En principe son deuxième mandat constitutionnel prendra fin en Décembre 2016 ; mais ce-dernier refusera d'organiser les élections à la date prévue par la commission nationale indépendante. La crise politique de 2016 était à l'origine de report de l'élection présidentielle prévue le 20 Novembre 2016, qui a occasionné Joseph Kabila de rester au pays malgré toutes la revendication de l'opposition autour de l'alternance politique. Joseph Kabila avait violé la constitution de manière intentionnelle en voulant briguer un troisième mandat par voie d'un accord politique à la cité de l'union africaine. En janvier 2015, l'assemblée nationale congolaise adopte un projet de loi permettant de repousser la date des élections. Mais, cette loi sera contestée par l'opposition et engendre trois jours de violence dans la capitale.Pour sa part, La cour constitutionnelle va se prononcer le 11 mai 2016 en autorisant Joseph Kabila à rester au pouvoir en l'absence de nouvelles élections.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote