2.3.4. Conclusion
Comme dernier mot sur l'analyse critique illichienne de la
crise de l'éducation scolaire, nous disons simplement que les
éléments présentés en détail ci-haut,
constituent la vision fondamentale illichienne sur l'éduction. Du point
de vue politique, l'école étant dans une société
donnée ne peut que dépendre du gouvernement. Mais toutefois,
Illich pense que la séparation de l'école et l'État serait
d'un bénéfice considérable pour une éducation
conviviale. Traitant du rapport éducation-école, Illich nous met
en garde contre la confusion généralisée entre les deux
réalités suite au monopole de l'école sur les autres
formes d'éducation. Quant au rapport école-société,
Illich constate que l'école ne prépare pas à la vie, car
elle apprend des réalités qui n'ont rien à faire avec la
vie réelle de la société.
Par la suite nous avons présenté le monopole de
l'école sur l'humanité en montrant clairement que ce monopole se
situe à deux niveaux : le premier monopole scolaire qui stipule que
l'école s'est érigée en nouvelle religion du monde
prônant le salut à quiconque veut être sauvé i.e.
pour le bien-être humain chacun doit passer nécessairement
à l'école, le deuxième niveau a été
analysé en deux parties, école comme aliénation du monde
et école comme aliénation d'Afrique. L'enseignement fait de
l'aliénation la préparation à la vie, séparant
ainsi l'éducation de la réalité et le travail de la
créativité. Cette situation est pire en Afrique subsaharienne,
où l'école héritée généralement du
colonialisme a été imposée et implantée dans un
contexte dominant-dominé.
Et pour mettre fin à ce chapitre, nous nous sommes
décidé résolument de présenter en détail les
caractéristiques de la société déscolarisée
qui prône plus de liberté, c'est la convivialité
illichienne qui est souhaitée ici ; ensuite, la
société déscolarisée opte pour une éducation
favorisant les réseaux éducatifs, les objets éducatifs
doivent être mis à la disposition du public pour
l'éducation formelle, l'échange libre des connaissances pour
l'éducation mutuelle ; enfin le dernier point de ce chapitre a
traité de deux autres réseaux illichiens de l'éducation
conviviale, il s'agit de l'appariement des égaux qui est un organisme
facilitant les rencontres entre pairs, où chacun choisit
l'activité qui lui plaît pour l'intérêt de la
société ainsi que l'émergence des éducateurs
professionnels. Ceci marquant u point final de ce deuxième chapitre,
nous passons directement à l'appréciation critique de la
pensée de notre auteur qui constitue le dernier chapitre de ce
travail.
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