2.1.1.Caractéristiques du
développement local
Il n'y a pas de modèle unique de développement.
Etant donné la diversité des conditions géographiques,
sociales et culturelles des collectivités, il existe de multiples
façons pour elles d'assurer leur développement. Le
développement comporte une dimension territoriale.
L'espace auquel il s'applique est déterminé par
une histoire, une culture et des ressources particulières ; l'ensemble
des membres de la collectivité est uni par un sentiment d'appartenance
et les liens de solidarité que crée la maîtrise collective
de cet espace. Le développement s'appuie sur une force endogène.
Cette force est la capacité, effective ou potentielle,
d'une collectivité à relever le défi de son
développement au moyen des ressources, des énergies et de la
synergie du milieu. Le développement local favorise l'expression de la
force endogène et mise sur celle-ci pour enclencher les
mécanismes d'action et réduire la dépendance de la
collectivité envers les initiatives d'origine externe.
Le développement local fait appel (i) à une
volonté de concertation et (ii) à la mise en place de
réseaux et de mécanismes de partenariat :
· En compartimentant leurs activités, les
institutions et les organismes nuisent à l'épanouissement de leur
communauté ;
· Toute stratégie de développement local
implique le décloisonnement des fonctions et des compétences
maintenues jusqu'ici enfermées dans des secteurs homogènes
d'activité et des programmes sectoriels.
L'approche du développement local appelle le
redéploiement des valeurs démocratiques par une stratégie
participative et une responsabilisation des citoyens envers leur
collectivité.
De ce qui précède, nous pouvons dégager
quelques mots clés à retenir :
- Développement global ;
- Micro-initiatives de développement ;
- Ressource humaine ;
- Approches multiples ;
- Dimension territoriale ;
- Valorisation des ressources locales ;
- Force endogène ; -volonté de concertation ;
- Pratique participative élargie ;
- Mise en place de réseaux et de mécanismes de
partenariat ;
- Responsabilisation des citoyens.
2.1.2.Pour un
développement local réussi
Les différentes phases. Tout processus de
développement ou de revitalisation comporte des phases qui se divisent
à leur tour en plusieurs étapes :
Phase I : - La prise de conscience
(suscitée par un événement déclencheur)et, -
Mobilisation des forces vives: information, sensibilisation, consultation,
animation et la manifestation d'une volonté
d'intervenir.
Phase II : Le diagnostic et
définition de la problématique. Vision stratégique.
Consensus sur les orientations à prendre et sur la formulation d'un
projet.
Phase III :La conduite
d'actions cohérentes selon des objectifs et des
échéanciers définis :
- Reconnaissance et appui des initiatives de
développement ;
- Évaluation des actions entreprises et des buts
poursuivis.
Nota:
Le sigle SIMFA permet d'évoquer, en un
terme simple, les principales composantes de la démarche, auxquelles
s'ajoutent les mécanismes d'évaluation :
Sensibilisation -
Information -Mobilisation
-Formation -Action.
Chaque étape est un préalable à
l'étape suivante. Ainsi, il ne peut y avoir :
- De mobilisation s'il n'y a pas eu de prise de conscience et
d'information ;
- D'actions cohérentes dans la réalisation d'un
projet s'il n'y a pas de vision stratégique ni de consensus sur les
orientations à prendre. La qualité des résultats d'une
étape influe sur la qualité des résultats de la
suivante.
Par exemple, la qualité de l'information sera
déterminante pour :
- La mobilisation à long terme de la population ;
- La définition juste de la problématique ;
- L'atteinte d'un consensus durable ;
- L'établissement de mécanismes de partenariat
solides ;
- La justesse de l'évaluation des actions entreprises
(PECQUEUR,1989, p.86).
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