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L’enseignement des systèmes techniques automatisés.


par Ibrahim HIDRI
Institut Supérieur de l'éducation et de la formation continue - Mastère de recherche en didactique de physique et technique 2014
  

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Annexes

Donc, partant de ce point de vue, il nous paraît trivial qu'avant de définir un enseignement, il soit préférable, voire même essentiel, de faire l'inventaire de ce que l'élève connaît déjà et de connaître son mode de raisonnement.

1.3.1 Contextuelle

Pour Jean Migne une conception est "un modèle personnel d'organisation des connaissances par rapport à un problème particulier" (Astolfi, et al, 1997). Les conceptions dépendent donc de la situation dans laquelle l'apprenant se trouve placée. De nombreuses recherches ont en effet montré que si l'on pose la même question aux mêmes élèves, placés dans des contextes différents, alors les productions d'élèves pourront être significativement différentes d'un contexte à l'autre (Laperrière-Tacusel, 1994)1. Les conceptions seront étudiées dans un contexte défini et précisé. Ce sont des hypothèses que les chercheurs font pour interpréter des productions d'élèves en relation à une situation, une question ou un problème donné.

Les productions des élèves ne sont pas les conceptions des élèves, mais sont des réponses adaptées lorsque l'on place les élèves dans un contexte donné. Le chercheur ou l'enseignant va inférer les conceptions à partir des productions.

1.3.2 Ténacité

Ces conceptions qui sont à l'origine des erreurs des élèves ne se définissent pas comme un manque de connaissances. Elles sont, au contraire, des connaissances relativement organisées (du moins par situation), dotées d'une certaine cohérence interne. Surtout, elles permettaient d'expliquer certains problèmes (particulièrement ceux du vécu quotidien).

Ces conceptions avaient donc leurs succès : elles représentaient une facilité qu'accorde l'esprit pour penser les phénomènes, qui, maintenant, se révèle fausse ou simplement inadaptée. C'est d'ailleurs ce qui explique en partie leur relative stabilité et leur résistance par rapport à un enseignement scientifique, même de longue durée et de haut niveau, surtout si ce dernier ne prend pas en considération le « déjà-là » des élèves. En effet, chaque fois qu'on croit les avoir dépassées, elles refont surface.

1 LAPERRIERE-TACUSSEL.M. (1994). Conceptions des apprenants sur le volcanisme de l'école primaire à L'IUFM. Université de Grenoble. (Mémoire DEA).

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Annexes

Ces résistances ont été montrées chez plusieurs auteurs. Clément l'a en particulier montré en étudiant l'évolution des conceptions de la digestion de l'école élémentaire à l'université. Les conceptions sont tenaces :

- parce qu'elles sont confortées par notre environnement sensitif

- parce qu'elles fonctionnent de façons cohérentes

- parce qu'elles font appel à un raisonnement qui suit un principe d'économie - parce qu'elles sont fonctionnelles

Nous pensons que c'est dans la nature même de l'être humain de revenir toujours à la commodité de ses connaissances premières, qui présentent une facilité pour l'esprit et qui s'éloignent de l'incommodité que représente le savoir scientifique, si complexe et si abstrait. On retrouve même cette idée dans la maxime populaire :

« Chassez le naturel, il revient au galop ».

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery