Conclusion
Au vu de ces résultats, nous précisons encore
que cette recherche a pour but, d'identifier les différentes pratiques
de l'Internet chez les enseignants de l'Université de N'Djamena. Car,
nous sommes dans un monde où l'Internet est omniprésent dans
toute la société. Et en éducation l'Internet a
modifié complètement le rapport des enseignants et le savoir, le
rapport entre les enseignants eux-mêmes, voire entre les enseignants et
étudiants. Du coup, les enseignants de l'Université sont dans
l'obligation de se transformer dans ce `'monde du numérique''.
Malgré queles enseignants de l'Université de N'Djamena disposent
un nombre important des ordinateurs portables et les téléphones
mobiles, la connexion à l'Internet reste un défi majeur. Car, ces
derniers ne bénéficient pas pleinement des possibilités
qu'offre l'Internet. Il y'a également une différence
significative entre les genres de répondants. Les hommes
possèdent plus de l'ordinateur que les femmes, (86,66 % des hommes
contre 42,10% des femmes). Cependant, toutes les enseignantes (femmes)
enquêtés utilisent les téléphones version
androïde mais ne font presque pas de la recherche de l'information.
Seulement 33,55% visitent souvent et 7,01% des répondantes visitent
très souvent les sites Internet. Mais la population féminine
visite moins les sites nets que les hommes. Il faut en conclure que les
enseignants ne savent pas tous que l'Internetconstitue un accès à
une ressource puissante et efficace en termes de recherche d'information, et
qui contient de nos jours presque « tout le savoir du monde
». Ainsi, pour comprendre le niveau d'intégration de l'Internet
chez les enseignants enquêtés, nous avons convoqué deux
théories élaborées par Hall et Hord (2001) et celle
développée par Moersch (1995, 2001). En ce qui concerne
l'utilisation d'une innovation, Moersch a montré les différentes
phases auxquelles, les chercheurs doivent s'y prendre pour comprendre le niveau
d'intégration de l'innovation par les enquêtés. En
rappelle, il y'a donc six (6) étapes à travers lesquels
l'enseignant en processus d'intégration des TIC peut progresser :
non-utilisation, sensibilisation, exploration, infusion, intégration,
expansion et raffinement. Et quand nous rapprochons notre résultat au
modèle théorique de Moersch, nous pouvons situer le niveau
d'utilisation de l'Internet des enseignants au niveau 1 et 2. Au niveau1,
l'utilisateur à un contact indirect avec l'Internet qui est donc
présent dans l'environnement par exemple une utilisation de l'Internet
pour la communication, ou comme un moyen pour télécharger les
supports du cours. Et au niveau 2, l'Internet offre de complément
à l'enseignant, c'est-à-dire renforcement, enrichissement,
exercices répétitifs, jeux, recherche d'information. Et en ce qui
concerne le niveau d'utilisation de Hall et Hord, les auteurs proposent
également six (6) niveaux pour comprendre le niveau
d'implémentation de l'Innovation : orientation, formation initiale,
automatismes, indépendance, intégration, renouveau. Nous situons
donc nos enquêtés au niveau 2 et 3. Au niveau 2, les enseignants
se préparent à utiliser l'Internet, et les enquêtés
doivent avoir une formation continue pour bien exploiter l'Internet. Au
troisième niveau, c'est le niveau où les premières
utilisations de l'Internet s'effectuent. Et donc les enseignants peinent
à maîtriser l'Internet. Car, c'est au niveau 4, que les
utilisateurs de l'innovation pourront bien la maîtriser.
En somme, dans un contexte où la profession enseignante
universitaire passe surtout par le biais des TIC, les compétences en
Internet sont indubitablement nécessaires à maîtriser. Le
prochain chapitre se penchera sur les niveaux de maîtrise et des
compétences des enquêtés.
|