3.2 INTERPRETATION DES
RESULTATS
L'essentiel dans cette partie est d'interpréter les
résultats obtenus en fonction des différentes questions
posées aux soignants et aux soignés suivant les deux
séries des questions respectives.
Le constat est que la plupart des patients bipolaires disent
que la psychoéducation est efficace et se sentent à l'aise dans
le traitement avec cette thérapie. S'agissant des informations
livrées aux patients, ceux-ci les apprécient dans la
globalité, car ces informations les aident à comprendre les
effets de la maladie sur ses relations personnelles, en leur donnant les
outils pour gérer les facteurs de stress qui peuvent déclencher
un épisode et qui peuvent favoriser la prise régulière de
médication.
L'assistance des proches du patient est confirmée dans
une proportion de 0.75. Ceux-ci leur apportent un soutien moral, social,
matériel et surtout le paiement des frais médicaux.
En réaction aux affirmations des soignants, le niveau
de l'efficacité de la psychoéducation est attestée par
les patients enquêtés dans une proportion de 0.72 et quand elle
ne fonctionne pas assez, les thérapeutes font recours à la TCC,
à la thérapie centrée sur les familles, à la
thérapie interpersonnelle (une proportion de 0.28) et parfois à
la sismothérapie (une proportion de 0, 08).
Ainsi, les soignants utilisent l'écoute active et
l'empathie pour créer une relation de confiance en amont avec les
patients.
A propos de certaines maladies auxquelles s'applique la
psychoéducation, tous les soignants déclarent que cette
thérapie s'applique à d'autres maladies (troubles anxieux,
toxicomanie, TCA, dépression) chez leurs patients. Egalement l'ETP
s'applique au patient et à ses proches dans une proportion de
0.54 sous forme de dialogue et échange mutuel, thérapie
centrée sur la famille, etc.
Quant aux obstacles rencontrés dans l'application de la
psychoéducation, une proportion de 0.45 parmi les soignants atteste les
incohérences du patient qui limitent l'application de cette
thérapie, les stratégies adoptées en cas de
difficultés dans l'application de la psychoéducation, une
proportion de 0.55 de soignants interrompent les séances de l'ETP et
cherchent le motif du refus ou de la résistance avant d'envisager une
autre rencontre ultérieure.
|