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La place de l'internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'université de Ndjamena ( Tchad ).


par Joseph Ndjig-nan Dinza
Université de Yaoundé  - Master en Enseignements Fondamentaux en Education 2020
  

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6. Formation à la mise en ligne des cours

Dans cette section, nous voulons savoir si les répondants ont suivi une formation pour leur permettre de mettre leur cours en ligne. Car, pour mettre un cours en ligne, il faut au préalable avoir une bonne maitrise des outils technologiques notamment de l'Internet.Le tableau ci-dessous montre le résultat obtenu de répondants.

Tableau 23 : formation relative à la mise en ligne des cours

Valide

Effectifs

Pourcentage valide

Oui

Non

Total

4

69

73

5,5

94,5

100,0

Source : enquête de terrain 2019

De ce qui précède, il en ressort que 94, 5%des répondants affirment n'avoir jamais reçu une formation relative à la mise en ligne des cours et à la rédaction d'articles en ligne. Ce qui justifie le faible niveau de connaissance en Internet chez les enseignants enquêtés. Seulement 5,5% affirment avoir déjà reçu des formations relatives à la mise en ligne des cours, à la rédaction d'articles en ligne. Et ceux ayant suivi une formation, ont tous précisé qu'ils ont bénéficié de formation offerte par le Campus Numérique de la francophonie. Et ensuite, nous nous sommes intéressés à une autre question trop technique de l'utilisation de l'Internet pour la recherche de l'information. Il s'agit de la veille informationnelle.

7. La veille informationnelle

Avant de se prononcer sur le résultat de cette enquête, il serait pour nous important de s'accorder sur la notion de la `'veille informationnelle''. Nous entendons par veille informationnelle, un processus de surveillance permanente, paramétrable et automatisable, qui permet à un utilisateur d'être informé des publications les plus récentes quant à ses domaines de recherche ou à son centre d'intérêt. Lardy, J-P (s.d) définit la veille informationnelle comme « l'ensemble des stratégies mises en place pour rester informé, en y consacrant le moins de temps possible en utilisant des processus de signalement automatique ». La veille informationnelle recouvre plusieurs domaines : la veille scientifique, technologique, économique, juridique, et la veille commerciale. Pour ce faire, en automatisant, l'utilisateur bénéficie d'un gain de temps considérable tout en disposant d'une information actualisée. Pour éviter d'être parasité par une information peu ou moins pertinente, l'utilisateur devra être précis quant aux critères de sélection de sa veille ou autrement appelé : son profil de recherche. Dans le domaine de la recherche scientifique, l'utilisateur peut faire sa veille à partir des moteurs de recherche qualifiée (Google sholar par exemple) ou à partir des certains sites, par exemple Academia.edu. Il y a plusieurs méthodes que l'utilisateur peut entreprendre :

- Alerte par courriel ;

- Abonnement à des lettres d'information ou les newsletters ;

- Microblogage ;

- Agrégation de flux d'actualité.

Détailler ces différentes méthodes ne fait pas l'objet de cette étude, nous avons juste montré en quoi consiste la veille informationnelle dans le domaine de la recherche sur l'Internet.Alors, cette étude qui a pour souci de voir les différentes utilisations de l'Internet spécifiquement chez les enseignants ou encore les enseignants chercheurs de l'Université de Ndjamena, va plus loin, cherchant ainsi à comprendre le niveau d'appropriation d'Internet chez les enquêtés pour pouvoir leur aider à mieux utiliser l'Internet dans le cadre de leurs travaux scientifiques. Cependant, ces enseignants enquêtés ont du mal à utiliser l'Internet pour la recherche, ou pour d'autres finalités, si ce n'est que pour communiquer. Le tableau ci-dessous nous permet de faire une analyse de la question de la veille informationnelle chez les enseignants enquêtés.Le but du tableau 24, était de voir les effectives des enseignants participants à l'enquête qui font la veille informationnelle. Le but est de s'assurer si les enseignants utilisent réellement ce service que nous avons jugé utile pour un chercheur. Mais le résultat dans la généralité n'est pas aux attentes des « enseignants chercheurs » d'une Université d'Etat de ce 21e siècle.

Tableau 24 : veille informationnelle

Valide

Effectifs

Pourcentage valide

Oui

Non

Total

6

67

73

8,2

91,8

100,0

Source : enquête de terrain 2019

En observant le tableau 24, sur 73 enseignants de sexes confondus qui ont participé à l'enquête, l'on note 6 enseignants soit un pourcentage de 8,2, qui font réellement les veilles informationnelles sur l'Internet. La majorité des enseignants ignore ce service. On note donc 91,8% des répondants qui ne font jamais la veille informationnelle. Et même ceux qui le font, une fois encore, il faut dire que cette recherche n'était pas pratique pour savoir exactement si les répondants qui ont déclaré qu'ils font réellement la veille informationnelle, la pratiquent vraiment et s'ils la maitrisent. Là encore, nous pouvons douter de leur compétence à réaliser une veille informationnelle.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo