4.1.3. Limites de la
formation
Nous n'avons pas la prétention d'avoir conduit une
oeuvre parfaite, car aucune oeuvre humaine ne l'est. Nous reconnaissons que la
formation continue, ne pourra pas résoudre tous les problèmes du
Centre scolaire Thom & John. L'analyse de besoins, a
révélé d'autres problèmes que la formation aurait
pu adresser, mais le temps limitéallouéà ce Master, ne
nous a paspermis de les aborder. Cette limite de temps, ne nous a pas permis de
développerégalement des objectifs de formation de niveau
supérieur, notamment pour évaluer le changement d'attitude.
Au niveau des stratégiespédagogiques, nous
aurions également pu développer, des contenus multimédias,
et autres simulations, mais notre budget financier limité, et même
l'indisponibilité du parc informatique de l'école, ainsi que
l'inaptitude des apprenants à maitriser parfaitement les outils TIC, ont
été des obstacles.
4.1.4. Perspectives
La formation continue permet aux individus et aux entreprises
defaire face à la compétitivité sans cesse grandissante.
Les écoles ne sont pas en reste face aux nombreuses mutations
socio-économiques, culturelles et technologiques. Des lors, la formation
offre de nombreuses perspectives pour l'avenir. Réussir le pari d'une
éducation de qualité pour tous en 2030, et avoir une école
durable reste des objectifs louables. La volonté des décideurs
politiques et des dirigeants à tous les niveaux du système
éducatif reste le premier pas. Comprendre la nécessité de
professionnaliser le métier de dirigeant scolaire est un enjeu
stratégique.
Les enjeux de ce siècle sur le plan de l'école
sont nombreux.Quelscompétences l'école devrait transmettre ?
former les élèves pour des métiers qui n'existent pas
encore est-ce possible ? quels types de sociétés
souhaitons-nous avoir ? quelle est la place des TIC dans
l'éducation ? former, oui, mais où, quand et comment ?
quelle place les FOAD occupent-elles dans cette révolution
éducative ? Parler de nouvelles compétences des apprenants,
c'est admettre la nécessité pour l'enseignant d'évoluer
dans ces pratiques. Or, comme nous nous sommes attelésà montrer
durant ce projet, la démarche d'ingénierie de la formation,
adopte une approche systémique dans la résolution de
problématiques organisationnelles et nécessite des acteurs bien
formés pour manager la formation à niveaux
différentsinstitutionnels. Les Directeurs et responsables à tous
les niveaux du systèmeéducatif ont donc besoin d'adopter un
nouveau « Mindset », qui modifie le paradigme des
organisations éducatives en Afrique : positionner l'Homme au centre
de la performance organisationnelle. C'est en ce sens que nous pensons que le
leadership reste le socle sur lequel nous devons bâtir des
sociétés plus humanisées demain, qui participentà
la réussite de tous, au-delà des barrières
socioculturelles et mêmeéconomique : une éducation qui
puisse permettre à tous et toutes, une ascension sociale. En ce sens, la
formation, à tous les niveaux du système
éducatifreprésenteun levier important pour déclencher et
accompagner les changements institutionnels et individuels. De telles
initiatives comme celle menées au centre scolaire Thom & John, sont
à encourager et vulgariser à tous les niveaux du système.
Pour notre part, le Master II de L'université Senghor, représente
une opportunité, allant dans le sens de l'amélioration de la
gestion scolaire en Afrique.Il appartient maintenant, aux leaderships de chaque
Etat africain, d'inclure ce Master, dans les plans de développement des
personnels en charge des questions éducatives dans leur pays. Ils
pourraientégalement créer une plateforme permettant aux
diplômés issus de ce Master II dans leur pays respectif, de
participer aux débatséducatifs, et pourquoi pas, les inclure dans
des projets de développement de leurs systèmes éducatifs.
Desinitiatives telles que celles conduites par L'AFIDES,
EDUGESTIONnécessitent une meilleure attention, de la part de nos
gouvernants africains.
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