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Engagement citoyen et développement des communautés de base: analyse des indicateurs et perceptives pour l'ETD de Katoka


par Paul Sylvain MBAYA LUMBALA
Institut Supérieur d'Etudes Sociales de Kananga (ISES-Kananga) - Licence 2021
  

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2.1.7. De l'importance des coordinations locales dans ledéveloppement

Les principales conclusions de la section précédente nous amènent à admettre l'idée d'un développement situé dans l'espace. L'hypothèse avancée est que les dynamiques d'évolution différenciées qu'affichent les ETD sont expliquées par le comportement des individus-acteurs. Le faisceau de relations qu'entretiennent ces acteurs, les réseaux qu'ils mobilisent, le poids du temps long avec ses implications en termes d'apprentissage collectif, importent dans l'analyse des trajectoires des ETD.

En conséquence, l'ETD ne peut être postulée : elle est le résultat de jeux d'acteurs en relation les uns avec les autres.Processus collectif de création ou d'innovation territoriale, le développement local tend à fédérer des acteurs autour d'un projet commun. Il met en évidence l'efficacité des relations entre les agents pour valoriser les richesses dont ils disposent. Ces modalités de coordination entre acteurs ne s'inscrivent pas nécessairement dans un cadre marchand.

Comme souligné précédemment, les dynamiques de développement local impliquent une conception partagée par les acteurs des enjeux du territoire. L'idée d'accord entre acteurs, énoncée comme condition nécessaire à l'expression d'un projet, n'est pas sans poser de questions sur la manière dont les intérêts individuels sont rendus compatibles. La mise en cohérence des intérêts privés ne relève pas, en effet, d'une harmonie spontanée et l'expression des intérêts privés peuvent parfois contrecarrer les logiques collectives.

L'analyse montre que celles-ci président aux relations entre acteurs des systèmes de valeurs. Ces règles (entendues ici au sens large) normalisent leurs comportements. Elles ne sont pas nécessairement formalisées ; elles peuvent être tacites.

Elles visent à concilier les intérêts individuels en ce qu'elles font converger les anticipations et les représentations des agents. De la capacité d'adhésion des individus à ces systèmes de représentation dépendent.En effet, la limitation de démarches individualistes et le succès de l'action collective.

Ces règles partagées correspondent à un ensemble des « institutions invisibles » (NORTH, 1990 ; DUPUY et TORRE, 1998, 2000), parmi lesquelles on peut mentionner par exemple la confiance. Les rapports de confiance s'appuient sur les engagements mutuels que prennent les agents les uns vis-à-vis des autres. Ils facilitent leurs capacités d'anticipation (ils éclairent les autres sur leurs intentions d'action) et régulent leur liberté de conduite et d'action.

Favorisant une meilleure compréhension entre les agents, encourageant la transparence et la circulation d'informations, ces liens de confiance facilitent la coopération. Ils permettent, en outre, de déboucher sur des régularités de comportement et préviennent les défections ou les comportements opportunistes. La confiance permet aux agents de forger leur espace de rapports. Elle contribue à stabiliser ou à renforcer les liens entre les agents en favorisant le développement de signes leur permettant de limiter les problèmes d'asymétrie d'information et d'incertitude.

La confiance, présentée alors comme un « lubrifiant des relations sociales » (ARROW, 1974), rend possible la répétition des actes de coopération et devient, ce faisant, une modalité de coordination entre acteurs. La fréquence des interactions entretient les conditions de mise en accord des acteurs du territoire sur la nature et l'orientation du projet qu'ils entendent mettre en oeuvre.

Les habitudes de coopération favorisent l'adoption par les acteurs de positions consensuelles. Ils parviennent, par ce biais, à contrer plus efficacement la survenue des problèmes et à s'accorder sur les priorités. Elles rendent compte de la capacité des agents à reconnaître des enjeux communs et à se les approprier. Ainsi, les institutions invisibles favorisent l'établissement de liens entre acteurs, amplifient les dynamiques de coopération et limitent les dissensions.

Le constat que la qualité des partenariats locaux conditionne la capacité des agents à s'entendre et à s'organiser pour atteindre des objectifs de long terme, souligne l'importance des coordinations locales dans le développement. A l'issue de ce qui précède, nous concevons que ces dynamiques sociales contribuent à une meilleure circulation de l'information et renforcent l'action collective.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon